Des chefs de partis et militants libyens se réunissent mardi à Alger

Les milices libyennes s'affrontent pour prendre le pouvoir.
Les milices libyennes s'affrontent pour prendre le pouvoir.

Une réunion regroupant les chefs de partis et les militants politiques libyens dans le cadre du dialogue interlibyen supervisé par la Mission d'appui de l'ONU en Libye (UNSMIL), se tiendra mardi à Alger dans le cadre du processus visant à parvenir à une solution politique à la crise qui secoue ce pays.

Cette rencontre se veut un moyen qui doit permettre aux différentes parties libyennes d'arriver à une solution politique consensuelle en vue de former un gouvernement d'union nationale qui aura pour mission la gestion de l'étape de transition et de surmonter la crise qui secoue ce pays voisin.

Pays hôte de la rencontre, l'Algérie a consenti des efforts à la demande des Libyens et en coordination avec l'ONU pour aider ce pays voisin à sortir de l'ornière. "Nous sommes raisonnablement optimistes, et travaillons pour que le dialogue entre les frères libyens aboutisse au règlement de la crise que vit la Libye", a déclaré dimanche le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.

M. Lamamra a souhaité que la rencontre d'Alger soit "un sursaut collectif des libyens vers un accord, un consensus national sur la création d'un gouvernement d'union nationale et également sur les arrangements de sécurité qui permettront au pays d'évoluer et d'aller vers la constitution, des élections dans le calme et la sérénité, la sécurité et la stabilité".

Il a précisé qu'une quinzaine de dirigeants politiques de premier plan, des chefs de partis et de grands militants connus sur la scène libyenne prendront part à la réunion d'Alger, avant d'ajouter que les étapes suivantes seront fixées en fonction des résultats de cette rencontre.

Le chef de la diplomatie a rappelé que "depuis le début" l'Algérie avait indiqué qu'elle était pour le "dialogue inclusif qui doit mener à la réconciliation nationale à un gouvernement d'union nationale".

L'Algérie, et à la demande des libyens mêmes, avait reçu "discrètement" à Alger tout au long de ces derniers mois plus de 200 acteurs libyens, et le choix d'Alger pour la réunion de mardi a été décidée par l'UNSMIL. La mission onusienne avait annoncé la semaine dernière qu'une réunion de représentants de dirigeants et militants politiques libyens se tiendra en Algérie dans le cadre du processus de dialogue en Libye.

Après cette rencontre, avait indiqué la mission, une autre réunion se tiendra à Bruxelles et regroupera des représentants de municipalités libyennes dans le cadre du processus du dialogue interlibyen.

La mission a également convoqué une troisième réunion qui concernera les chefs de tribus et d'autres responsables de la société civile libyenne.

Face à la situation qui prévaut dans le pays, le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé jeudi dernier de prolonger le mandat de la mission d'appui onusienne, dirigée par Bernardino Leon jusqu'au 31 mars, alors son mandat doit s'expirer le 13 mars. Les membres du Conseil onusien avaient estimé qu'il était "nécessaire, dans les circonstances actuelles, de proroger pour une courte période le mandat" de la mission.

L'envoyé spécial de la Ligue arabe pour la Libye, Nacer Al-Qodwa, avait affirmé lors d'une visite mardi dernier à Alger, qu'une solution politique était nécessaire en Libye "afin d'éviter une détérioration de la situation" dans ce pays.

M. Al-Qodwa avait souligné que l'Algérie "était un grand pays arabe, voisin de la Libye, et joue un rôle central dans le groupe des pays voisins de la Libye" pour aider cette dernière à sortir de la crise. Depuis la chute en 2011 du régime de Mâammar El Gueddafi, les autorités de transition ont échoué à asseoir leur emprise sur un nombre de milices, qui font la loi dans le pays.

Le pays se trouve actuellement dirigé par deux Parlements parallèles et deux gouvernements rivaux, l'un proche de la coalition des milices Fajr Libya, qui contrôle la capitale Tripoli, et l'autre reconnu par la communauté internationale, siégeant à Tobrouk près de la frontière égyptienne.

APS

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