Il vient de présider un conseil des ministres sans que cette télévision, soucieuse de la souveraineté, de défendre l'image d'un président en bonne santé morale et physique, daigne nous laisser écouter quelques bribes de paroles prononcées lors de ce conseil. Rien aucune déclaration. Que des images muettes.

Il nous semble que le premier souci, si ce n'est le premier devoir, aurait été de montrer le président en train de donner des instructions à ses ministres, et à plus forte raison, après le récent remaniement. Tout l’intérêt est là. A moins qu’il y ait un objectif caché.

La logique voudrait, pour démentir toutes les informations qui courent sur l'incapacité du président à gouverner, que le président s'exprime.

La logique voudrait aussi que la Présidence rassure le peuple sur l'état de santé du président, et, l'unique meilleure manière de le faire, serait de le laisser parler devant la télévision algérienne, à tous les Algériens, ainsi qu'au monde entier!

Pourquoi n'avons-nous pas ce droit ? Pourquoi, en haut lieu, ne juge-t-on pas utile, ne juge-t-on pas indispensable de faire parler un président que l'opinion considère gravement malade ? Jusqu’à quand le silence ?

Pourtant, il suffirait de quelques secondes! Alors, de deux choses l'une: soit il est réellement dans l'incapacité ou alors, le peuple est outrancièrement méprisé.

Dans les deux cas: c'est gravissime.

Achour Boufetta