Le prix du pétrole finit à 40,80 dollars le baril à New York

Nouvelle chute record du prix du pétrole.
Nouvelle chute record du prix du pétrole.

Les cours du pétrole ont connu une nouvelle dégringolade mercredi à New York après l'annonce d'une hausse inattendue des stocks de brut, enfonçant un nouveau plancher et se rapprochant encore des niveaux atteints au creux de la récession de 2008-09.

Le cours de l'or noir ne cesse de dégringoler. La surabandonce de l'offre avec notamment la hausse record des stocks des Etats-Unis n'arrangent pas les pays dont l'économie est exclusivement basée sur la rente pétrolière.

Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre a lâché 1,82 dollar à 40,80 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), soit une chute de quelque 4,27% en une séance.

La dernière actualité poussant à la baisse a été l'annonce surprise d'une augmentation des réserves de brut (aux Etats-Unis), due à l'importance des importations qui continuent d'arriver, a déclaré Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Le ministère de l'Energie (DoE) américain a annoncé mercredi que les réserves commerciales de brut avaient progressé de 2,6 millions de barils lors de la semaine achevée le 14 août, alors que les experts interrogés par l'agence Bloomberg s'attendaient à une baisse de 820.000 barils, et que l'association professionnelle API avait prédit un recul de 2,3 millions.

"C'est la plus grande augmentation des stocks en quatre mois et cela démontre la robustesse de l'offre américaine malgré la baisse des prix", a noté Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets. "La production nationale a certes un peu reculé, à hauteur de 47.000 barils par jour, mais les importations nettes ont progressé de 465.000 bj. Aussi longtemps qu'ils obtiendront de bons prix, les raffineurs achèteront du pétrole importé", a assuré M. Lipow.

Il a ajouté qu'avec la fin de l'été qui se profile, annonçant une baisse prévisible de la demande américaine, l'inquiétude domine sur le marché, menaçant d'entraîner les cours toujours plus bas. "Nous allons passer sous les 40 dollars le baril assez vite, a-t-il dit, et si nous passons sous les 40 dollars le prochain objectif ce sera un niveau autour de 34 ou 35 dollars le baril, soit juste au-dessus de l'étiage de 33,87 dollars atteint le 19 décembre 2008".

Le ralentissement de la demande saisonnière des raffineries va entraîner une hausse des inventaires de brut et le marché répond négativement à cette perspective, a également estimé Ole Hansen, chez Saxo Bank.

Durant la semaine dernière, la cadence des raffineries a déjà ralenti, passant de 96,1% d'utilisation à 95,1%, en raison notamment d'une panne dans le grand site de Whiting dans l'Indiana (nord). Ce qui est inquiétant est qu'une diminution d'un point des cadences des raffineries ait causé une hausse si rapide des stocks, a souligné Abhishek Deshpande, analyste chez Natixis.

Les stocks de brut pourraient retrouver leurs niveaux du début de l'année, selon M. Deshpande, avec la saison de maintenance des usines de septembre à novembre et la possibilité de voir le nombre d'arrêts imprévus des raffineries augmenter à cause du rythme élevé auquel elles ont fonctionné ces derniers mois.

Avec AFP

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Commentaires (2) | Réagir ?

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sarah sadim

iL IRA JUSQU'A 18/23 DOLLARS Bon appétit

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Bachir Ariouat

Il est trop cher encore, il faut qu'il descend un peu plus, parait-il malgré ses réserves l'Arabie Saoudite a emprunté sur le marché international pour tenir le paiement de ses engagements à l'international.