URGENT : Ingrid Betancourt libérée

URGENT : Ingrid Betancourt libérée

L'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, les trois otages Américains et onze militaires colombiens ont été libérés par l'armée colombienne, a annoncé mercredi à Bogota le ministre colombien de l'Intérieur, Juan Manuel Santos.

L'information a été confirmée peu avant 22h par l'Elysée. «C'est une immense joie, une joie indescriptible. je n'arrive pas à y croire», a déclaré mercredi à l'AFP Lorenzo Delloye, le fils de l'ex-otage.

Opération menée dans la province de Guaviare

Les otages, parmi lesquels les Américains Marc Gonsalves, Thomas Howes et Keith Stansell, ont été libérés lors d'une opération héliportée de l'armée, a ajouté le ministre au cours d'une conférence de presse. Onze militaires colombiens, principalement des officiers, ont également pu retrouver la liberté lors de cette opération, menée dans la province de Guaviare, dans le sud-est de la Colombie, toujours selon le ministre.

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Commentaires (10) | Réagir ?

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jaffar jaffar

En ce qui concerne l'affaire Mohamed Sifaoui, voici un lien qui analyse bien son cas: http://karimsarroub. blogs. nouvelobs. com/archive/2008/02/03/mohamed-sifaoui-et-les-delires-de-la-subjectivite. html

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Savoune Guemsilen

Peut-on s’être battu pour sauver Ingrid Betancourt, et abandonner Mohamed Sifaoui ?

vendredi 4 juillet 2008

Pendant que la France entière se réjouit de la libération d’Ingrid Betancourt, après un calvaire de plus de six longues années, que l’Etat français et médias déploient toutes leurs pompes pour l’accueillir, faire son panégyrique ou l’entourer, un autre drame, volontairement rejeté dans l’obscurité et le silence est en train de se nouer, au cœur de notre pays. Un de nos meilleurs enfants, le journaliste Mohamed Sifaoui, se voit abandonné par le pouvoir en place, qui lui a supprimé, depuis plusieurs mois, la protection rapprochée dont il bénéficiait depuis plus de quatre ans.

Mohamed aime la France, la République, la laïcité, et, pour défendre ces valeurs, il combat sans relâche, ce qui lui a valu des menaces de mort suffisamment sérieuses pour que l’Etat français assure sa sécurité pendant 4 ans. Il combat ceux qui, en Algérie, ont assassiné par dizaines de milliers les progressistes et les féministes qui ne voulaient pas que la dictature de la charia s’impose à toute la société algérienne (1). En France, il dénonce, encore et toujours, sans concession, les mêmes, qui, en adaptant leur discours aux réalités françaises, continuent le combat contre nos libertés et contre le droit des femmes (2).

C’est pourtant cet homme admirable de courage que le gouvernement français abandonne à la vindicte des assassins islamistes, en lui retirant depuis plusieurs mois toute protection policière. Le message a été immédiatement compris, puisqu’il a été victime, il y a quelques semaines, d’une agression physique très violente, en plein Paris, de la part d’un islamiste accompagné de plusieurs proches (3).

Il reçoit aujourd’hui des menaces de mort quotidiennes, sa vie et celle de sa famille est devenue un enfer, comme en témoigne le message qu’il vient d’envoyer à notre collaborateur Pierre Cassen.

Je te remercie, cher Pierre, de ton soutien et de ton amitié. A vrai dire, je suis tellement déboussolé que je ne sais pas quoi te dire, je ne sais pas ce qu’il faut faire. La seule chose qui me reste à faire, j’y songe de plus en plus sérieusement, c’est de quitter la France. Je ne sais pas où vais-je aller, certainement pas dans un pays arabe mais cette situation n’est plus tenable.

J’observe, avec beaucoup de douleur, que plusieurs personnes, y compris celles que j’ai toujours soutenu, se moquent royalement de ce qui peut m’arriver. Je ne comprends pas comment l’on ne s’indigne pas, plus, lorsqu’un homme vivant sur le territoire de la République n’est plus libre de ses mouvements. Je ne sors pratiquement plus de chez moi. Je ne sors plus avec mes enfants dans la rue, au mois de mars dernier, j’ai été insulté en public en présence de mon fils qui depuis ne cesse de me poser des questions sur cet incident. Il va avoir six ans et il ne comprend pas la violence verbale et l’attitude agressive auxquelles il a assisté. Hier, j’ai fait évacuer mes enfants à l’étranger, ils reviendront à la rentrée.

J’ai remarqué la présence d’islamistes dans mon quartier. Je sais qu’ils ont repéré mon domicile. La police me dit qu’elle ne peut rien faire tant qu’il n’y a pas d’infraction. On me conseille de déménager. Bref, je vois et j’observe des choses bizarres. Crois-le, je ne suis ni lâche ni peureux mais mon intuition ne m’a jamais trompé lorsqu’il s’agit de terrorisme. Je sens que des choses graves risquent de m’arriver. J’ai pris mes dispositions pour me défendre. J’ai juré de ne plus me laisser agresser. Je pense que cette affaire se terminera, de toute façon, très mal pour moi. Ou on arrivera à me tuer ou à me nuire gravement, ou alors en me défendant je risque de tuer quelqu’un. En gros, je risque l’hôpital, le cimetière ou la prison. Dans les deux premiers cas, on dira, ce qu’on me dit déjà, "je l’ai bien cherché", dans le dernier cas, on me fera la leçon pour me dire "je n’avais pas à me défendre". Voilà ma situation cher Pierre, voilà la France d’aujourd’hui.

Amitié

Mohamed

PS : A ta place, je garderai précieusement ce message, il risque de se transformer en scoop (à titre posthume).

Source:http://www. ripostelaique. com/

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