La succession d'Abdelaziz Bouteflika bientôt ficelée

Les manœuvres de l'ombre n'augurent rien de bon pour l'Algérie
Les manœuvres de l'ombre n'augurent rien de bon pour l'Algérie

La lettre de soutien adressée par Gaïd Salah à Amar Saadani est certainement l’une des dernières touches apportée au plan machiavélique que concocte patiemment le clan présidentiel pour la succession d’Abdelaziz Boutefilka.

Contrairement aux janvieristes qui avaient bâclé en 1992 la succession de Chadli Bendjedid, faute de temps, avec les conséquences désastreuses que l’on sait ; les tenants du pouvoir actuel, eux, semblent procéder par étapes en donnant le temps au temps. Ils ne veulent surtout pas d’un grain de sable qui viendrait enrayer une machine bien huilée.

En effet, les tenants du pouvoir ont mené jusque-là leur projet sans encombres et comptent bien le parachever à la date convenue que d’aucuns situent aux alentours du 5 juillet, ou du 1er novembre 2015. Le quatrième mandat ne fait que commencer, il est vrai, mais la santé du chef de l’Etat angoisse plus qu’il ne rassure, d’où cette perceptible précipitation dans la conduite des affaires.

Aux grosses affaires jugées presque en même temps, s’y sont ajoutées des décisions équivoques prises simultanément, le tout pour pouvoir parer à toute éventualité le jour J. La "démission" d’Abdelkader Bensalah, le retour annoncé d’Ahmed Ouyahia à la tête du RND, le plébiscite d’Amar Saadani comme secrétaire général du FLN, l’arrivée massive de membres du gouvernement au comité central du FLN et l’intronisation d’Abdelaziz Bouteflika président du FLN augurent de jours meilleurs pour l’ex-parti unique qui se prépare avec le zèle et l’avidité qu’on lui connaît à jouer un rôle majeur dans la succession d’Abdelaziz Bouteflika.

Cela dit, la grande décision, celle par qui arrivera le successeur de Bouteflika, n’est pas encore prise, ou du moins n’est pas encore annoncée. Pour l’heure, les tenants du pouvoir ont plusieurs fers au feu, et n’ont donc pas encore tranché officiellement.

Nul besoin, toutefois, d’être politique de la première heure pour imaginer les desseins des tenants du pouvoir. Leur première option demeure bien évidemment Saïd Bouteflika. Ils l’introniseront président de la République comme le veut la future constitution, revue et corrigée pour la circonstance.

Mais si une constitution appropriée n’est pas au rendez-vous au moment voulu et que le temps presse, les tenants du pouvoir pourront jouer le tout pour le tout en intronisant leur candidat via le FLN qui s’y prête maintenant à merveille.

Ahcène Bettahar

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Commentaires (13) | Réagir ?

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adil ahmed

merci pour les informations

wanissa

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House ano

Le Complot de Sid Kaci 06 avril 2014

Je partage tout à fait la colère de l’auteur et j’approuve l’appel lancé comme une bouteille à la mer. Toutefois, je crains que ce ne soit trop tard car les jeux sont faits. Je ne pense pas que «la mafia politique et les pègres régnantes associées en Algérie cherchent à préserver et à protéger leurs intérêts qui durent et perdurent». A mon avis, l’objectif de ceux qui nous dirigent est de terminer leur mission qui consiste à détruire la nation algérienne. Les récents classements de l’Algérie confirment qu’ils sont prêts du but. Pour eux, la fin est proche et ils n’ont pas l’intention de finir leurs jours en Algérie.

Moi aussi je croyais que la corruption était à l’origine du mal algérien. Ce n’est que lorsque les masques sont tombés avec la décision d’élire un homme très malade que tout est devenu clair. Ils n’ont plus rien à perdre car plus personne ne peut les arrêter. Je me doutais depuis longtemps que l’argent n’était pas la motivation principale puisqu’ils ont volé de quoi acheter des pays entiers (plusieurs milliards de dollars). Ils sont chargés d’exécuter un plan machiavélique qui a démarré dans les années 80. Ce plan de destruction –conçu dans un laboratoire étranger- est pratiquement achevé. On n’a pratiquement plus d’institutions, plus de démocratie, tout le pouvoir est entre les mains du Président qui repose sur un parti dirigé par un voyou affairiste. Le secteur de l’éducation est en faillite (à ce sujet, il faut décerner une médaille à Benbouzid, ministre pendant 17 ans au même poste, qui a réussi à saboter entièrement le secteur de l’éducation). La politique d’import-import, avec l’Arabie comme zone franche, a annihilé tout effort d’investissement et de création d’emplois. Les décideurs se soignent dans les hôpitaux militaires de leurs parrains étrangers, preuve de leur allégeance totale. Leurs enfants sont employés en Europe par des multinationales qui ont des intérêts en Algérie (la liste qui est longue commence par le Chef de gouvernement).

