Les nouvelles générations bientôt au pouvoir

Tout porte à croire queBouteflika est le dernier chef de l'Etat ayant appartenu à la génération post-indépendance.
Tout porte à croire queBouteflika est le dernier chef de l'Etat ayant appartenu à la génération post-indépendance.

Une Algérie gouvernée par les générations post-indépendance est pour bientôt, sans doute, parce que les "Tab djnanhoum" n’en peuvent plus et que les quadras et quinquas sont là, prêts à prendre les choses en main, démocratiquement.

Nos glorieux chouhada sont tombés au champ d’honneur à la fleur de l’âge. Les gouvernants qui se sont succédé aux commandes du pays dans les années 1960, 70, 80 et 1990 ne déparaient pas dans les conférences des chefs d’Etat et de gouvernement. Le problème se pose depuis la moitié des années 2000, quand une vieille génération a accaparé le pouvoir et gommé de son lexique le mot alternance.

Et même quand il lui arrive de faire un clin d’œil aux plus jeunes, cette génération ne parle pas d’alternance au pouvoir mais de passation de témoin. A croire que tout lui appartient et que c’est à elle de décider du moment de céder ce qu’elle voudrait bien céder.

Pourtant, ce ne sont pas les hommes vigoureux et compétents qui manquent dans notre pays. Le hic, cependant, est que certains sont partis faire les beaux jours des entreprises et des établissements étrangers, alors que ceux qui sont restés travaillent la peur au ventre, parce qu’ils évoluent dans un milieu privilégié, mais d’où ils risquent d’être éjectés au moindre mot qui fâche. Les Ahmed Benbitour, Abdelaziz Rahabi et autre Abdelaziz Belkhadem en savent quelque chose.

Du coup, ceux qui sont partis monnayer leur talent sous d’autres cieux ne cessent de progresser, à la grande satisfaction des pays hôtes. Quant à ceux qui sont restés, ils ne cessent de décevoir, frisant parfois le ridicule, comme par exemple ces présentateurs des journaux télévisés qui font semblant de s’enthousiasmer chaque jour en informant leurs concitoyens sur les trains qui arrivent à l’heure.

Il est vrai qu’il y a des hommes et des femmes qui ne sont pas d’accord avec les méthodes de la vieille génération et qui osent le dire tout haut chaque fois que l’occasion se présente. Mais la vieille génération au pouvoir laisse faire, non pas par manque de moyens de répression, mais pour la consommation extérieure. Un rapport d’une organisation internationale est vite rédigé. Mais jusqu’à quand ?

La vieille génération a un problème de taille, toutefois, et elle le sait : quand on arrive à l’automne de sa vie, on connaitra immanquablement le sort de la feuille morte.

Ahcène Bettahar

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Commentaires (12) | Réagir ?

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klouzazna klouzazna

En adaptant l'héritage traditionel à la modernité (sans pour autant le dévoyer), et en offrant plus de confiance à cette jeunesse pour contribuer au développement de leurs pays aux cotés de leurs anciens (et non contre eux)... la voie du progrés serait bien tracée !!!!

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Aksil ilunisen

IL NE FAUT SURTOUT PAS CROIRE QUE DE :NOUVELLES GENERATIONS" VONT FAIRE LA DIFFERENCE......... L'IDEOLOGIE ARABO-ISLAMISTE, FIXSTE ET VERTICALE EN SA NATURE NE TOLERE NI LA CRITIQUE, NE LE DIALOGUE INILATERAL. POINT LA PEINE DE REVER, LE POISON A ETE INJECTE AU COURS DE LA REVOLUTION PAR LE CLAN D'OUJDA, ET IL CONTINUE ENCORE A PRENDRE L'ALGERIE EN OTAGE.

LA SOLUTION DEMEURE DANS LA CREATION D'UN SEUL ET UNIQUE FRONT D'OPPOSITION MAIS PAS UNE TRENTAINE DE "PARTIES" POLITIQUES QUI DISSIPENT L'ENERGIE AU LIEU DE LA FOCALISER EN UN SEUL POINT D'IMPACT. LES LOIS PHYSIQUES SONT DES LOIS NATURELS ET S'APPLIQUENT AUSSI AU CHAMP POLITIQUE.

DEUX FACTEURS SONT ESSENTIELS:

1. AVOIR LA 'VOLONTE' DE CHANGER LE COURS DE L'ALGERIE

2. AVOIR LA 'FORCE' DE LE FAIRE.

A DEFAUT, ON NE FAIT QUE SUBIR LES FORCES DU TEMPS, ET DISPARAITRE EN SILENCE.

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