Attendant, impatiemment, après un long combat pour recouvrer leur dignité, des changements suite au gain de cause que leurs syndicats ont arraché, des enseignants se sont retrouvés sans....salaires !

Oui, le mot n'est pas de trop, il n'est point exagéré! Des enseignants sont privés de salaires parce qu'ils se seraient absentés! Des absences que l'administration est allée chercher à la loupe, et elle a trouvé!

C'est un peu comme dans les fables de La Fontaine: " Alors, c'est ton père", répond le loup à l'agneau.

Quelle est cette logique qui priverait un travailleur de son salaire au motif qu'il se serait absenté, une absence dont il n'a plus souvenance? Quand bien même ce serait le cas, la logique et le bon sens voudraient que les ponctions aient lieu d'une manière réfléchie pour permettre à l'enseignant de pouvoir subvenir à ses besoins.

La question qui revient dans les discussions au sein des établissements est la suivante: "Pourquoi la direction de l'éducation ne s'empresse pas de verser les retards de salaires, d'échelons, de régularisations et de promotions comme elle le fait si froidement et rapidement lorsqu'il s'agit de ponctions ? Ce deux poids deux mesures, interroge, voire irrite le corps enseignants.

Des enseignants attendent des régularisations qui remontent à.... 2005 ! D'autres enseignants ont reçu de nouvelles régularisations depuis plusieurs années mais continuent à être payés à l'échelon précédent.

Achour Boufetta