Ahmed Ouyahia, le pulsar politique, est de retour !

Ahmed Ouyahia
Ahmed Ouyahia

Le moins que l’on puisse dire de ce retour en fanfare d’Ahmed Ouyahia est que cet homme des basses manœuvres et autres sales besognes est à la politique ce que les pulsars sont aux insolites phénomènes cosmologiques.

En 1967, un observatoire britannique détecta des signaux provenant d’une galaxie lointaine, émis sous formes de pulses si réguliers que l’on se mit très vite à conclure et rêver qu’une telle précision ne pouvait provenir que d’une intelligence extra-terrestre. Mais les études effectuées par des systèmes plus performants révélèrent rapidement que ces signaux sont engendrés par des étoiles à neutrons qui tourbillonnent à des allures folles, suivant des cycles précis, projetant sur la Terre des flashs de rayonnements électromagnétiques réguliers, à la manière d’un phare marin ou d’un gyrophare. C’est ainsi qu’on baptisa ces émetteurs de signaux lumineux du nom de Pulsar, pour "Pulsating radio source".

Depuis cette découverte pionnière en la matière, on a répertorié des centaines de pulsars dont la périodicité varie de la fraction de milliseconde à quelques dizaines de secondes. Ce qui n’exclut pas la possible existence de pulsars beaucoup plus lents ou beaucoup plus rapides, mais leur détection en est un peu plus complexe dans l’état actuel de l’art. Le foisonnement de découvertes a permis une cartographie précise de leurs positions dans les galaxies qui en contiennent. Les scientifiques ont d’ailleurs très vite compris que ces phares célestes pouvaient servir de repères sur une échelle astronomique pour d’éventuelles navigations stellaires. À tel point que l’une des sondes Vikings lancées en 1975 et qui vient juste de franchir les limites de notre système solaire pour naviguer dans le vide intergalactique, contient une carte du ciel dans laquelle notre Soleil est repéré par rapport aux pulsars les plus proches. Ceci permettrait à d’éventuelles civilisations, si la sonde Viking leur parvenait, dans quelques millions ou milliards d’années, de localiser la planète Terre. D’ici là, la Vie telle que nous la connaissons aura certainement disparue, mais cela confortera immanquablement d’éventuels extra-terrestres de savoir qu’ils n’ont jamais été seuls dans l’univers !

Mais que vient faire Ahmed Ouyahia, ce moustachu sans hia, sans hachma, dans cette salade de pulsars et d’extra-terrestres, vous demandez-vous ? Ben, voyons, n’est-ce pas avec une régularité de pulsar qu’Ouyahia revient à la politique depuis plus de 20 ans ?

Comme le pulsar, il constitue le repère majeur de la cartographie politique militaro-FLiN-tox ! Quand tout semble chaotique et incontrôlable pour la petite famille, on fait appel à ce petit moustachu pour débiter les inepties habituelles sur un ton d’aplomb et de culot à désarçonner Machiavel himself. Jugez-en, par cette merveilleuse perle, une parmi tant d’autres : "Je ne pense pas que le peuple algérien soit un peuple monarchiste, ni que le moudjahid Bouteflika ait des visions monarchistes" !

Mais alors, si vous savez, et ça serait bien la seule chose que vous sauriez de lui, que le peuple algérien n’est pas monarchiste, pourquoi lui imposer un monarque agonisant dont l’unique souci est de mourir sur le trône, comme tous les potentats qui ont régné avant lui partout sur la planète, dans le but évident de mériter une petite place au paradis d’Allah ? Et au lieu d’ainsi coller, avec légèreté, l’étiquette de Moudjahid à Abdel-kaderel-mali, dites-nous donc à quel endroit, à quel moment aurait-il tiré sa première cartouche sur l’ennemi, en nous précisant si c’est de la frontière du Maroc ou de Tunisie !

Mais à quoi d’autre peut-on s’attendre de la part d’un tel politicard sinon au flot d’inepties habituel, débité sans gêne ni retenue ? En mars 2011, au plus fort des tumultueux printemps arabes, Ouyahia n’avait-il pas poussé le ridicule jusqu’à user de formules dont lui seul en a le secret, avec une désinvolture dont lui seul est capable, en énonçant sans sourciller et avec un air des plus narquois "l'Algérie ne connaît pas de crise politique mais plutôt des crises sociales qui ne nécessitent ni la dissolution du parlement ni un changement de système politique" ! Sans "mars", et voilà que ça repart.

Aussitôt arrivé, voilà que le moustachu met toute l’opposition, y compris tata Louisa, dans le même sac ! Rien n’est bon chez eux, tout est à jeter, se retient-il d’édicter. Rajoutes-en donc une couche H’mimed, en accusant tout ce beau monde d’ennemis de l’Algérie, à la solde de l’étranger ! Et à propos d’Etranger, si Camus était encore en vie, il ne serait pas étonnant qu’il perçoive en Ouyahia toute la splendeur de l’absurde de Meursault, le personnage principal de son œuvre.

