Les idées contre le pétrole !

Les crises pétrolières ont profité aux pays occidentaux.
Les crises pétrolières ont profité aux pays occidentaux.

Les précédents chocs pétroliers de 1973 jusqu’à celui de 2008 ont paradoxalement profité plus aux pays occidentaux dont la demande en cette matière première stratégique était de plus en plus forte, qu’aux pays producteurs de pétrole eux-mêmes.

Ils n’ont fait, en fait, que susciter l’éveil et un sursaut d’orgueil de leurs économies impactées qui y ont trouvé et adapté des solutions efficaces et intelligentes pour les amortir et en tirer le plus grand bénéfice.

Des pays comme la France, l’Allemagne pour ne citer que ceux-là, ces pays qui ont beaucoup misé depuis belle lurette sur les idées, l’intelligence, le management ont finalement réussi leur challenge. Ils se sont lancé le défi de réussir autrement et de générer par eux-mêmes les richesses et le savoir-faire technologique à défaut de posséder des gisements importants de cette matière précieuse, le pétrole, qui faisait le bonheur des pays producteurs à ces époques-là. Exemple, l’Algérie, membre de l’OPEP dont les responsables politiques bombaient le torse et frimaient sur les grandes places du monde par la puissance éphémère que leur procuraient les recettes du seul pétrole qu’ils ne sont même pas capables d’extraire ni d’exploiter par eux-mêmes. Ces crises pétrolières dont la riposte sur le terrain a été immédiate et n’est pas restée depuis le temps, une lettre morte ni un slogan creux sorti comme il en sort des tas de la mosquée : "Nous n’avons pas de pétrole mais nous avons des idées."

En compensation à ce déséquilibre en énergie fossile très prisée et onéreuse, ils ont développé des programmes nationaux ambitieux permettant de développer à la fois des gains substantiels de consommation, des idées et des innovations technologiques à foison qui contribuaient à combler cette lacune et faire redresser leur économie au plus haut rang mondial. Un pari réussi puisque ce sont, aujourd’hui, les pays producteurs comme l’Algérie qui demandent à être traités «d’égal à égal» mais, pire encore, ils sont devenus les plus grands quémandeurs de biens d’équipements, de produits finis high –tec, de savoir-faire, de médicaments, de produits agricoles etc… En conteneurs 40 pieds archi-combles, SVP.

Des pays producteurs de pétrole comme l’Algérie de par les tâtonnements et la cécité de leurs dirigeants politiques n’ont pas jugé nécessaire ni productif d’investir dans les idées et le savoir-faire, dans les capacités des ressources humaines de leur propre pays et ni celles de son intelligentsia et qui ont même fait pire, jusqu’à faire fuir ses "cerveaux" et faire mettre la clé sous le paillasson, l’un après l’autre, aux leaders de bureaux d’études, d’architecture et d’engineering détaillé et créatifs. Des pays producteurs de pétrole comme l’Algérie qui se trouvent aujourd’hui, coincés dans le piège de la déshérence et de l’imprévoyance et qui n’ont plus rien comme atouts solides à faire valoir pour parer à la crise de pétrole qui pointe de son nez et qui risque de la mettre en faillite.

Khelaf Hellal

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Commentaires (1) | Réagir ?

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Bachir Ariouat

C'est naturel, les occidentaux, ils ont juste changé le mode de fonctionnement, ils remplacer leur armée par celles des serviteurs qui leurs sont dévoués corps et âme.

Ils ont remplacer les officiels des administrations par celles dirigées leurs clowns qu'ils ont met en place pour remplacé les leurs.

Ces faits leurs fait confèrent une liberté de parole, d'éviter de perdre des hommes, d'avoir le sang sur les mains, sauf lorsque leurs intérêts sont menacés comme ce fut le cas en Afrique noir, il fallait remettre de l'ordre pour rester maître des pays et surtout des richesses des pays, alors on intervient pour mettre des hommes qu'il leur faut en place, c'est une nouvelle méthode du colonialisme plus humains et moins visible.