Le pétrole baisse à 50,15 dollars le baril à New York, pénalisé par l'Iran et le dollar

Le light sweet crude (WTI) pour livraison en août a perdu 74 cents à 50,15 dollars.
Le light sweet crude (WTI) pour livraison en août a perdu 74 cents à 50,15 dollars.

Le pétrole a terminé en baisse pour la quatrième séance consécutive lundi à New York, cédant à des inquiétudes renouvelées sur la surabondance de l'offre alors que le dollar reste à un niveau élevé.

Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en août a perdu 74 cents à 50,15 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), après plusieurs brèves incursions sous le seuil des 50 dollars, sous lequel il n'a plus terminé depuis le 2 avril.

A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a perdu 45 cents à 56,65 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE). Le marché est à la recherche d'un niveau plancher, a résumé Gene McGillian, chez Tradition Energy. Le niveau de clôture le plus bas de l'année pour le WTI remonte au 17 mars, à 43,46 dollars.

Selon M. McGillian, avec le dollar qui monte, le marché est en train de chercher le prix qui permette de prendre en compte l'idée qu'on pourrait avoir du pétrole supplémentaire sur le marché dans les mois qui viennent, à la suite de la levée attendue des sanctions économiques visant l'Iran.

En matinée, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution ouvrant la voie à la levée des sanctions internationales contre l'Iran, suite à l'accord que la République islamique a conclu la semaine dernière avec les grandes puissances sur son programme nucléaire.

On dit que l'Iran dispose d'une cinquantaine de millions de barils prêts à être exportés dès que les sanctions seront levées, ce que l'accord rend envisageable pour décembre, avait expliqué à la veille du week-end Bart Melek, de TD Securities.

De son côté Tim Evans, chez Citi, a souligné que le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh avait annoncé que son pays visait une production de 4,7 millions de barils par jour à terme, contre 2,85 mbj estimés en juin. M. Zanganeh aurait également affiché son intention de regagner des parts de marché quel que soit le niveau des cours.

Cette perspective a stoppé le mouvement de hausse dans lequel le marché s'était embarqué au printemps, semblant ignorer la situation globale de l'offre, en essayant de se convaincre qu'on verrait baisser la production nord-américaine, a expliqué M. McGillian. Or la production américaine reste proche de ses sommets, donc cette offre supplémentaire plombe le marché, a-t-il précisé.

La plupart des analystes constataient que le marché demeurait excédentaire, et ce malgré l'actuel pic saisonnier de la demande de brut et de produits pétroliers, et alors que la demande des économies émergentes donne des signes de faiblesse.

Selon les analystes du courtier PVM, les ventes de diesel en Chine, le premier importateur de pétrole au monde, ont chuté de 10% en juin par rapport à la même période l'année précédente, tandis que les ventes d'essence ont également décliné. La demande chinoise a aidé à absorber une partie de l'offre cette année et son ralentissement ajoute un peu plus de morosité sur les marchés, notaient les analystes de Citi.

Enfin le pétrole, comme toutes les matières premières, souffrait du dollar fort, la présidente de la Réserve fédérale, Janet Yellen, ayant redit la semaine dernière son intention de rehausser les taux directeurs dès cette année. Une hausse du dollar pénalise en effet les acheteurs munis d'autres devises en rendant les achats de brut, libellés en dollars, moins attractifs car plus onéreux. Plus généralement, a estimé Tim Evans, chez Citi, les marchés mondiaux du pétrole participent au déclin général des prix des matières premières, avec l'or qui est tombé lundi au plus bas en cinq ans.

AFP

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Commentaires (5) | Réagir ?

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fateh yagoubi

merci pour le partage

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departement education

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