Libye : 20 coptes égyptiens enlevés par des islamistes

Une milice libyenne qui a prêté allégeance à l'Etat islamique.
Une milice libyenne qui a prêté allégeance à l'Etat islamique.

Vingt chrétiens coptes égyptiens ont été enlevés ces derniers jours à Syrte, dans le centre de la Libye, a-t-on appris samedi auprès d'une source proche du gouvernement reconnu par la communauté internationale, attribuant ces rapts à des miliciens islamistes.

Treize d'entre eux ont été enlevés samedi et sept autres dans les jours précédents, a précisé cette source, mettant en cause la milice islamiste Ansar Asharia, classée organisation terroriste par l'ONU.

Les circonstances dans lesquelles ces 20 personnes ont été enlevées n'étaient pas claires dans l'immédiat, ni leur identité mais la même source a assuré qu'il s'agissait de coptes, une minorité chrétienne qui constitue 10 % de la population de l'Egypte voisine.

La Libye, où travaillent des dizaines de milliers d'Egyptiens notamment dans les secteurs de la construction et de l'artisanat, a déjà été le théâtre d'enlèvements et d'assassinats de coptes ainsi que d'autres étrangers de confession chrétienne.

Un médecin égyptien et son épouse, tous deux coptes, ont notamment été assassinés à Syrte le 23 décembre. Leur fille de 13 ans, enlevée par les assaillants, avait été retrouvée morte deux jours plus tard.

La ville côtière Syrte, située à 500 km à l'est de Tripoli, est sous le contrôle de groupes armés, principalement la milice islamiste Ansar Asharia mais aussi la coalition Fajr Libya, qui regroupe notamment des milices islamistes.

L'ONU a classé en novembre Ansar Asharia à Benghazi et Derna (Est) comme organisations terroristes en raison de leurs liens avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). La Libye est plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi au terme de huit mois de conflit en 2011. Un autre groupe jihadiste qui a prêté allégeance à l’Etat islamique est implanté à Derna depuis plus d'un an. Appeler Majlis Shura Shabab al-Islam, il est composé en partie d'anciens de la brigade al-Battar - l’unité des Libyens de l'Etat islamique en Syrie et en Irak. Il s'est rapidement imposé, par la force, dans ce bastion historique du jihad libyen.

Livré aux milices, le pays est dirigé par deux Parlements et deux gouvernements rivaux, l'un proche des miliciens islamistes de Fajr Libya (Aube de la Libye) et l'autre reconnu par la communauté internationale, siégeant à Tobrouk, près de la frontière égyptienne.

Avec AFP

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