Ahmed Ouyahia, politique et porte-voix de Bouteflika !

Ahmed Ouyahia.
Ahmed Ouyahia.

Ahmed Ouyahia s'est aventuré au cours de sa conférence de presse dans des déclarations qui pourraient faire penser à celles d'un porte-voix du chef de l'Etat. Pour autant, Ahmed Ouyahia s'en défend.

Constitution. Après avoir trituré la Constitution rédigée par Liamine Zeroual, Abdelaziz Bouteflika a déclaré qu’il en fera une autre. Le propos remonte à quelques années déjà. Après plusieurs rounds de débats, le projet a été enterré, le temps de l’hospitalisation du président. Puis depuis quelques mois, le sujet revient sur la scène, mais avec toujours les mêmes inconnues. Ce texte est entouré de mystère, de secret.

Ahmed Ouyahia dit tout sans en rien dire en fait. Prudent, il enveloppe toujours ses déclarations de formules qui laissent plusieurs lectures possibles. Bien entendu, pour ceux qui verraient une autre personne à la conférence de presse, Ouyahia précise qu’il tient ses déclarations en tant que SG par intérim du RND. Exit donc le directeur de cabinet de la présidence

Ainsi, pour le calendrier, Ahmed Ouyahia avance avec prudence, feignant juste de lâcher que c’est "possible que celui-ci serait annoncé durant l'année en cours". L’air de rien, il glisse : "quelle que soit la forme de son adoption par voie référendaire ou par le parlement, la décision revient au président de la République".

Mezrag. M. Ouyahia a souligné que "l'Etat n'a pas interdit aux cadres du parti dissout d'exercer leurs activités et de tenir des réunions", citant pour preuve les rencontres qu'organisaient Madani Mezrag à Jijel depuis le début les années 2000. Mais "l'Etat n'autorisera pas Madani Mezrag à créer un parti politique dans la mesure où les lois sur la concorde civile, la réconciliation nationale et sur les partis politiques l'interdisent"

Ouyahia, le pote de Sellal !

Les méchantes plumes ont cru entendre Ouyahia critiquer Abdelmalek Sellal. Eh bien non, rien de tout cela, explique le premier. "J'entends par ci et par là qu'Ouyahia est en conflit avec le gouvernement ou avec Abdelmalek Sellal, un frère et un ami depuis 1979," a-t-il soutenu sans rire. "Vous imaginez un responsable de cabinet du président de la République s'attaquer au Premier ministre?". Evidemment personne ne pouvait l’imaginer. Encore moins de boire les déclarations du SG par intérim du parti-administration.

Comme nous nous doutions, Ahmed Ouyahia a rappelé que l'Algérie a les moyens de tenir et de surpasser la crise pétrolière. "L'Algérie a une marge de sécurité et n'a pas besoin de recourir à un endettement extérieur", a indiqué M. Ouyahia lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de son parti.

Concernant l’endettement, Ouyahia s’est fait le porte-voix du président pour avancer que le chef de l'Etat a interdit le retour à l'endettement. Voilà encore une fois qu'il se fait porte-parole de Bouteflika.

Yacine K./APS

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Commentaires (2) | Réagir ?

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Belaid Slaouti

Nous sommes habitués à cette conception de discours qui consiste à tenir des propos peu crédibles qui s'incrustent désormais dans l'art de parler pour ne rien dire? Les Algériens sont mûres pour discerner entre le bluff à la BABA GHAYOU et la véracité des propos.

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Bachir Ariouat

LA VOIX DE SON MAÎTRE.