Le pétrole finit en baisse devant la surabondance persistante

L'offre pétrolière demeure abondante.
L'offre pétrolière demeure abondante.

Le pétrole a terminé une nouvelle fois en baisse jeudi à New York, le déclin des stocks de brut aux Etats-Unis annoncé mercredi n'ayant pas suffi à laisser entrevoir la fin de la surabondance de l'offre.

Le prix du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juin a perdu 62 cents à 59,88 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il est très difficile du point de vue des fondamentaux de comprendre pourquoi les prix baissent, a déclaré Kyle Cooper, chez IAF Advisors, notant que les stocks non seulement de brut mais de l'ensemble des stocks pétroliers, toutes catégories confondues, avaient reculé aux Etats-Unis durant la semaine achevée le 8 mai.

Mais plusieurs analystes ont souligné que ces reculs des stocks, très supérieurs aux attentes en ce qui concerne le brut (-2,2 millions de barils au lieu de -250.000 attendus), ne suffisaient à faire oublier ni la surabondance de l'offre, qui reste alimentée par une production très importante tant aux Etats-Unis que dans les pays de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), ni la mollesse de la demande.

Avec plus de 475 millions de barils ici aux Etats-Unis (ndlr: 484,8 millions de barils selon le relevé du ministère de l'Energie) ainsi que des niveaux de production restant au-dessus de 9,3 millions de barils par jour, et en l'absence de signe de changement sur le front international, le marché commence à caler, a commenté Gene McGillian, chez Tradition Energy.

"Si nous ne voyons pas la demande se redresser ou des signes que le niveau de production commence vraiment à baisser, alors le marché va fléchir", a-t-il ajouté.

La production de l'Opep a augmenté d'environ 800.000 barils par jour ces deux derniers mois, ce qui fait plus que compenser le déclin (vu durant quelques semaines) de la production américaine constaté à plusieurs reprises ces dernières semaines, a souligné de son côté Tim Evans, chez Citi.

Les prix du pétrole ont certes progressé ces quatre derniers mois en dépit de cette offre supplémentaire, mais la persistance des surplus suggère que cela va s'avérer une correction à la hausse des prix, plutôt que le début d'un marché parti pour monter durablement, a ajouté M. Evans.

AFP

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