Moscou multiplie ses bombardements en Syrie et Assad se montre confiant

La Syrie, un amas de ruine.
La Syrie, un amas de ruine.

La Russie a conduit ce week-end de nouveaux raids en Syrie, malgré le scepticisme de certains pays occidentaux. S'exprimant pour la première fois depuis le début de l'intervention russe mercredi, le président syrien Bachar al-Assad a affiché une certaine confiance.

Le président syrien a jugé indispensable le succès de la coalition contre "le terrorisme" formée par son pays, la Russie, l'Iran et l'Irak. Elle "doit réussir, sinon la région entière sera détruite et pas seulement un ou deux pays", a-t-il averti dans un entretien à la télévision iranienne Khabar. "Le prix à payer sera certainement élevé", a ajouté M. Assad, en se disant confiant que "les chances de succès" de cette coalition étaient "grandes et non minimes".

Au pouvoir depuis 15 ans et survivant des révoltes qui ont éliminé plusieurs chefs d'Etat arabes, le président syrien se sent conforté par l'intervention russe. Elle lui permet d'espérer inverser la série de revers militaires subis par son armée ces derniers mois.

Cinquième jour consécutif

Pour le cinquième jour consécutif, les avions russes ont mené dimanche des frappes dans le pays ravagé par quatre ans et demi de conflit, détruisant, selon Moscou, des positions du groupe djihadiste Etat islamique (EI).

Moscou a indiqué que ses avions de type Sukhoï avaient effectué "20 sorties en 24h" et frappé "dix cibles des bandits de l'EI". Ces nouveaux raids ont été menés quelques heures après l'annonce que Moscou allait "intensifier" la campagne de frappes conduites par ses appareils positionnés sur une base dans l'ouest de la Syrie.

Mais une fois de plus, les pays occidentaux ont regretté que ces bombardements visent surtout des groupes rebelles hostiles à Assad, et non exclusivement l'EI. Le départ du président syrien était également réclamé par de nombreux dirigeants occidentaux, comme David Cameron, qui a lancé dimanche un appel en ce sens aux Russes.

"Je leur dirais: 'changez de cap, rejoignez-nous pour attaquer l'EI mais reconnaissez que si nous voulons une région stable, nous avons besoin d'un autre dirigeant qu'Assad", a-t-il déclaré dimanche sur la BBC.

Le premier ministre français Manuel Valls a aussi appelé Moscou à "ne pas se tromper de cibles" en frappant d'autres organisations que l'EI. La chancelière allemande Angela Merkel a pour sa part répété que le processus politique indispensable à une résolution du conflit ne pourra être couronné de succès que si M. Assad participait directement aux discussions.

AFP

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