Université d’Alger: une jupe trop courte pour des neurones trop c…. !

L'université d'Alger a connu une très grave atteinte à la liberté.
L'université d'Alger a connu une très grave atteinte à la liberté.

C’est l’histoire d’une jeune Oranaise venue passer le concours d’avocats à l’université d’Alger et qui se voit refuser l’accès à la salle d’examens au motif d’une tenue légère, indécente pour des yeux trop pieux, trop vieux, trop c… pour être honnêtes.

La pauvre candidate se trouva dans l’obligation de s’acheter un pantalon afin que sa tenue puisse rentrer dans les normes des gardiens d’une morale exclusivement accordée sur des prescriptions tombées du ciel, pour accéder audit examen. Le ciel ne s’est jamais adressé à personne ! Vous le savez bien, Oh gardiens du temple ! Mais vous continuez à vivre de ces mensonges de Dieu que vous transformez en vérités dont vous vous érigez en commissaires perpétuels pour mieux ruiner le pays et en embrouiller la jeunesse. Cette jeunesse qui n’aspire qu’à vivre en phase avec son siècle et que vous vous acharnez à cheviller à l’an 622 bessif. Le plus dramatique dans cette histoire c’est que le recteur de l’université d’Alger himself prend la défense de l’agent sans la moindre ambiguïté ou quelconque tergiversation : - "Le règlement n’oblige personne à porter le hidjab ou tchador. Mais il exige une tenue décente, aussi bien pour les filles que pour les garçons", argumente sur TSA le recteur, selon lequel : "Il faut comprendre que la faculté est un lieu de culture". Ah sapristi, ça on ne l’avait pas encore compris ! Une culture islamique fallait-il rajouter pour rester cohérent avec le salafisme ambiant dans toutes nos universités.

Faut-il rappeler à Monsieur le recteur que lors d’une visite en Algérie du président français, au moment du débat houleux sur la burqa, Bouteflika ne s’était pas gêné pour s’ériger en donneur de leçons et conseiller Sarkozy, en ces termes : - "Faites comme moi, je n’interdis ni la Burqa ni la mini-jupe !". Alors, à quel genre de lois et de règles peut-on bien prétendre se référer si l’on passe outre, en les piétinant outrageusement, les consignes du premier magistrat du pays? À celles de ce message de tolérance dont vous avez obscurci les moindres recoins et signes d’humanisme? Bien évidemment ! Par ailleurs, si indécence il y a, en termes de tenues vestimentaires, le hidjab et le tchador en représentent les signes les plus primitifs, celles de l’aliénation de la femme, cette moitié de l’humanité que les musulmans relèguent au statut d’être inférieur pour se donner l’illusion d’une grandeur attribuée par l’omniscient, exclusivement au mâle, comme par hasard. On ne construit pas une société moderne en faisant de la femme l’ennemi à soumettre à toutes sortes de règles saugrenues sorties d’une grotte. L’homme des cavernes a fait son temps, s’y référer en permanence c’est se condamner à ne jamais avancer.

Assurément, l’agent de sécurité en question doit être un ancien-moudjahid ou un intouchable du système bananier qui croit que la loi c’est lui. À cet égard, il me revient une anecdote qui remonte au milieu ou la fin des années 1980. Un voisin, jeune Professeur émérite déjà à l’époque, voulait se garer au parking qui fait face à l’assemblée nationale sur le boulevard front de mer, à Alger. Au moment d’effectuer sa manœuvre, ne voilà-t-il pas que le gardien l’interpelle pour l’empêcher de stationner, avec une grossièreté verbale à écorcher les oreilles des plus vulgaires. Ne sachant pas à quel genre d’énergumène il avait affaire, notre pédagogue sortit de sa voiture dans le but de le calmer et de s’expliquer avec lui en toute sérénité. Mal lui en prit, car en guise de propos subsidiaires c’est un coup de poing vigoureux qu’il reçut en pleine mâchoire. Résultat des courses, toutes les incisives et quelques canines cassées, un arrêt maladie de quelques jours et une tentative de recours à la justice qui ne déboucha sur rien. L’avocat qu’il contacta, un pote à lui qui se refusait à demander des honoraires pour rien, l’en avait dissuadé, à peu près en ces termes : - "On peut toujours essayer, mais on perdra notre temps pour rien". L’avocat s’étant au préalable renseigné sur le statut d’intouchable ancien moudjahid du gardien ! Oh mon père, comment puis-je associer ton combat pour la liberté à ces crapules ? Du fond de ta tombe, dis le moi !

