Bachar al-Assad à Paris, Bouteflika piégé ?

Bachar al-Assad à Paris, Bouteflika piégé ?

«Le président syrien sera là à côté, à la même table, que le président israélien», au sommet du 13 juillet à Paris sur l'Union pour la Méditerranée (UPM), a assuré mardi le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner. En fait, à la même table que le Premier ministre israélien, Ehud Olmert «Nous nous réjouissons, a-t-il ajouté, que les Syriens parlent aux Israéliens. Ce jour-là il sera possible de le faire s'ils le souhaitent».

Par Hassane Zerrouky

Ainsi donc, la Syrie de Bachar al-Assad, dont le Golan est occupé par Israël depuis 1967, mais qui négocie en ce moment, sous les auspices de la Turquie, avec l’Etat hébreu un éventuel accord de paix avec en ligne de mire la récupération du Golan, n’a pas fait la fine bouche quand la France l’a invitée à assister au sommet de l’UPM. Et, partant, assister aux festivités du 14 juillet en dépit des protestations de certaines forces politiques françaises. En acceptant d’y assister, Bachar al-Assad met assurément l’Algérie et son président dans un bel embarras. En effet, Abdelaziz Bouteflika n’avait-il pas assuré qu’il n’est pas question que l’Algérie s’assoie à la même table qu’Israël, escomptant que d’autres pays, notamment la Syrie, se rangent sur sa position. Tout comme il aurait contesté le fait que le sommet de l’UPM se tienne à la veille du 14 juillet ! Or, voilà que la Syrie fait défaut.

Et du coup, au risque de se retrouver seule aux côtés de la Libye qui avait décidé de ne pas y prendre part, alors que tous les autres pays arabes méditerranéens vont participer à ce sommet de l’UPM, il sera difficile à l’Algérie d’opposer une fin de non recevoir à l’invitation que lui a adressée la France, voire de tergiverser. Pire, l’Algérie de Bouteflika, qui n’a pas encore compris que le pétrole et le gaz ne suffisent pas pour s’imposer sur la scène internationale, n’est pas ( et ne pas être) en mesure, et alors pas du tout, de poser des conditions à sa participation à ce sommet.

Moralité : il ne sert à rien de se présenter dans une posture qui consiste à vouloir être plus arabe que les arabes, plus palestinien que les palestiniens, dans le but de ne pas froisser les islamo-conservateurs, de se donner une image de nationaliste intransigeant alors que l’Algérie est très loin géographiquement du champ de la confrontation avec Israël, mais de faire prévaloir les intérêts du pays et faire entendre sa voix sur la scène internationale. Le moins qu’on puisse dire – les lecteurs du Matin le savent parfaitement – que ce n’est pas du tout le cas. Et depuis fort longtemps déjà.

H.Z

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Commentaires (43) | Réagir ?

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NABZ

Encore une fois, l 'algérie se laisse avoir alors que logiquement c 'est elle qui controle ce projet

défaillance de la diplomatie

l 'algérie est un pouvoir sans état

bien dommage. attention au nouvelle spoliation de l 'algérie

Démontrons leurs nos capacités

BOUTEFLIKA doit réagir en laissant les algériens faire leurs travail

socialement économiquement, mais il n 'y àpas que lui, c 'est toute la diplomatie qui doit soit se réveiller ou de faire passation de pouvoir à l 'élite démocratique algérienne qui elle donnera de grande lecon de projet à l 'ue ; et etc

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hamid

le probleme n'est pas quesqu'on vas gagner ce qui meurtris le peuple c'est pourquoi nos acteurs politiques operent dans le broullard ou est le mot des mortels que nous somme ou sont les debats democratique qui precedent les decision politiques. chers politiciens on est pas mineurs a vie laissez nous saisir notre destinè et nous assumons la responsabilite, depuis l'independance vous avez pris le gouvernail en otage vous a fait des ravages et on a payer les pots casser alors qu'on est mineurs vous nous etoufez. vous ete sans scrupules vraiment aucun scrupules

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