Les députés du FLN préfèrent la "chekara" au chèque

Amar Saadani et ses "députés" préfèrent la chekra au chèque bancaire.
Amar Saadani et ses "députés" préfèrent la chekra au chèque bancaire.

"Au groupe parlementaire FLN, nous refusons de manière claire l’application de la mesure relative au paiement par chèque parce qu’elle portera préjudice à la vie des citoyens d’un point de vue social, économique et commercial. J’interpelle à ce propos, le Premier ministre Abdelmalek Sellal, pour qu’il y ait de véritables études sur la réalité économique de l’Algérie."

Ces propos ne sont pas d'un parti de l'opposition! Ils sont du chef du groupe parlementaire du FLN, Mohamed Djemai. Il s'oppose au décret exécutif portant obligation faite aux Algériens de payer par chèque. Rien que ça !

Pourquoi donc s'opposer à une mesure destinée à lutter contre le blanchiment d'argent et forcerait le citoyen à déposer son argent dans les banques plutôt que de transporter des sacs d'argent, en jargon populaire: chekara, rendant impossible tout contrôle ni sur l'origine ni sur la destinations de ces sommes faramineuses ? La position de ce groupe de "députés" interroge. Car finalement pour qui roulent ces "députés" de l’ancien parti unique pour refuser ainsi la mise en place de chèques dans les transactions commerciales ?

Le groupe parlementaire du FLN vient de montrer encore une fois combien il est décidé à refuser toute évolution monétaire (mais pas que) en Algérie. Le rejet exprimé net par ces flnistes d’avaliser l’instauration du chèque pour les grosses transactions commerciales est un précédent très grave. Il s'agit d'une désobéissance grave, d'un refus délibéré de se soumettre aux lois de la République, cette République sur laquelle trône le président du FLN, président d’honneur et président de la république.

Pétris dans le moule de l’affairisme, des coups bas, de la force, de l'incurie, Djemai et ses amis ne peuvent pas comprendre, qu'en démocratie, la loi du nombre l'emporte sur toute autre considération. Ces "députés" ne peuvent pas saisir que l'argent doit être soumis au strict contrôle! Trop compliqué pour des personnes plus habituées à manœuvrer en eaux troubles.

Nous l'aurons compris, le FLN ne parle de démocratie que pour nous interdire la parole, légaliser le marché parallèle, les transactions en espèce qui ouvrent la voie à la corruption. A l’heure du e-commerce, de l’instantané, ces tristes personnages s’accrochent désespérément à leurs privilèges même au risque de faire prendre un énorme retard au pays. Qu’importe ! Seuls leurs privilèges et leurs affaires comptent.

Le FLN a fait de l'Algérie une vache à lait de laquelle il se nourrit et nourrit sa clientèle depuis 1962. Voilà où en est l’Algérie. Des soi-disant représentants du peuple qui refusent la transparence économique.

Achour Boufetta

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Commentaires (10) | Réagir ?

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adil ahmed

merci

wanissa

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klouzazna klouzazna

C'est la réaction naturelle d'un type noyé dans l'affairisme de la corruption et qui a pratiqué la fraude et l'évasion fiscale !!! Un bon contrôle fiscal lui ferait beaucoup de bien !!!

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