Les impossibles réformes de l’école algérienne

Les élèves, ces grands oubliés de toutes les réformes de l'Education nationale.
Les élèves, ces grands oubliés de toutes les réformes de l'Education nationale.

Dans le livre "L’Éthique ou le Chaos ?" on peut lire : "L’École, grand sujet laïque depuis le début des siècles, vit au rythme des ministres de l’Education." (1)

Sans originalité, notre nouvelle ministre de l’Éducation veut reformer l’école en pointant du doigt la formation des enseignants et le sésame ouvres-toi des cours télévisés. La Syrie, à feu et à sang, possède une chaine d’Éducation 24h sur 24h et son voisin le Liban, pas plus zen, pousse le luxe jusqu’au petit écran de la Santé et du Bien-être. Depuis des décennies on ne cesse d’accabler ces pauvres enseignants semi-analphabètes, ces sans-bac devenus professeurs par décret et reconvertis express au régime wahhabite. Si tu ne réussis pas à l’école mon fils, disaient les parents à l’époque, tu pourrais toujours enseigner.

Officiellement, cette période est terminée. Aujourd’hui nous avons des diplômés de l’université dès le primaire. Quant aux cours télévisés, à l’heure de la vulgarisation de l’internet, la ministre veut renouveler à minima l’expérience au profit des seules classes d’examen. Tout en sachant que cette derrière n’a pas fait de miracle quand l’Unique ambitionnait d’éduquer enfants et parents tous les jours jusqu’à l’heure du "bonne nuit les petits !". De l’avis des acteurs, y compris des pédagogues officiels, le niveau ne cesse de se dégrader. Sinon pourquoi reformer le tout va bien ? Aujourd’hui l’école algérienne a tellement été reformée déformée qu’elle donne l’image d’un Frankenstein imaginé par des attardés mentaux et cousu par une armada de manchots et d’aveugles. On ne se lassera jamais de répéter que l’Algérie a hérité d’une école coloniale qui avait au moins l’avantage d’être la meilleure et la plus difficile école de l’époque alors que la majorité du monde arabo-musulman croupissait entre la tablette coranique et le bâton du taleb. Le projet a tellement réussi que notre pays est non seulement classé parmi les derniers au monde, mais aussi à l’échelle arabe et africaine.

Aujourd’hui des étudiants africains partent en Égypte pour décrocher des diplômes en littérature française. Pourquoi Nasser n’a pas fermé ses lycées français avant de conseiller l’arabisation totale au "Sage" d’Afrique, Ben Bella ? Que dire des monarchies du Moyen-Orient qui forment nos islamo-terroristes depuis des décennies tout en important clé en main des universités américaines anglaises, des lycées toutes nationalités et religions confondues . Hier, les princes saoudiens allaient en Occident pour s’instruire, aujourd’hui ils ont la possibilité de le faire à domicile. C’est le Qatar qui accueille tous les 3 ans le WISE (Wold innovation summit for education) que la mère de l’actuel émir a lancé en 1995. En toute logique l’Algérie à 100% arabe et sunnite aurait dû suivre ses Frères. Non curieusement, elle a saisi à la volée de mauvaises lunettes occidentales sans connaitre leur mode d’emploi ni ses capacités visuelles. Par exemple à chaque reforme de l’école française, on est sûr que l’école algérienne suivra tel le cancre qui copie les chiffres de l’exercice de maths en confondant les symboles des sciences exactes avec la décoration de la feuille. On se croirait à Harvard ou à la NASA quand on entend nos «Maitres» parler d’élites, de pôle d’excellence, de programmes de première génération, de programmes de seconde génération etc. Sans oublier les écoles privées qui emboîtent le pas allégrement avec autant de modestie : l’école d’Einstein, l’école des Petits Génies, l’école Imtiyaz (d’excellence), école des Elites, école pour perfectionner les métiers et les arts… Faire des programmes pour chaque génération c’est logique : les révolutions éclatent tous les 20 ans à peu près. En faire chaque année, c’est dissuader des bébés de 9 mois (année scolaire) de faire Mai 68 ou le Printemps arabe. «205 programmes en un temps-record, de 2002 à 2007.» (2) Quand on pense que la Finlande qui a le meilleur système éducatif au monde, possède un seul, vieux de plus de 30 ans. Former les formateurs, décentraliser, donner plus d’autonomie à la base, développer chez l’enfant l’esprit critique le tout autour du trio islam-arabité-amazighité, c’est extra. Comment ?

