Le successeur d'Abdelaziz Bouteflika

Bouteflika  pèsera de tout son poids pour installer son successeur.
Bouteflika pèsera de tout son poids pour installer son successeur.

La faillite d’un pays est l’ouvrage incontestable d’un lilliputien qui se momifie dans le corps d’un géant. (Brahim Gater)

Le pouvoir de la corruption est né de la négation du pouvoir politique et de son incapacité à produire des richesses et à instaurer la paix. Il est le cordon ombilical des idéologies coloniales, pousse dans le terreau de la médiocrité et sur les ruines des politiques ancestrales en mémoire à la génération du mur de Berlin, du front de la fermeté et de la résistance, du non-alignement et la chimère du grand Maghreb arabe uni dans l’illusion et le folklore.

Le pouvoir de l’immoralité est né de l’aveuglement volontaire du pouvoir politique pour préserver le confort quotidien de son royaume, agit avec véhémence contre toutes les volontés patriotiques dans le cadre de ses règlements de comptes, du blanchiment de son argent et de ses biens mal acquis. Il pratique la politique de l’autruche face aux légitimités populaires et scandales internationaux, la tête dans le sable et le reste prêt à recevoir un bon coup de vent. Il s’enrichit à la mesure de l’appauvrissement de ses citoyens, n’approuve aucune angoisse devant la perte de la souveraineté de son peuple et de sa place sur l'échiquier international.

La succession de notre président auto-proclamé se produira à l’image d’un monde qui pratique la politique de la diversion sous des lanternes à la lumière tamisée des coulisses, des hémicycles aux strapontins engraissés, silencieux et occupés par des postes budgétaires mérités à vie pour les services rendus au royaume des ténèbres et des magnats des affaires qui se réfugient dans l’inconstitutionnalité des derniers mandats du président.

Dans cette perspective alarmante, les chances de remettre notre pays sur les rails de la postérité et de la démocratie sont minimes et l’espoir de retrouver la paix et la fraternité est insignifiant sans la prise de conscience de l’ensemble des algériens marqués par la confiscation de notre indépendance par la caravane de l’ouest, la terreur de Ben Bella, la dictature de Boumedienne, la faillite de Chadli, la décennie noire des joueurs de poker et le cercle de binge drinking de johnnie walker, l’assassinat de Boudiaf et la privatisation de notre citoyenneté par Bouteflika.

L’histoire de notre continent nous enseigne que les successions autour des ruches d’abeilles se terminent dans un bain de sang, le miel et ses vertus poussent les détendeurs de pouvoir à se boulonner sur la chaise du trône à la limite de la corrosion de leurs institutions et au vieillissement de leur mode de gouvernance. Ils pavanent sur les cendres de leur incompétences et croient aveuglement aux résultats médiocres de leur gestion. Ils ne savent pas qu’ils ne savent pas qu’ils gouvernent un peuple insensible à la honte d'être gouverné par des despotes aux caractères possessifs et anachroniques.

Ils aiment le pouvoir pour le pouvoir et non pour être au service d’une cause noble et patriotique. Leur attachement aphrodisiaque au bâton du commandement les pousse à l’ivresse et à la jouissance infantile et enfantine. une relation d’amour avec le pouvoir qu’ils défendent avec brutalité. Le remplacement de Bouteflika passe par une sélection rigoureuse et sans faille. Les conditions suivantes doivent répondre au profil du futur chef :

Paramètres éliminatoires :

- Le candidat ne doit pas appartenir aux territoires du sud d'Algérie, de la Kabylie, de l'algérois et des 44 autres Wilayas. Quatre Wilayas sont admissibles au titre de la présidence.

- Le candidat ne doit pas avoir des titres universitaires pour ne pas comprendre les thèses et les anti-thèses de l'évolution du monde sur le plan scientifique et technique et pour ne pas maitriser ses nouveaux concepts politiques, économiques et culturels.

- Le candidat doit posséder une carte de Moudjahid ou ayant droit pour s’offrir la paternité révolutionnaire.

Paramètres d'évaluations :

- Le candidat doit appartenir au troisième âge pour ne pas avoir la force de contrôler les parades d’inside/outside des ports et aéroports d'Algérie, de laisser en paix les perchoirs de la corruption et respecter l’intimité du trésor public.

- Le candidat doit avoir des relais avec les monarchies du golf pour couper le financement du terrorisme, avec l’Occident pour gagner un parrainage d’une couverture sécuritaire et avoir l'accès aux coulisses des organisations internationales.

- Le candidat doit avoir la force d’oser acheter les hommes, les femmes, les mouvements politiques, les organisations associatives et les centres d’influences, pouvoir corrompre les médias et l’ensemble des observateurs internationaux.

Paramètres conflictuels :

- Le candidat doit être accepter par ceux qui restent de la famille des Janvièristes ou celle du clan d’Oujda. Les deux pôles s’entredéchire la prise du pouvoir depuis le 18 mars 1962, date de signature des accords d’Évian.

Les balises de la sélection n’offrent aucune chance aux enfants de l'Algérie de récupérer les commandes des affaires de la patrie. Nous resterons des sujets assistés pour peupler notre territoire ou s’expatrier. Nous attendrons la voix du messie à travers les cris silencieux des martyrs de novembre, du printemps berbère et d’octobre pour pouvoir défendre l'intégrité de notre citoyenneté. Nous sommes des chiffres comptables portés dans les inventaires de nos gouverneurs.

