Le baltaguisme avant la chute !

Sidi Saïd a mis le syndicat maison au service du pouvoir.
Sidi Saïd a mis le syndicat maison au service du pouvoir.

Les chamboulements dans les hautes sphères du système en ces derniers temps en disent long sur le malaise général et la crise de confiance qui y prédominent.

Ce qui devait passer pour un recadrage, une remise à l’ordre est tombé comme un couperet frappant de limogeage groupé et expéditif beaucoup des fidèles serviteurs du clan au pouvoir.

En plus de remettre en selle ses partis baltaguias FLN/RND /PT /TAJ /MPA acquis à l’allégeance intéressée et prêts à se mobiliser au premier cliquetis de doigt, le système fait semblant de changer ses cartes pour que rien ne change en fait comme il nous a habitué à le voir. Une "révolution" de sérail qui n’en est pas une qui vient nous signifier que l’omerta, la prédation et l’immobilisme dévastateur doivent suivre leur cours par ce changement dans la continuité. Même l’UGTA, sous la houlette de Sidi Said, est devenue un syndicat baltagui et muet, versé dans les discours dithyrambiques y rajoutant à chaque occasion une couche supplémentaire de pommade pour rester dans les faveurs du maitre de céans. Un syndicat qui ne défend en réalité que ses strates à la solde de l’Etat et tout ce que lui dicte son principal employeur, celui qui lui concède ses faveurs, ses privilèges et lui assure sa protection. Un syndicat convié épisodiquement à la table de la tripartite avec ses patrons pour trouver ensemble autour d’un thé aux petits fours, la meilleure formule du moment pour enrouler dans la farine cet enquiquineur de prolétaire algérien qui n’a pas encore été tout à fait achevé.

En parallèle avec le clientélisme et le court-termisme politique propre aux régimes autoritaires s’appuyant sur la corruption et la répression de toute opposition, la tentation du baltaguisme est de plus en plus apparente dans les institutions, les médias, les partis politiques et la société d’une manière générale. Le régime tel que nous le connaissons n’hésitera pas à recruter dans le sous-prolétariat des grandes villes, les "voyous" et les laissés-pour-compte, les fanatiques religieux prêts à tout, pour former ses troupes de baltaguias prêtant main forte aux forces policières pour tabasser et intimider les opposants au système, déclencher des contre-manifestations violentes ou encore organiser des expéditions punitives contre les libertés démocratiques dans notre pays comme cela s’est produit récemment dans la vallée du M'zab ou encore Place Tahrir en Egypte avant la chute de Moubarak.

Khelaf Hellal

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Commentaires (4) | Réagir ?

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elvez Elbaz

En voyant la posture dégradante de ce sinistre individu, nous constatons hélas, que dans tout peuple existent des êtres de valeur et d honneur et des êtres vils, lâches et corrompus et sans aucune dignité.

Hélas, le peuple kabyle ne fait pas exception à la régle!

Chaque génération engendre des néo-harkis systémique.

Hier, ceux, souvent contraints de collaborer pour sauver leurs vies, durant la GUERRE D ALGERIE, et aujourdhui, D AUTRES se sont mis aux services, de par leur nature cupide, du plus fort du moment pour le servir comme parrain et se servir comme larbin!

Le noble syndicalisme souillé sans vergogne par des gens sales de larbinisme!

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Bachir Ariouat

Vous allez un peu vite à la besogne, je l'ai dis et je le maintiens seul le peuple peut mettre un terme à la gabegie des gouvernants mafieux depuis 1962 que ce la perdure.

Messieurs, le peuple dors, s'il dors, c'est parce que il a la crotte au derrière et il est satisfait des miettes qu'on lui jette.

Lorsque on observe le comportement des hommes politiques et des partis politique, les résultats sont navrant pour la Kabylie et ceux qui se proclames AMAZIGHE.

Prenez l'histoire de la culture de ce pays, vous verrez que nous servons les intérêts de nos ennemis, c'est à dire ceux qui nous donne des coups de pied aux derrière, sur le font ils n'ont pas tort, nous sommes incapables de unir, on se jalousent entre nous, et nous voulons tous être leader, sans avoir de réelles capacités pour le poste de leader, nous sommes des grandes gueules, rien d'autres.

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