Chers compatriotes,

Chères citoyennes,

Chers citoyens,

Au nom du devoir et de notre citoyenneté nous nous adressons à vous dans ces moments difficiles de notre histoire, et Dieu seul sait ô combien est très importante dans la vie de notre peuple de retrouver une paix durable, la fraternité d’antan, la solidarité citoyenne, la démocratie véritable et les valeurs de la république.

Pour ne pas oublier ses hommes qui ont changé le cours de notre histoire et qui nous ont laissé le pays comme un dépôt de confiance que nous devons défendre et protéger avec âme et conscience, permettez-nous de commencer notre lettre par l’un des messages qui a marqué notre mémoire collective, dirige notre réflexion pour mieux comprendre le mal qui touche présentement notre Algérie.

"JE VOUDRAI ETRE SOUMIS À CES TORTURES POUR ETRE SUR QUE CETTE CHAIR NE ME TRAHISSE PAS. J’AI LA HANTISE DE VOIR SE RÉALISER MON PLUS CHER DÉSIR CAR, LORSQUE NOUS SERONS LIBRES, IL SE PASSERA DES CHOSES TERRIBLES. ON OUBLIERA TOUTES LES SOUFFRANCES DE NOTRE PEUPLE POUR SE DISPUTER DES PLACES, CE SERA LA LUTTE POUR LE POUVOIR. NOUS SOMMES EN PLEINE GUERRE ET CERTAINS Y PENSENT DÉJÀ, DES CLANS SE FORMENT. A TUNIS, TOUT NE VA PAS POUR LE MIEUX, OUI, J’AIMERAIS MOURIR AU COMBAT AVANT LA FIN" BEN M’HIDI RAHIMAHOU ALLA, ALLAH YERHAM KOUL ECHOUHADA EL-ISTIKLLAL OUA EDIMOUKRATIA."

Nous avons été à date des sujets, nous devons ensemble construire le verbe du changement pour se donner la chance d'être des sujets de notre verbe. Nous construirons ensemble avec nos différences et nos complémentarités une démocratie dont nous serons désormais les sujets. Nous refusons d'être des sujets de deuxième classe, nous serons des sujets de notre citoyenneté et de sa souveraineté.

Chères citoyennes,

Chers citoyens,

Le devoir patriotique pour défendre notre pays nous interpelle à la hauteur des constantes nationales, du respect de nos valeurs fondamentales et d’une Algérie républicaine et démocratique.

Notre patrie est en otage depuis des décennies d’un clan de politiciens qui font main basse sur les richesses nationales, la fermeture du champ politique et qui entreprend de transformer notre république en une monarchie. Une dynastie qui leur assure des privilèges sans mesure.

L’heure est grave !

Un scénario machiavélique se dessine à l’horizon pour embarquer notre patrie sur un wagon à destination inconnue. De la confiscation de l’indépendance pour lequel un million et demi de martyrs sont morts à l’assassinat de la première génération de l'Algérie algérienne, à la déportation de nos enfants, à la perte de nos droits et libertés et finalement à la fragilité de notre souveraineté. Le régime aux commandes refuse de léguer la gestion du pays à ses enfants qui ont l'Algérie dans l’âme et qui sont disposés à combattre le mal qui rangent notre patrie : Le régionalisme, le sectarisme, l’affairisme, le clientélisme, l’opportunisme, la corruption, l’injustice, la répression, la beni-amisme, le hitisme, le chômage, la crise de logement, la crise politique, et tous les phénomènes qui justifient l’existence de ces pouvoirs de la nuit et qui donnent aux rapaces nocturnes de s’accaparer de nos libertés et de nos droits à une vie descente et respectueuses.

Ces détracteurs s’évertuent, contre vents et marrées à pousser notre patrie sur une voie chaotique qui consiste à plonger notre Algérie dans un climat de d’incertitude à la frontière du vide constitutionnel, de la perte de la souveraineté avec un antécédent contraire aux valeurs de la démocratie. Notre réveil nationaliste est une preuve irréfutable de notre engagement militant et patriotique pour apporter un changement salutaire et imminent en vue de construire une société de droits, des libertés et des valeurs.

Citoyennes, citoyens partisans de la paix, de justice et de la démocratie,

Devons-nous tourner le dos à notre pays, laissez faire et être complice de cette forfaiture ?

Allons-nous se taire et assister passivement à cette tragédie nationale qui se joue sous nos yeux sans réagir ?

Non, nous n’avons pas le droit !

Notre jeunesse doit retrouver son droit de rêver d’un avenir autre que celui que ces égoïstes cupides et insouciants lui ont imposé.

Aujourd’hui plus que jamais, la Patrie à besoin de nous tous, comme elle a eu besoin de ses valeureux chouhadas et les martyrs de la démocratie.

Le Pays interpelle notre conscience !

La situation sécuritaire, politique, économique, sociale et culturelle est alarmante, Tous les secteurs d’activités se trouvent à l'état de léthargie et dans une attente interminable :

La justice : est au service du pouvoir qui l'utilise comme un outil de répression et avec laquelle il légalise el hogra par son comportement contraire aux valeurs des droits et des libertés, à l’éthique et à la morale politique.

La justice doit retrouver ses droits et son indépendance pour pouvoir protéger notre droit d’avoir des droits. Elle est malheureusement prise en otage par ces hommes qui nous gouvernent contre la volonté de notre peuple et à son insu, ils nous imposent en échange : notre liberté contre la paix, la semoule, le sucre, le lait et le pain. Une mécanique qui se résume par ce chien errant qui essaye de mordre sa queue et qui tourne comme une toupie dans l’attente de retrouver la paix.