Est-il besoin de se torturer les méninges outre mesure sur les coulisses obscures du Pouvoir et tenter de décoder les motivations sous-jacentes au retour de ce pulsar politique, puisqu'il s’agit d’un phénomène naturel périodique incontrôlable mais dont les commandants de bords du bateau Algérie se servent, à tort et à travers, pour tenter de redresser la barre, alors qu’ils ne font que naviguer à vue, une vue de vieux séniles, sans la moindre boussole, se contentant de «prier Dieu le tout-puissant», comme vient de le faire Gaïd Salah dans sa lettre de félicitations à Saâdani ?

Ouyahia n’invoque pas Dieu, mais ses envolées retentissent de tant de vilénie qu’il devrait sérieusement songer à se raser la moustache pour se démarquer de ce symbole de la dignité Kabyle ancestrale que les vieux de nos villages menaçaient d’arracher si jamais le moindre signe de déshonneur se profilait dans le périmètre sacré de l’honneur familial.

Mais que reste-t-il de la sagesse et de la "harma" d’antan avec de tels schtroumpfs au sommet de l’Etat ? Pas grand-chose, sinon un immense fatras de vieillards sans éclat ni joie ! Et comme toujours, la France de Hollande viendra dans quelques jours fredonner aux oreilles d’une jeune nation désabusée, qu’en Algérie "tout va très bien madame la Marquise", avant de nous servir l’amitié, l’attachement et la bienveillance habituelles des dirigeants français, sous l’œil averti et déridé de nos maîtres d’Alger, secondés par ses nombreux valets, Ahmed Ouyahia en premier, pendant que la Méditerranée continuera d’avaler une jeunesse désespérée !

Kacem Madani

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Commentaires (4) | Réagir ?

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R A M E S S E S II

@Mada:

Tu as remarqué comment les janissaires d'Alger font jouer les marionnettistes Kabyles: Amara, Hadad, Ouyahia, Sellal, l'ex ministre de la culture, Ramtsane Amimer, .... qui sont mis au devant de la scéne et derrière tu as Lwiza Mla3yun qui tire sur eux, en se faisant aidé par certains Kabyles aussi taazivt, labecheri,.... le ffs qui tire sur le rcd et le mak,.... ce n'est pas les exemepls qui manquent A Miss Ntmurthiw!

On dirait qu'on est au temps du Bey* Hocine, ou les Kabyles (les turcs avaient des relations de mariage avec le royaume de Koukou) se prostituent à Kouba et les chaouias étaient tous dans le casernement pour garder la citadelle.

Et eux se murent dans le silence, ils attendent le bon moment pour nous prendre la victoire comme à nos habitudes. eux se sont les gourouglis de Tlemcen, les Oujdistes Marocains tapis dans l'ombre. "DAMMA FEL OUED" **

Ce mec manque GRAVE de courage politique comme ses prédécesseurs d'ailleurs, j'ai cité Ait Ahmed et Saïd Saadi dit Saïd l'historien et d'autres Algériens de souche.

Il n ya que un qui essaye de redorer un peu le blason, alors parler de Pulsar, c'est trop demandé à un homme de littérature pas des sciences.

*: Bey veut dire Monsieur en Turc.

**: Damam Fel Oued: est un mot utilisé par les envahisseurs arabes pendant les invasions barbares des arabo-musulmans (mélange du Daesh d'aujourd'hui) , à la difference d'ajourd'hui les 4x4 du Daesh et les tenues militaires sont fournies par le Qatar et l'oncle, à l'époque c'était des chevaux, venant du Sud on a rien vu venir.

Voyant les berbères jouaient aux jeux d'intelligence qui est un jeu d'échec et de calcul, ils prennent les jeux qu'ils balancent dans les rivières. et de la, le mot est resté: on dit damma fel oued!

Damma: est un jeu resté très ancré chez les berbères des Iles Canaries, d'ailleurs une thèse est en cours de préparation par un enseignant espagnol aux iles Canarias.

RMII

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Hend Uqaci Ivarwaqène

Je me suis trompé d'erreur. J'ai envoyé mon post, à la mauvaise adresse. Et dans l'état où je suis je ne me souviens plus de ce que j'y ai écrit.

L'Algérie est le seul pays ou on a mis kamim un frein à l'immobilisme et où les plus téméraires essaient de mettre du mouvement dans le statuquo. Alors que comme Lagardère et la montagne, ce n’est pas nous qui fonçons tout droit dans le mur c’est le mur qui vient à nous.

Il ne faut pas être si naïf et tomber le piège, on cherche à nous faire snipper sur le lièvre : gare au loup !

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