Abdelaziz Bouteflika régle ses comptes

Abdelaziz Bouteflika
Abdelaziz Bouteflika

Le président Bouteflika sort de son coma politique et tire à tout-va. Tout le monde en pend pour son grade, l’opposition, la presse et les opposants au gaz de schiste qu’il caresse dans le sens du poils pour ensuite leu intimer l’ordre de cesser leur mouvement.

La célébration du 19 mars, date de la signature des accords d’Evian signe le réveil du chef de l’Etat aura été l’occasion pour Bouteflika de régler les comptes à ses adversaires.

Ce discours c’est un peu le torrent et la boue. Long, vengeur et coléreux en direction de ses pourfendeurs mais reconnaissant, plein de louanges pour ses soutiens. Tout y est. L’aménité, voire une pseudo-compassion, la violence du propos contre l’opposition et la presse et les menaces de représailles. Mais avant d’en arriver aux règlements de comptes, le rédacteur du discours fait un long détour par la révolution et la nécessité de l’écrire, In Salah, le gaz de schiste et la situation de Ghardaïa. Pour cette dernière, nous sommes forcés de constater que le chef de l’Etat a attendu que le calme revienne pour tresser les louanges de Ghardaïa et ses illustres hommes. Mais il est d’évidence que le chef de l’Etat n’obéit à aucun agenda hormis le sien.

Pour ceux qui l’auraient oublié ou auraient été étonné de cette violente sortie, le chef de l’Etat n’a pas changé d'une idée, il n’a fait que reprendre ses armes préférés pour partir en guerre contre ceux qui s’opposent à ses projets.

Dans ce discours, Abdelaziz Bouteflika s’affranchit de son costume de chef de l’Etat pour évoquer la stabilité de l’Etat et ceux qui travaillent à la saper. "Ce n’est pas en restant neutre ou simple spectateur que ses citoyennes et citoyens vont assurer la pérennité de cet Etat alors que d’aucuns sont, hélas, nombreux, à se laisser aller, pour des motifs futiles, à commettre des actes de vilenie morale et d’incivilité totalement incompatibles avec les fondements et les constituants d’une citoyenneté authentique et responsable", dénonce-t-il.

Les politiques aux gémonies

"Etant un fils de ce peuple et pour avoir consacré ma vie à son service et partagé ses joies et ses peines, je me dois, en vertu du poste où il m’a volontairement placé, de vous parler en toute franchise et de vous dire combien je redoute la nocivité de ceux, d’entre nous, qui se sont laissés glisser sur la dangereuse pente de la politique de la "terre brûlée" dans le dessein d’arriver au pouvoir, même en mettant notre Etat en ruine et en marchant sur les cadavres des enfants de notre peuple".

Puis le président s’attaque frontalement à certains hommes politiques. L’opposition de la CNLTD semble tout indiquée pour être celle qui est visée par ces fléchettes empoisonnées.

Le peuple est tenu à témoin : "Je constate que des pseudo-hommes politiques, soutenus par une presse qui n’a aucun souci de son éthique professionnelle, s’évertuent, matin et soir, à effrayer et démoraliser ce peuple, à saper sa confiance dans le présent et l’avenir, ce peuple qui n’a pas accordé, et n’accordera pas, de crédit à leurs sornettes, ce peuple vaillant qui réprouve le mal et la déloyauté et méprise ceux qui s’y adonnent, ce peuple qui aspire à aller de l’avant et à investir l’énergie de sa jeunesse dans une dynamique nationale tous azimuts ayant pour finalité de construire et non pas de détruire." Il est manifeste que, selon le président, tous ceux qui ne sont pas avec lui sont à mettre dans la case des traîtres à la nation.

Le président menace de siffler la fin de la récréation politique et déclare péremptoire : "Cet état de fait nous met dans l’extrême obligation d’user d’un surcroît de fermeté et de rigueur, pour défendre l’Etat. C’est un devoir constitutionnel, légal, légitime et moral qui ne peut souffrir ni report ni dérobade." Puis convoque encore le même peuple et évoque la Constitution (celle peut-être qu’il s’est taillé) et la menace terroriste qui guette l'Algérie aux frontières :

"Les vaillants fils de cette Nation doivent se mobiliser et s’unir, pour renforcer le front intérieur, afin de parer aux risques qui guettent, à l’heure actuelle, notre région qui grouille de troubles et de menaces. La construction de ce front intérieur nous concerne tous ..."

Yacine K.

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Commentaires (14) | Réagir ?

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moh arwal

CNLTD toz !! Seul un front uni Amazigh pourra renvoyer ces zombi à leur origines bedouines

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Guel Dring

Abdelaziz Bouteflika régle ses comptes.............. avant son départ.

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