Le quatrième mandat ou la marche vers l'inconnu !

Bouteflika a plongé l'Algérie dans l'ère de l'autoritarisme rampant
Bouteflika a plongé l'Algérie dans l'ère de l'autoritarisme rampant

Tout d’abord j’aimerais bien exposer mon avis sous forme de réponse à l’ex-président de la France Nicolas Sarkozy qui s’est autorisé cyniquement une intervention politiquement mal formulée, en s’attaquant avec un réflexe fondamentalement colonial à l’Algérie comme étant fief du terrorisme, en tentant vainement de pleurer le sort funeste de notre voisine la Tunisie.

Avant de donner des leçons aux autres, il est plus urgent d’en tirer profit vous-mêmes, puisque vous en avez vraiment besoin. Il est très utile de ne pas omettre que dans le domaine de la violence, les manigances, et la lâcheté politique, vous en étiez le leader, le cas de la Libye reste un exemple flagrant de vos manœuvres qui ont visé à liquider le président Mouammar Kadhafi, même dictateur qu’il fût, livrant tout le peuple libyen à cette funeste guerre civile. Durant votre mandat, les scandales d'ordre financier et éthique vous ont accompagnés. Le peuple français exècre profondément votre idéologie versatile. Pour toutes ces raisons, de grâce taisez-vous Monsieur Sarkozy !

Quelle est la première lecture logique à la fièvre qui torture nos dirigeants suite à la baisse du prix du pétrole à l’échelle mondiale ?, L’ère du tout permis est révolue ! La situation commence à dévoiler la face cachée de l’iceberg. La peur trop exhibée de nos hauts responsables, révèle clairement leur faillite multidimensionnelle qui peut mettre l’Algérie devant tous les dangers. Finalement, la manne financière qui a tant hissé le président au sommet d’une gloire factice n’est en fait qu’une illusion.

Tous les présages d’un fiasco général envahissent la scène nationale. Que dire de l’Algérie du quatrième mandat ? Comment peut-on qualifier ceux qui ont promis d’apporter la stabilité économique et sociale ?Ces questions et beaucoup d’autres nécessitent une réponse pressante pour pouvoir asséner un procès incontestable à tous ces défenseurs de l’infamie qui nous ont imposés d’autorité un président à la solde d’un clan affairiste qui a transmué toutes les valeurs de cette société en des perversions incurables, une société qui a perdu tous ses repères tellement les vices ont réduit ses capacités d’évolution vers des conditions d’épanouissement.

Le pays vit un climat de trouble massif qui présage un retour graduel aux temps funestes de la dictature, une dictature qui se manifeste d’abord par ces contraintes qui ont suivi l’élection plutôt le maintien forcé de la personne de notre monarque à la tête de cette orpheline république. Cette façon de s’imposer nous renseigne sur la nature mafieuse de cette équipe qui refuse d’abdiquer malgré les scandales financiers, les subtilisations, les vols, la grande corruption d’une part le chômage, la cherté de la vie, l’exclusion, le népotisme et le patronage politique d’autre part.

Un vide insondable décore la scène nationale où tous les secteurs affichent le manque et la privation. Tout est bâti sur des fondements précaires sans consistance ni hauteur de vue. Le système éducatif figure parmi les chantiers les plus ciblés de nos décideurs, un chantier qui a mué l’intelligence algérienne en un lot de débilités qui se voit chez ces novices universitaires en manque de connaissances, en mal de maîtrise en langue, ce qui a fait éclore cette médiocrité éclatante au sein des générations estudiantines.

L’esprit critique accuse son absence chez nos élèves, résultat d’une idéologie dégénérative de tout ce qui peut éveiller chez ces étudiants toutes les dispositions à analyser le système et le faucher par le truchement d’une éventuelle prise de conscience. Nos partis politiques, engourdis par les polémiques internes et les critiques à l’endroit du régime en place, somnolent en attendant d’autres agendas électorales pour manifester leur infecte soif de la chaise et pour d’autres leur lâche vassalité.

Les intellectuels, c'est-à-dire les écrivains, les journalistes et l’élite nationale ont choisi l’hibernation perpétuelle pour fuir leur responsabilité devant la situation chaotique du pays générée par leur silence non loin de la veulerie, d’autres ont préféré écrire pour le seul but de faire saigner leurs plumes composant ainsi des histoires idylliques en défi contre ce peuple qui vomit toutes sortes d’injustices.

Rachid Chekri

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Commentaires (1) | Réagir ?

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rab lag

Enfin quelque chose de sensé