Réponse d’un démocrate à Monsieur Bouteflika

Bouteflika décidé à mourir sur le trône, malgré ses échecs politico-économiques.
Bouteflika décidé à mourir sur le trône, malgré ses échecs politico-économiques.

Monsieur Bouteflika, je réponds à votre adresse à la nation algérienne, puisque chacun d’entre nous à ce droit de s’en revendiquer, un mot qui n’est pas exactement de votre monde.

Je ne vous appellerai pas monsieur le Président car votre vie entière a entaché cette fonction. Vous nous parlez de belles et grandes choses que vous nous promettez pour le futur mais, nous, nous jugeons un demi-siècle de votre passé, radicalement à l’opposé de vos paroles.

Vous n’avez jamais été autre chose qu’un instrument de la brutalité militaire d’Etat. Vous avez raison de rendre hommage à l’ANP en ce 5 juillet, ils vous ont fait roi et restent vigilants à votre égard. Vous, plus que quiconque, savez que ce n’est pas votre caricatural de frère qui les fait trembler mais qu’ils sont restés les maîtres.

Votre vie politique a commencé par un coup d’état militaire, la pire des choses pour le démocrate que je suis. Mais pire encore était à venir. Un régime militaire, une police politique, une corruption et un pillage sans nom ont toujours accompagné le parcours de votre vie. C’est ce qui restera comme bilan, impossible de vous en défaire.

Vous avez toujours cru que votre talent était votre curriculum vitae en tant que ministre des affaires étrangères. Les cheveux longs, pattes d’éléphant et le jet ministériel, à parcourir le monde pour des discours à la Fidel Castro. Votre légende auprès des citoyens et, particulièrement des femmes, était construite, incrustée et indélébile. Intelligent, instruit, ne buvant jamais une goutte d’alcool, intègre comme un moine, c’est toujours fascinant ce que peut introduire dans les esprits une dictature sanglante.

Non, monsieur Bouteflika, vous n’avez été rien de tout cela. C’est la terreur, l’inculture et la corruption qui ont façonné cette image. Ce que vous avez cru talent était usurpation car qui aurait osé prétendre vous remplacer au risque de sa vie ? Vous avez cru que votre charisme était puissant, ce n’était en fait que crainte et flagornerie. La peur et la crainte de tout perdre, depuis l’emploi jusqu’à la vie, ont eu le miracle de faire de vous le plus intellectuel de toute la brochette de vos petits camarades. Vous rendez-vous compte, vous, le plus intellectuel, vous les avez bien eus, la crainte dicte toujours sa loi à la pensée.

Vous étiez reçu dans tous les palais présidentiels et royaux comme un homme important, qu’on courtise et dont on craint la réaction. Il faut vous réveiller, monsieur Bouteflika, cela n’a été du qu’au pétrole et à la puissance du soulèvement post-colonial, certainement pas à votre personne.

Combien de veuves ont pleuré leurs hommes disparus, ont crié la douleur de leur fils torturé ou assassiné ? Combien d’êtres humains ont été broyés et ont mis genoux à terre devant la puissance sanglante de la police politique. Vous avez été le leader d’un régime de bouchers et de barbares. Dans mon langage à moi, j’ai beau chercher, on appelle cela un assassin.

Votre fin de vie n’a pas plus d’honneur que celle du passé, dans une situation physique dégradante, vous vous accrochez au pouvoir avec une fratrie qui vous entoure et vous protège en faisant trembler tous ceux qui les approchent.

Adressez-vous, autant que vous voulez, au peuple algérien par votre discours, moi je n’ai aucune oreille à prêter à vos paroles. Ma pensée et mon respect vont aux veuves et aux orphelins ainsi qu’à tous les misérables, financièrement et intellectuellement, que vous avez créés. C’est à ceux-là que je pense et à rien d’autre.

Je ne verserai pas le début de l’ombre d’une larme pour vous et sachez que vous vous en sortez très bien car vos petits camarades africains commencent à défiler devant le tribunal pénal international. Ce sera peut-être votre fratrie qui vous y remplacera.

Et lorsque vous monterez au ciel, saluez le diable, votre vie aura été un hymne à son honneur.

Sid Lakhdar Boumédiene

Enseignant

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Commentaires (11) | Réagir ?

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Guel Dring

Pourra-t-il lire votre réponse ? Un bonhomme qui se joue de tout un pays n'a que faire de réprimandes.

Seule, la prière. Seul Dieu peut nous libérer de ces fléaux. Et la prière autant elle fait tomber la pluie, autant elle purifie le pays.

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mhand said

moi je vous dis BRAVO! pour tout ce que vous avez écris, MR Boumediene.

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