Si la jeunesse permet la fougue et les illusions, à la vieillesse s’impose l’expérience et la précision. Alors, soyons précis surtout lorsqu’il s’agit de parler d’un militant qui n’est plus là pour répondre, dont la famille refuse de polémiquer malgré les inepties écrites trop souvent sur de nombreux sites.

En effet, Monsieur Negadi n’ayant pu réaliser l’un de ses vœux les plus chers, créer une bibliothèque dans sa ville natale, il m’avait chargée de veiller au transfert de son fonds dans les Aurès.

En octobre 2013, je suis allée rencontrer les responsables de l’université de Batna afin de leur offrir le fonds[1] de Monsieur Negadi et le mien[2]. Je fus reçue très chaleureusement par Messieurs Tahar Benabid (Recteur), Tayeb Bouzid (Vice-recteur) et Chabane Hassane (Vice-recteur) qui m’ont expliqué la procédure légale de transfert de ces deux fonds. Mon choix s’est porté pour l’université de Batna afin de respecter la parole donnée à Monsieur Negadi et permettre aux étudiants et chercheurs locaux de travailler avec plus de possibilités.

Le 18 mai 2014, les listes complètes des ouvrages des 2 fonds furent adressées à la Direction de l’université. De juillet 2014 à début mars 2015, ces listes furent bloquées dans les services du Ministère des Finances algérien, sans motif et sans possibilité de recours. La semaine dernière, Monsieur le Recteur m’a appris la reprise de la procédure de transfert.

En attendant une date précise, j’ai permis la numérisation de certains ouvrages qui demeurent dans le fonds enregistré pour l’université de Batna. Celui de Monsieur Negadi est détenu par sa famille qui attend avec moi la suite des évènements.

Merci d’insérer ces quelques précisions.

Djoghlal Djemaâ

[1] Composé de 1 500 livres de différentes disciplines et périodes.

[2] Comprenant 1 500 livres de différentes disciplines et périodes, des journaux et 500 documents d’archives sur l’Histoire et la mémoire de la Révolution algérienne