Le pouvoir devient de plus en plus répressif avec une police répressive et une justice arbitraire. Aujourd’hui mercredi, un sit-in de soutien au militant Khencha Belkacem de la Coordination des chômeurs et six autres chômeurs a été réprimé par la police et les citoyens venus exprimer leur solidarité avec les jeunes chômeurs lors de leur procès en appel ont été arrêtés.

Plusieurs citoyens des militants de la coordination des chômeurs, les amis et membres de familles des détenus, des journalistes et même les témoins ont été empêchés d’accéder au palais de la justice de Laghouat pour assister au procès ce qui est "une violation du code de procédure pénale", estime la Ligue algérienne pour la Défense des droits de l’Homme, aile Benissad, dans un communiqué rendu public.

Le rassemblement de solidarité devant le palais de la justice de Laghouat a été empêché et les citoyens présents sur place ont été arrêtés et conduit au commissariat de la ville. Parmi les personnes interpellées, Hamid Ferhi coordinateur national du Mouvement démocratique et social (MDS) venu assister au procès.

Le collectif des avocats a préféré se retirer du procès en guise de protestation. La Laddh dont les avocats étaient présents a dénoncé "de telles pratiques qui ne rassurent pas sur l'issue de ce procès."

A rappeler que Belkacem Khencha et sept autres chômeurs ont été arrêtés le 28 janvier lors d’un rassemblement de soutien à un autre militant de la coordination des chômeurs et ils ont été poursuivis en justice. Le 11 février dernier, la première instance les a condamné à une peine de six mois de prison ferme et six mois avec sursis chacun.

Le procès est reporté au 25 mars

Madjid Serrah