Les deux antagonistes qui avaient la main mise sur le pouvoir arrivent à la fin de leur vie par la grâce de Dieu, certains attendent leur jugement pour le pillage de nos richesses, l’assassinat des enfants du peuple, l’emprisonnement abusif des citoyens, les tortures inhumaines exercées sur les corps meurtris des hommes et femmes propres de notre Algérie, les violations du droit à la vie et à la dignité humaine. Ils répondront pour les larmes et les cris de toutes ces mamans,conjointes, enfants et les douleurs silencieuses de tous les pères qui ont souffert de leurs agissements sauvages sur l'intégrité physique et morale de leurs enfants. D’autres attendent leur départ imminent pour rejoindre le box des accusés. Chaque âme goutera la mort et personne ne sera accompagné par ses forces supérieures, ses gardes du corps, ses procureurs et son arsenal de défense et aucune raison d'état ne sera accepté pour justifier le mal qu’ils ont causé à notre peuple et leur trahison du serment de novembre.L’argent qu’ils ont volé et les richesses impropres ramassées frauduleusement partiront dans des opérations mélancoliques et dans les jouissances de Tattoo et Toutou.

La succession dans le scénario de l’après-Boumediene hante Bouteflika, s’assure de l'anéantissement des forces de l’Est et leurs alliés bio-stratégiques pour offrir le trône à son frère Saïd ou à un conjoint de fait. Cette option demeure réalisable avec l’approbation conditionnelle de l’Occident, des Amériques, du lobbyisme international, du royaume wahhabite et les forces dominantes au sein de l’armé algérien. Le peuple algérien assure la mise en scène pour un folklore électoral. L'élimination de tous les leaders de l’espace politique par des pratiques maffieuses confirment le jeu du palais d’El-Mouradia pour créer le vide et le choix de ne pas pouvoir avoir un choix.

Le remplacement de Bouteflika par un synopsis analogique au départ de Chadli ne sera pas admissible par les forces supérieures algériennes et la rive nord de la Méditerranée. Cette situation et favorable au pouvoir actuel, le départ brusque de Bouteflika risque de créer un vide constitutionnel, réveiller les démons du passé et faire plonger notre pays dans une guerre de clans. Le retour aux années de la terreur demeure possible et le peuple paiera pour l’inconscience et l’ego de ceux qui prône la voie de la confiscation.

La destitution du président sous le feuilleton de Bourguiba pour incapacité professionnelle avec un renversement nocturne, gentil et cordial demeure une alternative mesurable et le risque d’instabilité sera fatal. Le cabinet noir n’acceptera pas une telle situation. A cet effet, le corps vivant du président est important, demeure un mythe pour la pérennité du Business import/import et le fleurissement des sociétés-écrans qui opèrent dans le Sud Algerien. Le choix d’un homme convenable à l’éditorial du commandement actuel est déjà listé pour répondre à tout éventualités à la mise à mort du mythe.

Le choix d’un futur président pour reprendre les commandes du pays sur la voie de la transparence et la démocratie doit répondre à la volonté du peuple et non à la volonté de ceux qui vivent sur les perchoirs de la corruption. Le peuple seul garant de sa sécurité et de sa prospérité.

Brahim Gater

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Commentaires (7) | Réagir ?

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ali chemlal

suite.... En 1962, l'O A S ayant semé la terreur et fait de l'Almgerie une terre brulée, le gouvernement français a choisi Ben Bella, pour faire imploser le pays, puisque tous les cadres sont partis, parmi les algeriens qui ont pris la reléve, rares ceux qui avaient fait des études supérieures. Mais venons au fait, dés que vous citez le nom de Ben Bella, Boumediene, Said Saadi, Ferhat M'heni, Belkhadem, les internautes, vous aggresse verbalement et vous traite de tous les noms, il y en a méme qui ont parait'il 1500 ans d'avance sur nous, sans nous connaitre vraiment. Personnellement je crois qu'il faut discuter de tout, sans tabou, de notre identité, de notre religion, de notre histoire lointaine et présente, des langues Amazigh, Arabe et Française, sans complexe aucun. Si nous attendons le"messie" ce ne sera pas pour demain. Bouteflika partira et son successeur ne doit pas nous étre imposé, parce que les algériens, n'en déplaise a certains qui les sous éstiment, ne sont pas des moutons.

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ali chemlal

@ Mr Atala Atelal, j'ai lu votre commentaire avec intérét, j'en déduit que nous avons une approche commune. Certains, de in U S A, ou ailleurs, s'maginent qu'ils peuvent ganger le systéme de l'exterieur, en imposant leur point de vue, sur ceux qui se battent de l'intérieur, ils semblent détenir la vérité vraie, alors qu'ils sont dans l'erreur. Le peuple algerien, ne marchera jamais dans leurs combines, que le sauveur vienne d'Arabie, d'Europe ou d'Amérique, nous ne tomberons pas dans leurs piéges. L'alternace, le changement doit venir des Algeriens, mais hélas divisé par la France, durant 130 longues années et peuis par les notres. Pour une cohésion nationale, on doit aborder les problémes, avec lucidité, et franchise. Je constate que dés que vous citez un nom d'une personnalité, se sont les foudres de guerre qui s'abattent sur vous. En 1962, la France, par O A S intreposé,

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