Avant-première du premier documentaire sur Cheikh El Hasnaoui

L'immense El Hasnaoui
L'immense El Hasnaoui

Un film documentaire sur le maître de la chanson algérienne, mort en exil, Cheikh El Hasnaoui vient de voir le jour.

Il a été réalisé par Abderrazak Larbi Cherif en collaboration avec le journaliste Meziane Ourad. L'avant-première de ce travail cinématographique qui voyage au cœur de l'univers de ce chantre du châabi disparu à l'âge de 92 ans, enterré à Saint-Pierre de la Réunion, dans l'océan Indien, sera donnée :

Vendredi 10 avril à 20 heures au Centre culturel algérien, 171, rue de la Croix-Nivert (Paris 15e).

Vous pouvez réserver au 01 45 54 95 31.

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Commentaires (4) | Réagir ?

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Hend Uqaci Ivarwaqène

Ah oui !

Muhend Umhend me fait penser à François Villon. Quand j’entends nos actuels chanteurs nous vanter le crottin de nos mules, thirougza, thissas, je me replonge dan les poèmes de Si Muhend qui sont de vraies satires contre l’hypocrisie et la pudibonderie ambiante de la société de son époque. Tout y passait : l’alcool, (l’absinthe) la drogue (l’opium) l’homosexualité, la veulerie, la cupidité, de ses congénères, et j’en passe des vertes et des pas mûres.

Et pourtant il suffit d’observer les rapports de production de l’époque, pour savoir ô combien c’est si Muhend qui était dans le vrai. Quand à Chikh Muhend Ulhucine il était loin d’être dupe lui aussi. Moins bigot que réaliste, l’Homme. Ne disait-il pas qu’il préférait un homme juste un à un homme pieu ?

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Kichi Duoduma

En parlant d’écorché vif, le cas de Si-Muh-U-M’hend est probablement unique dans le monde entier. Un buveur, blasphémeur, utilisant des mots grossiers (iqewwadhen) s’attaquant même directement à Dieu (a rebbi ak’inyawedh ennif... Qessam-agui dh’vouthloufa...) chantant le vin, le sexe et le hachiche, etc, et pourtant il faisait figure presque de saint, et le « saint » Muhend Ulhucine n’a pas pu s’empêcher de l’admirer quand Si Muhend il lui a rendu visite au soir de leurs vies.

Plus de 100 ans après sa mort, sa poésie me tord les entrailles et il ne se passe jamais un jour entier sans que je pense à lui et rumine quelques vers de lui dans mon esprit. Lui, c’était un artiste. Un vrai de vrai. On n’en fait plus des comme ça.

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