Aujourd’hui, il faut dire basta à la politique de la gabegie. Il faut apporter un remède pour guérir cette queue qui démange ou il faut la sectionner pour arrêter de tourner dans le vide pendant que des peuples qui ne disposent pas de moyens à hauteur de nos richesses évoluent à grands pas vers un monde meilleur et prospère.

La construction d’un front national et nationaliste avec l’ensemble des forces vives de la nation et des composantes de notre peuple : Les cadets de la révolution, les enfants de chouhada, les membres de la diaspora Algérienne à l'étranger, l’ensemble des cadres algériens qui militent dans le silence face à la destruction et à leur humiliation par les tenants du pouvoir et à l’ensemble des forces de sécurité qui protègent notre territoire de la déconfiture. L’implication de tous est imminente pour la libération du juge de toutes les contraintes et pour qu’il ne puisse obéir qu’a la loi et sa conscience, la justice de la nuit et de la répression doit cesser d’exister

La corruption : ce phénomène qui paralyse notre économie et qui fait la richesse de ceux qui font main basse sur notre pays. Elle est une monnaie d’échange pour acheter la paix par et pour le pouvoir, elle est tolérable à la mesure d’un seuil raisonnable et non punissable. Elle est la fierté du régime qui n'aménage aucun effort pour réduire de son emprunt sur le désastre actuel. La corruption n’est pas inscrite dans les textes parce qu’elle se trouve au-dessus de la loi.

L'éducation nationale : (Karitha), une catastrophe écologique, un laboratoire à ciel ouvert pour cette fameuse politique d’arabisation pour dire à qui veut l’entendre que nous sommes des arabes et finalement à l'école fondamentale pour ne pas dire Faouthamental, nous avons réduit a néant l’ouverture de notre peuple sur le monde extérieur, nous avons détruit son intelligence

Aujourd'hui, les enfants de notre pays qui ne passent pas le seuil de l’université ne parlent aucune langue (même pas l’Arabe), ceux qui arrivent au premier cycle universitaire maîtrise l’arabe à la limite d’une langue vivante.

Dans nos premières années d’indépendance, nos voisins venaient passer leur examen du Bac en Algérie, aujourd'hui c’est le contraire qui se produit. Un échec à l’honneur de ceux qui veulent rester encore au pouvoir pour pousser le peuple a creuser en profondeur en vue d’atteindre le niveau de l'ignorance irréversible et permettre aux oisillons du pouvoir d’assurer la relève sur le dos de nos enfants. L’arabisation, l’article 120 du FLN, la répression et l'exclusion ont fait de notre peuple des citoyens sourd et muet.

La santé : Val-de-Grâce est la preuve vivante de l’état de santé de ce secteur, Les partisans de la continuité dans cet état génocidaire se soignent à l'étranger pour arrêter de fumer ou perdre du poids des années de graisse ou se faire une chirurgie politico-plastique et revenir avec un autre loock politique pour un autre mandat. L'opportunisme est un sport que pratiquent nos politiciens avec art et excellence.

Nous avons le droit d’un meilleur accès aux soins pour tous et une meilleure gouvernance du système de santé, la politique de deux poids deux mesures doit disparaitre pour donner le droit au citoyen à une prestation de qualité. Le reste des secteurs sont malades et souffrent de l'incompétence par excellence de ceux qui ne veulent pas offrir de la chance à notre jeunesse de travailler leur patrie.

Finalement, La démocratie : A chaque fois que nous demandons la démocratie le pouvoir nous reviens avec un discours parfumé aux épices nationalistes pour nous faire un choix entre le démocratie ou la paix. S’il nous offre la démocratie nous n’avons pas le droit à la paix et si on opte pour la paix on perd la démocratie. Dans la logique du pouvoir la paix est une fonction mécanique qui s’implante par la répression et c’est la thématique d’El wiam el watani.

Devant ce désordre qui ne doit pas nous laisser indiffèrent, nous sommes certains que notre unification sur les bases de l'Algérie avant tous peut produire et construire un état de et pour tous les algériens sans exclusivité et sans exclusion , une justice indépendante au-dessus de tous, une économie au service de la croissance par la création de l’emploi, des pôles pour la recherche et le développement, la confiance citoyenne et finalement des devoirs et des droits pour donner un sens à notre citoyenneté et le droit d'être souveraine.

L’heure de l’engagement citoyen a sonné. Construisons un front de résistance patriotique avec l’ensemble des courants politiques pour l’intérêt supérieur de notre Peuple, pour éviter que notre pays ne sombre dans les abîmes des pouvoirs à vie. Il y a un temps pour se taire et un temps pour parler, un temps pour observer et un temps pour agir. C’est maintenant le temps d’agir, aux côtés de toutes les forces vives qui se mobilisent à travers le territoire national avec l'adhésion de notre communauté à l'étranger en vue de sensibiliser l’opinion internationale sur les enjeux actuels et ses répercussions sur la stabilité régionale et internationale.

Nous: artistes, élèves, étudiants, journalistes, travailleurs de tous les secteurs, commerçants, paysans, chômeurs, organisations de jeunesse et activistes des droits de l’homme devons produire la surprise d’unification de nos forces pour constituer un front d’unité d’action citoyenne.

Mon Algérie n’est pas a vendre.

Le changement ne viendra que par nous. Et notre unification est notre force. Alors mobilisons-nous massivement pour imprimer à jamais notre droit et notre volonté non négociable de vivre dans un Etat de droit où tous les citoyens naissent effectivement libres et égaux. Un individu conscient et debout est plus dangereux pour le pouvoir que dix mille individus endormis et soumis «Ghandi».

Pour la diaspora algérienne à l’étranger:

Mohamed Chablaoui (Londres)

Brahim Gater (Montréal)

Ismail Guellil (Paris)