Burundi : au moins trois chefs putschistes arrêtés à Bujumbura

L’ex-chef d’état-major, Godefroid Niyombaré, un des putschistes.
L’ex-chef d’état-major, Godefroid Niyombaré, un des putschistes.

Au moins trois des chefs putschistes burundais ont été arrêtés vendredi matin à Bujumbura, dont le numéro 2 du mouvement et son porte-parole. L'information émane d'un journaliste de l'AFP, qui était en ligne avec eux lors de leur arrestation.

Le porte-parole des putschistes, Vénon Ndabaneze, a confirmé par téléphone à l'AFP la reddition et la fin de la tentative de coup d'Etat. "Nous avons décidé de nous rendre. Nous avons déposé les armes. Nous avons appelé le ministre de la Sécurité publique et le ministre de la Défense pour leur dire que nous n'avions plus d'armes", a-t-il affirmé par téléphone, avant de se faire arrêter.

C'est à ce moment-là que le numéro 2 du mouvement, Cyrille Ndayirukiye, qui avait annoncé la veille l'échec du putsch au Burundi, et un troisième responsable de la tentative de coup d'Etat se sont également fait arrêter par des soldats et des policiers restés fidèles au président Pierre Nkurunziza.

Le journaliste de l'AFP est resté en ligne pendant l'arrestation des trois hommes quand ils ont été ligotés par des soldats. Avant son arrestation dans une maison de Bujumbura, le général Ndabaneze a eu le temps de raconter que les putschistes s'étaient séparés en différents groupes pendant la nuit. "Nous avons décidé de nous cacher pour attendre l'aube et de nous rendre pour ne pas être tués", a-t-il expliqué.

Le président Pierre Nkurunziza est rentré au Burundi, a annoncé jeudi la présidence, quelques heures après une déclaration du chef de l'armée faisant état de l'échec du coup d'Etat fomenté la veille par un général rebelle.

"Le président Nkurunziza est de retour au Burundi après la tentative de coup d'Etat. Il félicite l'armée, la police et le peuple burundais", dit un texto envoyé par la présidence. Il s'exprimera dans la journée de vendredi.

AFP/Reuters

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