La mémoire sélective d'Abdelmalek Sellal

Abdelmalek Sellal.
Abdelmalek Sellal.

657 autorisations de réunion accordées dans la wilaya d'Alger durant le 1 semestre 2014, fanfaronne le premier ministre devant une assemblée de députés en pâmoison.

Le respect des libertés est sauf. Surtout celui de se réunir. C’est le premier des ministres qui nous l’a rappelé jeudi à nous qui avions oublié que nous vivions sous une démocratie respectueuse des libertés. Sans rire, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’est lancé dans une arithmétique dont il a seul le secret. Ainsi, il a soutenu que 657 autorisations ont été accordées pour l'organisation de réunions publiques au niveau de la wilaya d'Alger durant le premier semestre de l'année 2014, dont 80 autorisations pour les partis politiques. Visez bien la précision : soit avant la mascarade électorale. Les services du premier ministère ont dû procéder comme dans la pêche en eaux profondes. Précision : Sellal parle de réunion. Pas de rassemblement public.

La période proto-mascarade électorale était propice aux petites réunions de la foule de groupes et formations politiques saisonnières. Le Mouvement Barakat doit apprécier ces chiffres qui rassurent les naïfs. Les tentatives de rassemblements interdits, voire réprimés avec un savoir-faire scientifique sont passées à la trappe.

Le premier ministre n’en démord pas, il détaille les largesses de ses services en matière de liberté de se réunir. Visez le vertige des chiffres : 80 autorisations de réunion ont été accordées à des partis politiques, 12 à des syndicats nationaux, 212 pour des associations nationales et locales et 6 autres dans le cadre de manifestations sportives entre le 1er janvier et le 10 juin 2014, a précisé M. Sellal, dans une réponse lue en son nom par le ministre des Relations avec le parlement, Khelil Mahi, lors d'une séance plénière de l'APN, consacrée aux questions orales dont l’APS a repris l’info.

347 autres réunions ont été organisées par des personnes autorisées durant la même période, a ajouté le Premier ministre, soulignant que le nombre global précité "couvre une importante partie des demandes introduites pour l'organisation de réunions du genre". Le ministre des relations avec le parlement avertit toutefois pour ceux qui trouveraient à redire que "le refus d'octroi d'autorisations pour les autres demandes introduites est lié au non-respect des conditions prévus par la loi". Manifestants de tout crin passez votre chemin !

Pour les dépassements des forces de sécurité et infractions émanant des organisateurs ou des forces, "les auteurs sont passibles de peines prévues par la loi", avertit Abdelmalek Sellal.

Et d’ajouter avec des accents plein d’aménité que l'Algérie "œuvre par le biais de ses institutions à consacrer l'Etat de droit et à protéger les droits individuels et collectifs, y compris la liberté d'expression etc...". "Des droits garantis par la Constitution et les lois de la République" s’exclame sans crainte le risible Abdelmalek Sellal. "Des droits" pourtant foulés allègrement, à maintes reprises ces dernières années par le pouvoir en interdisant à l’opposition et syndicats indépendant réunions et rassemblements. Mais le premier des ministres a la mémoire sélective.

Aux mauvaises langues, le premier ministre rappelle que les textes de loi définissant les modalités et conditions régissant l'exercice des droits de manifestation et de rassemblement "reconnus en Algérie", conformément aux normes internationales auxquelles elle a adapté sa législation. Ces rassemblements sont organisés "en toute liberté" et il appartient aux forces de l'ordre de "protéger les organisateurs et les participants et de préserver la sécurité et l'ordre public".

Et nous qui croyions que nous étions en démocratie ! Décidément l'Etat de droit est à construire

Hamid Arab

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Commentaires (3) | Réagir ?

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Khalida targui

il me fait rire ce clown wallah, il a toujours un air ironique quand il fait son blabla il nous prend pour des cons et il nous emmerde grave mais il a la police avec lui nous on el rih et rabi

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rabah Benali

Bonjour

Êtes vous convaincu Mr arab, que "faghakir national" a une quelconque mêmoire !!??

Essayez d'observer sa "splendide fatcha". Vous constaterez enfin que c'est un cas chronique pour la psychiatrie. !! Son regard fait rappeller celui du co-pilote de la Germanwings quelques jours avant son crime. Attachez vos ceintures. Celà va terriblement secouer. Le prix du foutu "barmil" ne cesse de plonger, C'est "Elharba tsellek". Que "faghakir" ait ou non un reste de mêmoire, le crash vers une somalisation totale du bouteflekistan est programmée. Descente lente et douce mais certaine. Rabah Beanali

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