Six chefs de la police limogés après l'attentat du Bardo à Tunis

Des têtes sont tombées dans les services de sécurité.
Des têtes sont tombées dans les services de sécurité.

Six chefs de la police tunisienne ont été limogés lundi, six jours après l'attentat de mercredi au musée du Bardo à Tunis. Cette mesure intervient à la veille de la réouverture du site et du début du Forum social mondial (FSM).

Le chef du gouvernement Habib Essid a effectué dans la nuit de dimanche à lundi "une visite et a constaté plusieurs lacunes", a dit Mofdi Mssedi, le chargé de la communication du Premier ministre. "Il a décidé de limoger un certain nombre de responsables, dont les chefs de la police de Tunis et du Bardo". M. Essid a immédiatement nommé leurs successeurs.

Par ailleurs, le parquet a annoncé l'arrestation d'un policier "chargé de la sécurité du musée". Selon les médias tunisiens, l'homme aurait abandonné son poste pendant l'attaque. Ministre de l'Intérieur en 2011 après la révolution, M. Essid avait déjà admis que l'attaque qui a coûté le 18 mars la vie à 20 touristes étrangers et un policier tunisien avait révélé des défaillances sécuritaires graves.

Cérémonie et concert

Les deux tireurs, armés de kalachnikovs, ont attaqué le site qui ne semblait pas bénéficier d'une protection particulière, bien qu'il se trouve dans la même enceinte que le Parlement. Ils ont été tués par les forces de sécurité. Sur l'enquête de l'attaque du Bardo revendiquée par le groupe djihadiste Etat islamique (EI), les autorités n'ont donné aucune nouvelle indication.

Principal musée tunisien, le Bardo rouvrira au public mardi après une cérémonie officielle organisée par le ministère de la Culture. Elle sera marquée par un concert de l'Orchestre symphonique de Tunis.

Appel à manifester

Des internautes ont également lancé un appel à manifester devant le musée à cette occasion. Et les autorités ont programmé une marche dimanche à Tunis à laquelle seront invités des dignitaires étrangers.

Un défilé jusqu'au Bardo est par ailleurs prévu à l'occasion de l'ouverture du Forum social mondial (FSM), grand rassemblement altermondialiste auquel doivent participer des milliers d'étrangers, dont une délégation suisse, jusqu'à samedi.

AFP

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