La destruction du secteur de l’énergie fut une étape très importante et le résultat est là: un sabotage des gisements, un encadrement déficient et corrompu et une école qui forme des ingénieurs pour le Qatar. Il n’y a plus aucune relève pour faire face à l’après-pétrole. Les cadres complices, les plus actifs et les plus gradés de la nomenklatura savent tout cela et ont déjà transféré leur famille et leurs avoirs à l’étranger en prévision de l’apocalypse. Les jeunes chômeurs désespérés optent pour la barque suicidaire ou l’immolation par le feu. Ils attendent impatiemment leur revanche. Bouteflika et ses sponsors vont la leur donner durant ce 4e mandat. Cela fait partie de leur plan.

Je le répète, Bouteflika n’a qu’une seule mission: précipiter la chute économique et sociale de l’Algérie pour la faire basculer dans l’axe américano-israélo-wahhabite. Il a été secondé dans cette mission par Chakib Khelil, un agent américain intouchable qui a fait ses preuves en Argentine. Je n’irai pas jusqu’à remonter dans le temps et m’interroger à voix haute sur le rôle joué par Bouteflika, notamment en tant que conseiller du Qatar, dans le financement de la première opération de déstabilisation qui a échoué, celle de la création de maquis islamistes en Algérie. Tout cela pour dire qu’il existe un fil conducteur qui explique de nombreux évènements et notamment l’assassinat de Boudiaf.

On constate aujourd’hui que l’organisation des parties de chasse à l’outarde pour les émirs ne suffit plus à arrêter les manœuvres d’encerclement à nos frontières et les agressions financées par les commanditaires étrangers. Bientôt, si on ne réagit pas, on sera forcé de s’aligner en rangs serrés pour accueillir l’Oncle Sam, envoyer à la casse les chars et les avions russes, acheter de l’armement américain, continuer à détruire l’économie et l’éducation du pays, instaurer la charia et renforcer le code de la famille pour ne pas faire de l’ombre à l’Arabie saoudite, et surtout inviter Israel à ouvrir une ambassade à Alger.

Il y a une vérité que personne ne veut voir: Bouteflika, le Chef de la maffia, n’est pas un simple voleur. C’est avant tout un traître et cela, même Boumediene le savait puisqu’il l’a tenu à l’écart du projet de nationalisation du secteur pétrolier. Pour atteindre l’objectif qu’on lui a fixé, le clan de Bouteflika s’est attaqué en parallèle à deux fronts :

1. - Celui du secteur de l’énergie qu’il a transformé en maillon faible. Le Conseil de l’énergie ne s’est jamais réuni durant les 3 mandats de Bouteflika. En lieu et place de décisions salvatrices, Bouteflika (avec l’aide précieuse de Chakib Khelil) a scientifiquement liquidé le potentiel de Sonatrach et a bradé toutes les ressources. L’institution militaire ne pourra pas dire « nous ne savions pas que Bouteflika est un traître au même titre que Chakib Khelil ». Même après l’obtention de preuves fournies par la justice anti-mafia italienne impliquant son homme de main et ami Chakib Khelil, Bouteflika continue de saboter ce secteur et personne ne dit rien. Qui parle aujourd’hui des projets de bradage avec le Qatar ? Rappelons que pour arriver à leurs fins, Bouteflika et Khelil ont renvoyé tous les cadres intègres qui étaient à des postes stratégiques et les ont remplacés par des exécutants qui participent jusqu’à présent à des opérations préjudiciables aux intérêts nationaux. Les dossiers scandaleux concernant Sonatrach et Sonelgaz sont mis sous le coude pour rassurer les équipes qui facilitent aux amis étrangers de Bouteflika l’accès à la rente. Moubarak a vendu du gaz subventionné à Israël, Bouteflika prélève le gaz vendu à long terme aux Européens pour le céder à un prix symbolique à ses amis arabes à Arzew et Annaba, il achète en Take or Pay de l’électricité à des étrangers qui ont construit des centrales à trois fois le coût de marché! Ceci n’est plus de la simple corruption, ce sont des actes de haute trahison qui ont nécessité la mise en place d’une longue chaîne de complicité au niveau des différents responsables. Ceux qui ont bien travaillé sont récompensés par des postes à l’étranger, leurs proches sont nommés ambassadeurs même s’ils n’ont aucune formation ou expérience dans le domaine de la diplomatie. Sachez-le, seuls ceux qui ont osé voler la maffia de Bouteflika sont en prison. On appelle cela les scandales Sonatrach 1 et 2.

2. - Prendre le contrôle des institutions militaires en y plaçant des hommes qui sont dévoués à ses commanditaires. Comme vous l’avez souligné, le premier responsable est bien coté dans les révélations de Wikileaks. Les échos concernant des menaces de mise en retraite et d’emprisonnement illustrent cette étape.