Quant à ce concours d’avocats, ce n’est pas la première fois qu’il fait parler de lui. En 2010 déjà, une candidate à un poste de magistrat fut recalée à l’épreuve orale tout simplement parce qu’aucune sourate ne lui vint à l’esprit quand l’examinatrice lui demanda d’en réciter. Toutes ces règles perverses font donc bien partie d’une même stratégie, d’un même programme, ceux de barrer la route à tout ce qui ose vibrer à contre-courant d’une société salafiste. Il se dit, ça et là à Alger, qu’en lieu et place de l’appartenance à la petite famiglia, les postes de responsabilités s’attribuent désormais suivant une seule exigence, celle d’un pèlerinage à la Mecque ! Après l’Algérie des FLiN-toc, place à celle des Hadjadj-en-toc ! 200.000 morts pour en arriver là ! 200.000 morts pour laisser la matrice idéologique s’épanouir avec l’appui de la famille militaro-FLiN-tox.

Et on ose encore se demander pourquoi la jeunesse n’a plus qu’un seul rêve en tête, celui de quitter le pays au plus vite pour aller ailleurs, le cœur en fête! Une jeunesse qui n’écoute plus que la mer et ne surveille plus que ses vagues pour y déceler des notes d’espoir. Une jeunesse lassée par cette bêtise qui sévit dans chaque rouage de l’état. Un état dont l’unique mission est de verrouiller son avenir et le donner en pâture à tous ces Talibans descendus du maquis et qui pullulent dans la plupart des rues d’Alger et de ses alentours comme de fiers pingouins élus des cieux.

Quelles avancées, quels bonds vers l’arrière, à tous les niveaux nom de Dieu ! Du temps de Touri, recteur de la fac centrale, les thèses se fêtaient dans les locaux de la faculté, et l’alcool bon-enfant coulait à flot ! Cet ingrédient parfois nécessaire pour mieux canaliser le cerveau et mieux en tirer profit est devenu harram dans toutes les enceintes universitaires, alors que les mosquées ne cessent d’y proliférer ! Et à propos de cet alcool qui rend fous nos imams, Théodore Maiman, le physicien qui obtint pour la première fois une émission laser au moyen d'un cristal de rubis, raconte dans ses mémoires les étapes de son acharnement, pendant lesquelles il passa des jours et des nuits à affiner des réglages au laboratoire avant le jour béni du succès. Ce jour J, il le raconte de manière suivante : - "Il se faisait tard, il devait être 1h-2h du matin ; saturé par des heures et des heures de travail ininterrompu, je décidais de prendre un moment de détente en prenant une bière au bar du coin. À mon retour au labo, il n’a fallu que quelques minutes de plus de réglages, et le signal cohérent tant espéré depuis des mois émergea de la cavité ». Nul doute que si l’agent de la fac de droit se trouvait au même endroit, il l’aurait empêché de rentrer dans son propre labo, et que Monsieur le recteur n’aurait rien trouvé à redire au motif que la bière ne fait pas partie de la culture…islamique! Chantes Bâaziz, chantes : "Ennass kherdjet m’la planète, âarbi hassal f’les toilettes" !

