Le général Athmane Tartag dans les fonctions de chef du DRS

Après le limogeage du général Toufik, Abdelaziz Bouteflika n'est plus un "trois quart" de président
Après le limogeage du général Toufik, Abdelaziz Bouteflika n'est plus un "trois quart" de président

L’ancien numéro deux du Département du renseignement et sécurité est désormais le number one.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Pas de perte de temps. Le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, a installé dimanche M. Athmane Tartag a son poste de tout puissant chef du Département du Renseignement et de la Sécurité (DRS), indique un communiqué du ministère de la Défense nationale.

"Sur instructions de Monsieur le Président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale, le général de Corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire a procédé, ce jour le dimanche 13 septembre 2015, au niveau du siège du ministère de la Défense nationale, en présence des cadres du ministère de la Défense nationale, à l'installation de Monsieur Tartag Athmane dans les fonctions de chef du Département du Renseignement et de la Sécurité, en remplacement du général de corps d'armée, Mediene Mohamed, mis à la retraite", précise le communiqué.

Deux heures avant seulement que cette information tombe dimanche, un autre communiqué de la présidence annonçait la mise à la retraite du tout puissant général Mohamed Mediene. C’est dire la célérité du changement. Le communiqué du ministère de la Défense ne nous a pas dit si le général Mediene était présent à la cérémonie d’installation de son successeur.

Comme le général Mohamed Mediene, la biographie du général Athmane Tartag est peu fournie. On sait qu'il est né dans la wilaya de Constantine en 1950. Il aurait été recruté par la Sécurité militaire du temps de Kasdi Merbah, soit en 1972. Formé à l'école du terrible KGB, services secrets de l'ex-URSS, il rejoindra ensuite la 3e région militaire à Tindouf. C'était l'époque où l'armée algérienne était particulièrement sur le pied de guerre face à l'armée royale marocaine. Il se fera connaître, en pleine guerre contre l'islamisme armé, pendant son passage au terrible Centre principal militaire d'investigation de Ben Aknoun. Mis à la retraite par le chef de l'Etat, il le rappelle en 2011, pour prendre le commandement de la Direction de la sécurité intérieure (DSI). Autrement dit, devenir le numéro 2 des Renseignements. De nombreuses sources le disaient en froid avec le numéro 1.

Automne 2013 débute une opération sans précédent de limogeages visant l'état-major du DRS. Athmane Tartag est renvoyé une deuxième fois à la retraite en juillet 2014. Il est par la suite rappelé en octobre par le même chef de l'Etat à la présidence. Depuis dimanche, il est le tout nouveau chef du DRS. Cette nommination clôt deux ans de luttes feutrées, de limogeages en cascades, de rumeurs et autres coups bas entre le général Toufik et le clan présidentiel.

Cependant, il faut rappeler que tous ces changements à la tête du département du Renseignement interviennent à un moment où l'Algérie est confrontée aux menaces jihadistes avec surtout les tentatives d'infiltration par les frontières, le chaos intégral qui règne dans la Libye voisine et la crise économique qui se profile à l'horizon proche.

Le chapitre DRS achevé, que va faire le chef de l'Etat maintenant ? Telle est la question que les Algériens se posent en premier quand on sait les urgences économiques qui attendent.

Hamid Arab

Plus d'articles de : Actualité

Commentaires (13) | Réagir ?

avatar
fateh yagoubi

merci

avatar
algerie

Great post and advice

visualisation: 2 / 10