Cette réconciliation qui achève bien la Kabylie !

Madani Mezrag accueilli par Ahmed Ouyahia, ancien ministre d'Etat
Madani Mezrag accueilli par Ahmed Ouyahia, ancien ministre d'Etat

Cinq terroristes qui seraient tués par l'armée algérienne à Azazga, dans un village de cette vaste daira de Kabylie, selon une information rapportée par El Watan.

Cinq terroristes armés de kalachinkov étaient donc aux aguets, prêts à tuer dans une région réfractaire à l'islamisme et à sa matrice naturelle, le régime algérien. Pourtant, à travers le discours ambiant des ministres, du FLN, du RND et de toute la clientèle, la réconciliation nationale unilatéralement décidée par Abdelaziz Bouteflika a réglé presque définitivement la question du terrorisme.

Si tel était le cas, que faisaient ces "touristes" d'un genre barbare dans la nature, tout près d'une très grande ville algérienne, promise selon les rumeurs, au rang de wilaya ?.

Qu'a apporté la fameuse réconciliation qu'aucun terroriste, à commencer par l'ancien terroriste Madani Mezreg qui n'a jamais regretté ses crimes barbares mais se vantait d'avoir achevé un soldat de l'ANP blessé dans une embuscade terroriste, n'a demandée, ni assumée ?

Eh bien, cette réconciliation était venue au moment opportun pour les terroristes islamistes et au mauvais pour nous, démocrates républicains.

Les terroristes, affaiblis, ont été plutôt dopés par cette bouée que le chef de l'Etat leur avait jetée depuis sa forteresse d'El-Mouradia, inaccessible sauf, et par miracle, aux policiers qui avaient occupé sa pelouse lors de leur descente sur Alger.

Dans les montagnes de Kabylie, en septembre passé, un touriste français, Hervé Groudel, a été enlevé pour être assassiné par des criminels islamistes, dans le Djurdjura. Une traque sans équivalent a été déclenchée pour retrouver ses assassins.

Et le pouvoir continue à gérer comme si de rien n'était, point de terrorisme, point d'islamisme, point de menace, point de danger, mais, nous prévient-il, faisons attention à la main étrangère. Oui, la main étrangère, mais laquelle ? Celle qui creuse nos tombes "démocratiques" depuis El-Mouradia et Club-des-Pins ?

Ces mains étrangères qui se soignent à l'étranger pendant que nous mourons par manque de soins, ces mains étrangères qui s'achètent des immeubles de "bourgeois" à Paris, ces mains étrangères qui se sucrent de corruption tout en envoyant devant le juges des petits, de tous petits lampions pour faire accroire à une justice.

Les Algériens ne sont plus dupes, seule la force est du côté du régime: la matraque est partout.

Achour Boufetta

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Commentaires (9) | Réagir ?

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Massinissa Umerri

"Les terroristes, affaiblis, ont été plutôt dopés par cette bouée que le chef de l'Etat leur avait jetée depuis sa forteresse d'El-Mouradia, inaccessible sauf, et par miracle, aux policiers qui avaient occupé sa pelouse lors de leur descente sur Alger. "

Ay Achour - Ca va de soi que vous impliquez que les terroristes et les musulmans, soit interchangeables dans votre phrases. Ce qui est hors question par contre, c'est de les separer d'al-mouradia, le regime, et bouteflika. Ce qui suggere l'existence d'une autre categorie, c. a. d. les islamistes - et la vous vous gourrez, a fond. Le regime est l'islamiste, quand musulmans qui tuent, ceux-la ne sont que des mercenaires.

Si vous voulez, je ne tiens pas mes definitions, ni de la tele, ni des journaux, mais du dico.

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Ahmed BELKACEMI

Au delà de tout ce qui a été dit, la pouvoir maintient le terrorisme dans la région de la Kabylie pour d'autres raisons.

La première consiste à soulever chaque fois que nécessaire la menace terroriste pour apeurer les populations Kabyles, rebelles depuis toujours au pouvoir central.

La seconde à classer la Kabylie comme une région dangereuse et instable, à l'effet de freiner toute idée d’investissement ou de relance économique et dont les jeunes souffrent du chômage plus que les autres régions du pays.

Ce pouvoir machiavélique sait pertinemment que la Kabylie demeure une région hostile à sa survie, raison pour laquelle, il fera tout pour la museler, soit par le terrorisme, soit par le manque de programmes de développement.

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