Ah mon université d’Alger ! Qu’ont-ils fait de toi ? Même la fac centrale ne transpire plus la gaieté d’antan! Pourtant que de belles histoires, que de beaux romans se sont écrits dans tes amphis et sur tes bancs! De mon temps, les petits couples se formaient en ton sein comme dans tous les campus du monde. Nous avions des petites places où se nicher et rêver à deux en toute innocence. De simples petites niches que nous appelions les « nichettes» au bas du bâtiment administratif principal, à l’entrée latérale sur la droite. Quelle désagréable surprise de découvrir, il y a 10 ans, des pointes métalliques saillantes, plantées dans ces «nichettes» dans le but évident d’empêcher tout «cosinusage» décrété haram par ces mêmes gardiens de la folie islamiste. En ces temps-là, nous étions si avides de l’instant présent et du bonheur d’être enfin étudiants que nous avions gaiement détourné un terme de la trigonométrie de Ptolémée et d’Omar Khayyâm, celui de cosinus, pour désigner le copain ou la copine. Que sont-ils tous devenus ? Où sont-ils ? Que font-ils tous ces cosinus de la fac des années 70 ? En reste-il encore en Algérie ? Nos cosinus ne portaient pas toutes des mini-jupes, mais personne ne jetait la pierre à celles qui en portaient, et je suis sûr d’une chose, c’est que si telle mésaventure était arrivée, en ces temps-là, la solidarité se serait vite organisée pour prendre le dessus sur ces malotrus qui s’érigent en gardiens d’une morale d’attardés, une morale vile qui croit se grandir quand elle s’acharne à tout détruire, jusqu’à s’en prendre à l’ambition d’une petite oranaise juste parce qu’elle se sentait à l’aise dans une robe qui dit m….à toutes leurs fadaises!

Recteurs, magistrats, ministres, députés de Bouteflika, illégitimes et méprisables vous êtes, illégitimes et méprisables vous resterez! Nous assistons impuissants à vos folies, mais un jour ou l’autre de tant de bêtise, redevables vous serez!

Kacem Madani

PS : Petit poème de Madjid, le poète discret de Paris, en signe de solidarité

Et quand éclot une fleur de printemps

Jeune femme d'abondance

Rendant le regard désirant et épris

Un voile noir soudain perce le vent

Et apporte dans l'ignorance révélée

Pour la divine créature écrasée

Le mépris qu'a l'homme pour lui-même.

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Commentaires (9) | Réagir ?

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Aksil ilunisen

Les vampires font la loi, tant que le volcan du peuple algerien dort encore.

Puisse-t-il se reveiller un jour de son long someil comme il l'a fait en 1954? Attendons donc son cycle.

Et pendant toute cette latence qui dure encore, ces vampires seniles auraient-ils encore des dents aiguisées pour laminer l'ame de l'algerien qui resiste leur infamie? C'est a l'algerien pur sang de repondre........ La fable du loup et l'agneau me revient a l'esprit!

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rabah Benali

Bonjour.

Au gardien du temple sacré, du trou de hirat et du caillou de Mekka et qui a pris cette "noble" décision salvatrice pour la morale humaine. Bravo !! - "Booonne décision"

Oh vous qui ne savez point que le moindre morceau de genou feminin visible et c'est le malheureux barbu du coin qui éjaculera la totalité du jus de son corp dans son malheureux et ghamis.

Oh vous mécréants supporters de jupes courtes et de pantalons moulants, vous ne serez guerre de la "zerda" le jour du jugement dernier. Point de fleuves de beurre et de miel. Point de vièrges,

Vous mangerez "hallouf" et serez surtout condamnés à la masturbation manuelle éternelle.

Ah!! Si Madani, vous voulez peut être que tous les ghamis d'Algérie soient souillés et non conformes aux codex d'hygiéne de Moumouh !! ?? Non !! Point de jupes au-dessus des genoux et les ghamis demeureront propres. C'est d'ailleurs une des mesures fondamentales du pacte de reconciliation nationale promis par Sidna Mario premier aux barbus. Alors jupette courte c'est très Boulitik. Rabah Benali

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Kacem Madani

Ah ya Ravah, nous avons raté l’occasion de cracher ensemble, comme convenu, sur la tombe de bouchlaghem, en ce début mai car j’étais à Alger aussi. Ce n’est que partie remise ! La prochaine fois, on se concertera !.. lol

Cheers !

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