Egypte: le ministre de l'Agriculture arrêté dans une enquête pour corruption

Salah Helal
Salah Helal

Le ministre égyptien de l'Agriculture a été arrêté lundi au Caire, juste après avoir été contraint à la démission par le président, pour son rôle dans une affaire de corruption au sein de son administration, a indiqué le parquet dans un communiqué.

Salah Helal a démissionné sur instruction du président de la République Abdel Fattah al-Sissi, lit-on dans un communiqué des services du Premier ministre. Il a été arrêté après sa démission, à sa sortie des bureaux du Premier ministre, selon le communiqué du parquet.

Son interpellation intervient dans le cadre d'une enquête sur une importante affaire de corruption au sein de son ministère, avait pour sa part indiqué l'agence de presse officielle Mena.

M. Helal et son chef de cabinet sont soupçonnés d'avoir demandé et reçu des pots-de-vin de la part de l'homme d'affaires Ayman al-Gamil - par le biais d'un intermédiaire - pour légaliser l'acquisition de terrains appartenant à l'Etat, selon le communiqué du parquet. Tous ont été interrogés par le parquet et placés en détention provisoire, d'après la même source.

Les responsables du ministère auraient ainsi obtenu, entre autre, des vêtements d'un magasin de luxe d'une valeur de 26.303 euros, deux téléphones portables coûtant 1.258 euros, et un logement dans une banlieue huppée de la capitale d'une valeur de 944.000 euros, d'après le communiqué.

Âgé de 59 ans et diplômé en agronomie, M. Helal a fait carrière au sein du ministère de l'Agriculture, avant d'être nommé ministre en mars.

La corruption a été l'un des principaux vecteurs de la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir, les manifestants dénonçant la collusion entre des hauts responsables de l'Etat et des hommes d'affaires influents.

Tant le président Sissi - l'ex-chef de l'armée qui a destitué l'islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013 - que son Premier ministre Ibrahim Mahlab ont affirmé par le passé que la lutte contre la corruption faisait partie de leurs priorités. Ces derniers mois, plusieurs hauts responsables du régime de M. Moubarak ont été acquittés dans des affaires de corruption.

AFP

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Bachir Ariouat

ah, serais-je entrain de me tromper sur le nouveau régime politique Egyptien, si c'est le cas tant mieux, peut être cela donnera du grain à notre justice pourrie, pour qu'elle face son travail.