Le Snapap renouera avec la protestation

Le Snapap promet d'investir la rue en octobre et décembre
Le Snapap promet d'investir la rue en octobre et décembre

Face à la dégradation socioprofessionnelle des travailleurs, générée par la chute du pouvoir d’achat et l’absence de volonté politique des pouvoirs publics de décider des mesures urgentes qui répondent à la situation de malaise social, le conseil national du SNAPAP affilié à la CGATA réuni le 12 septembre 2015 en session ouverte pour décider des actions à entreprendre au plan national et régional qui seront programmées à partir d’un échéancier à dégager incessamment.

Après avoir fermement condamné la déclaration faite le 3 septembre 2015 par le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale sur le non-renouvellement des contrats des travailleurs contractuels, le débat s’est recentré sur les deux pouvoirs, le premier est un pouvoir politico-financier qui veut nous imposer une austérité et nous appauvrir par les retombées de la mauvaise gestion, de la corruption et de la malversation ; le second est un pouvoir d’achat ruiné et miné par la hausse vertigineuse des prix et la dévaluation du dinar algérien.

Tout en rappelant les mesures décidées par le pouvoir avec le FMI en 1994 et leurs conséquences sur les salariés, les intervenants avertissent encore une fois contre les retombées si les mêmes mesures vont être décidées par les pouvoirs publics. Les intervenants ont mis l’accent sur l’application viciée de l’article 87 bis et ses conséquences sur les travailleurs, en notant que l'augmentation de 3500 da pour la catégorie 1 jusqu'à 700 da pour la catégorie 10 est une démonstration flagrante des promesses mensongères des pouvoirs publics et leurs alliés parce que la loi 87 bis est modifiée et non pas abrogée.

L’assistance a condamné aussi l’exclusion des syndicats autonomes du dialogue et de la concertation. En outre, le sujet concernant les retraités a été débattu en sa forme et dans son fond, les syndicalistes interpellent les pouvoirs publics sur le transfert des fonds de la sécurités sociale et de la retraite d'une banque publique vers la banque Khalifa et demandent leur récupération. Ce n'est pas le changement d'âge de retraite (à 62 ans) qui règle le problème de la Caisse nationale de retraite, par contre, la non-dilapidation des fonds et la bonne gestion en toute transparence vont résoudre le problème.

En conclusion, le conseil a décidé de renouer avec la protestation par des actions de terrain initiées par le SNAPAP dans le cadre de la CGATA. Ces actions seront programmées sur une période de trois mois, à compter d’octobre à décembre 2015 autour de six principales revendications qui sont :

La révision du statut général de la fonction publique,

L’annulation réelle et effective de l’article 87 bis et non pas sa modification.

La révision de l’IRG : indemnité sur le revenu global "pour une justice fiscale".

La revalorisation des pensions de retraites en garantissant le pouvoir d’achat.

La mise en place d’une politique salariale conforme au pouvoir d’achat.

L’intégration de tous les contractuels dans des postes de travail permanent et décents.

Le président

Rachid Malaoui

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