France: Jean-Marie Le Pen opposé à une présidence de sa fille Marine

Rien ne va plus entre le père et la fille.
Rien ne va plus entre le père et la fille.

Le leader historique de l'extrême droite française, Jean-Marie Le Pen, s'est dit opposé pour l'instant à une accession à la présidence de sa fille Marine, qui vient de le suspendre du Front national qu'il a fondé et qu'elle préside.

Si de tels principes moraux devaient présider à l'Etat français, ce serait scandaleux, après sa trahison, déclare l'eurodéputé dans une interview diffusée mardi par la radio Europe 1. Souhaite-t-il sa victoire à la présidentielle de 2017 ? Pour l'instant, non.

L'eurodéputé, âgé de 86 ans, juge sa fille un peu pire que les partis de gouvernement, l'UMP (droite) et le Parti socialiste (gauche), parce que l'adversaire vous combat de face, là il vous combat de dos. Cofondateur du Front national en 1972, Jean-Marie Le Pen l'a dirigé jusqu'en 2011, date à laquelle sa cadette Marine a pris le relais.

Depuis, elle s'est engagée dans une opération de dédiabolisation, avec une mise à distance officielle des mouvements néonazis et anti-républicains, en vue de conquérir le pouvoir. Cette ligne lui a permis d'engranger des succès électoraux et elle repète à l'envi qu'elle a ses chances au scrutin présidentiel de 2017.

Défavorable à cette stratégie, Jean-Marie Le Pen a suscité un divorce entre eux il y a un mois, en reprenant des propos sur les chambres à gaz détails de l'histoire, qui lui ont déjà valu des condamnations en justice, puis en multipliant les provocations.

Lundi, la plus haute instance du FN, le bureau exécutif, s'est réuni en instance disciplinaire pour le juger. Par sept voix contre une, il a décidé de suspendre le patriarche et de convoquer dans les trois mois une assemblée générale extraordinaire afin de modifier les statuts du parti et de supprimer la présidence d'honneur dont il bénéficie.

Dans une autre interview diffusée par la radio RMC, Jean-Marie Le Pen se déchaîne contre ce bureau exécutif, y voyant une assemblée de stipendiés, de courtisans, un peloton d'exécution, avec les sept mercenaires.

AFP

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Commentaires (1) | Réagir ?

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klouzazna klouzazna

C'est une génération qui a goutté aux jouissances du pouvoir (même local) et qui refuse de le céder même à leurs popres enfants !!!

elle est même préte à faire couler le bateau avec elle !!! tiens... ça nous rappelle quelqu'un !!! mais qui donc ???