Aujourd’hui, la maladie du marocain Bouteflika est un très gros souci pour ses commanditaires qui défilent à Alger pour l’encourager et le soutenir dans ses dernières volontés. Ils ont décidé de le reconduire même malade en attendant de lui trouver un VP qui va terminer son mandat et finaliser la mission car l’objectif est pratiquement atteint. Les exportations ont baissé de 30%, le budget n’est plus équilibré avec un baril de pétrole brut à 110 dollars. Il suffirait d’une baisse de prix du brut de 30% pour mettre à genoux l’Algérie et les américains sont bien placés pour anticiper le futur catastrophique algérien. Et ce qui est extrêmement grave, c’est que l’Algérie ne s’en remettra jamais car les exportations vont continuer à baisser. Il est clair que le programme du 4eme mandat va correspondre à l’instauration d’un long hiver algérien et que tous les rats bien engraissés vont bientôt quitter le pays pour rejoindre leurs enfants et les biens qu’ils ont volés. C’est la raison pour laquelle ils ont accepté de tomber leurs derniers masques et ont pris le risque de se faire lyncher par la population. Il n’y a plus rien à cacher car les jeux sont faits. Comme Khelil, Hamèche et les autres, seuls les membres de la 5eme colonne seront ex filtrés en temps voulu.

Tant que ceux qui sont témoins d’actes de trahison (un Président algérien au Val de Grace !) refusent de voir la réalité en face, ils auront du mal à comprendre l’évolution de la situation algérienne. La vérité de la main étrangère est pourtant là devant nos yeux: Chakib Khelil est protégé à la fois par la maffia et les USA. Les responsables qu’il a nommés sont toujours en poste et encore sous ses ordres par le biais de Saïd. Le VP-futur Président, qui sera adoubé maintiendra ce statu quo et gardera le cap jusqu’au bout (absence de démocratie, de justice et de liberté, destruction de l’université- suite logique après celle de l’éducation et surtout de la destruction de l’économie). Quand l’argent du pétrole ne suffira plus à acheter la paix sociale, la violence s’installera dans nos rues (cela a déjà commencé à Ghardaïa, le déni de justice est flagrant dans plusieurs régions qui risquent de s’embraser du jour au lendemain). J’imagine alors les rires narquois de ceux qui nous gouvernent aujourd’hui lorsqu’ils regarderont les images à la télévision d’une Algérie ravagée à partir de leurs pays d’adoption où ils ont déjà placé leurs biens, notamment un voyou chef du FLN comme Saadani. Cette fois-ci, l’armée qui ne pourra plus dire ‘je ne savais pas’ aura à subir toutes les conséquences.

Qui sera ce futur VP ou plutôt ce Président non élu ? Ceux qui ont investi pendant vingt ans pour liquider la nation Algérie ne vont pas accepter comme Président des fils de chahids. Il faut s’attendre à une bataille sans merci au niveau de l’institution militaire pour ce poste de VP et je pense que cette guéguerre a déjà commencé. Il est clair que les sponsors de Bouteflika vont imposer Gaid qui n’hésitera pas à sortir les chars quand Ouyahia, Chef de gouvernement, annoncera très bientôt que la fête est finie.

Le mot de la fin: Benflis espère la victoire par les urnes, Hamrouche offre de gérer une transition pacifique alors que le premier cercle du clan de Bouteflika prépare les feux d’artifice avant son départ pour laisser le soin à la rue de faire le travail de fond : liquider la nation algérienne, héritage de millions de chahids.

Le citoyen algérien se pose une seule question : est-ce qu’il sera averti quand ils inviteront Bernard Henri Levy à donner le signal du printemps algérien ?

Sid Kaci

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Tout a été déjà dit et écrit par un internaute sur votre site avant les élections de 2014. Il faut relire les commentaires de Sid Kaci.

Tous les décideurs sont d’accord sur un point : il ne faut pas aller aux élections. La guerre fait rage depuis 2014 sur le nom du successeur, ce fameux Président non élu qui terminera le mandat de Bouteflika.

La sortie de Gaid et le retour de Ouyahia sont une suite logique pour la succession de Bouteflika. Tout semble indiquer qu’il existe maintenant un accord sur le nom du successeur et que le changement de la constitution est imminent et passera en force.

La sortie de Gaid montre que Sid Kaci avait vu juste avant même les élections de 2014.

Ce qui est inquiétant, c’ est bien sur la destruction programmée de l’unité algérienne et le passage du relai aux salafistes dès la fin du mandat.

Certains acteurs vont se rendre compte qu’ils ont été manipulés -et sacrifiés- et que l’arche de Noe est déjà pleine et prête à naviguer.

Les agents étrangers ex filtrés comme Chakib Kheli ne seront jamais inquiétés par la justice italienne.

Helas, l’Algerie a déjà basculé dans le chaos mais on ne le sait pas encore. La trahison est consommée et les coupables ont déjà élu dommicile chez leurs parrains étrangers.

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