La lutte contre la corruption et la dernière nuit de la justice !

La justice algérienne inféodée au pouvoir politique.
La justice algérienne inféodée au pouvoir politique.

On assiste ces jours-ci à des scénarios qui tentent de donner à notre pays l’aspect d’une nation juste, crédible et démocrate.

On assiste parallèlement aux multiples mises en scène qui nous assènent des images d’une justice qui veut s’exhiber comme autonome, libre et décisive. Les symptômes d’une imposture sont déjà là, la presse nous rapporte fraichement le déroulement des audiences au palais de justice de Blida. Nous contemplons avec ébahissement comment les acteurs plutôt les instigateurs du grand scandale deviennent cyniquement de simples témoins au Su et au vu de tout le peuple. Comment le principal coupable de l’amphigourique affaire se met dans une posture de victime voire de bouc émissaire. La loi du plus corrompu défie la légalité, blesse à bout portant la justice, en instaurant un modèle de parquet dont les juges ne sont que des exécuteurs fidèles aux ordres de cette très haute oligarchie.

Le code affiché par les décideurs pour verrouiller la scène judiciaire afin de peindre l’injustice commise à l’encontre de la nation algérienne en loyale, est extrêmement alambiqué. Ni la conscience humaine, ni son l’intelligence ne peuvent cautionner une telle dérive institutionnelle, eu égard aux répercussions politiques, sociales et économiques de ce grave esclandre. L’appareil judiciaire algérien a subi une panne combinée à fortiori depuis les quatre mandats de Bouteflika par ceux- là mêmes auxquels incombaient la tâche d’imposer la loi, promouvoir le sens de la responsabilité en bannissant le principe de l’impunité, ce système judiciaire a pris le statut d’un appendice au pouvoir exécutif.

La fameuse justice qui exécute les instructions téléphoniques, celle de la nuit est désormais un cas d'école. Les scandales éclatent quotidiennement grâce à la presse privée qui les divulgue, de l’affaire de l’autoroute est-ouest à celles de Sonatrach 1 et 2, en passant par Khalifa, les vrais coupables ne sont toujours pas inculpés, aucun ministre n’est arrêté ni convoqué par cette justice qualifiée de libre. Pourtant, ce ne sont pas les déclarations publiques qui manquent, ni les soupçons. Mais non, on préfère juger les seconds couteaux et condamner les lampistes. C'est plus commode pour tout le monde. Du moins ceux qui sont aux affaires.

Nous vivons décidément une situation inique, les présages d’une grave dérive sont criants. Les tentacules de l’argent sale ont atteint les échelles du pouvoir, tandis que la tumeur de la corruption a gagné le centre des décisions.

Ainsi, le chemin vers la démocratie est semé d‘embuches d’ordre maffieux ; le temps où les intellectuels auxquels est imputé le devoir de dénoncer toutes ces manigances visant notre pays somnolent toujours sous l’effet hypnotique du confort, d’autres affichent une alliance criminelle avec la famille seigneuriale du sérail. Notre opposition, formée de responsables jadis aux postes sensibles de l’Etat, se cherchent vainement une virginité politique auprès d’autres chefs de partis dont le poids populaire n’est malencontreusement que très infime. Les soutiens du régime savent pertinemment que la vérité finira par éclater, même si les manœuvres semblent être fructueuses, une autre justice plus juste atteindra tous ceux qui ont troqué la souveraineté de ce pays pour leurs propres intérêts.

Rachid Chekri

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Commentaires (2) | Réagir ?

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sarah sadim

Un peu de patience, allons c'est quoi cee impatiences feintes ou naives de se casser les méninges sur :la justice algérienne en minuscules, franchement elle est décedé la justice algérienne depuis que le cliquetis des armes s'est tu.

Un peu de patience les armes vont reprendre langage avec les langues fourchues, et c'est radical ca sera le silence brusque de tout le beau monde qui s'agite aujourd'hui.

Enfin chacun peut faire sa justice et ignorer cette justice du clan actuel, et, aprés croyez vous que cela risquera t il de déranger?

La meilleur justice au monde est celle qui rend la sentance et l'exécute tout de suite, impossible pour les "Bougnoules-bourricots" du pouvoir actuel, donc faisant table rase et on verra aprés...

Perspective optimiste, Juges, policiers, gendarmes et bidasses voilà les futurs exécutés, en l'absence de ce que vous FANTASMEZ depuis 1962 :Un justice avec un grand J indépendante et sécante.

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Rachid selmani

Les carottes sont cuites, la corruption bat son plein et les corrupteurs seront encore aux affaires

Ait Menguellet chantait une fois : "Koul l3hib dha tsnoulfou" (d'autres fléaux nous attendent") pauvre algerie!