Comment la nouvelle commission nationale compte y parvenir mieux que ses précédentes alors qu’il n’y a eu aucun changement dans le pedigree de ses composantes encore moins dans celui de sa hiérarchie. Soyons optimistes et supposons un stage en Finlande. L’idée n’est pas saugrenue. En 2000, quand cette dernière a reçu la palme d’or de l’Education, plusieurs pays européens et autres (France Allemagne Turquie…) ont envoyé des experts et même des élèves pour décrypter le miracle. Comment s’assurer que les as qui formeront les formateurs reviennent ? Sachant que l’Algérie indépendante subit une véritable hémorragie «cérébrale» avec la fuite de ses cerveaux malgré le casse-tête du visa et la cherté du billet. Même les imams envoyés en mission en France pour apprendre aux jeunes beurs leur religion refusent de revenir alors que leur sol natal ne cesse de les séduire en s’islamisant. Ils préfèrent le sol pavé de la «Fille de l’Eglise» avec le mariage pour tous et l’école du genre. Jusqu’aux délinquants qui préfèrent les prisons gauloises à l’éden algérois… Décentraliser ? Comment décentraliser une pyramide qui ne tient que par et pour son centre. C’est plus vicieux que la quadrature du cercle qui peut au moins contenir plusieurs quadrilatères sans risquer de disparaitre. Quant à l’ambition de la commission d’algérianiser l’école, c’est une blague qui va directement aux neurones à les pulvériser de rire quand on pense que c’est le pouvoir en place depuis plus de 50 ans qui a fait tout pour tout «désalgérianiser». Le proverbe nous dit : on ne peut donner ce qu’on n’a pas. La commission va plus loin, elle nous fait croire que l’assassin a le pouvoir de ressusciter le cadavre de sa victime sans message prophétique. Quant à donner un esprit critique à l’élève, il faudrait d’abord sauvegarder l’inné avant de penser à l’acquis. Rares sont les écoles dans le monde qui y parviennent. L’exploit universel de ce lavage de cerveau se résume en ces mots : avant l’école, l’enfant pose des questions à l’adulte ; à l’école, c’est lui qui répond aux questions de l’adulte. La Finlande n’a eu qu’une seule ambition simpliste : mettre l’Enfant au centre au lieu du Savoir. Avec cette permutation, elle a détruit l’école classique. Elle a opté pour le facteur humain parce qu’elle manquait de rente de savoir de puissance et surtout elle voulait éviter le sort de l’Ukraine d’aujourd’hui. Colonisation suédoise du Moyen âge au XIX siècle pour passer illico à celle de l’URSS, rien ne lui a été épargné durant la guerre froide même pas la guerre civile. Elle a réussi parce que des hommes et des femmes sincères se sont réunis un jour discrètement autour d’une table pour seul objectif l’éducation dans la joie, le libre choix, le «bonheur dans la classe».

Des pédagogues ne rêvant ni d’une célébrité tape-à-l’œil ni d’un prix Nobel ni d’un compte en Suisse. Si un enfant déteste les maths et adore la musique, on le laisse faire, il pourra même intégrer un orchestre, faire un projet et gagner de l’argent avec l’aide de l’administration. Demande-t-on la définition du théorème de Pythagore à un Mozart ? La société, les parents, les élus, l’administration, le gouvernement fonctionnent à l’unisson. "… premier pays du continent à accorder le droit de vote aux femmes ainsi que le premier au monde à les rendre éligibles autant que les hommes. L’étude Legatum Prosperity classe la Finlande en première position à la suite de ses performances économiques et de la qualité de vie…dans le domaine du cancer, on parle même d’"exception finnoise." (2) Ils ont fait la démocratie pour tous. Une femme qui compte, l’enfant peut compter sur elle pour le protéger. Car l’enfant n’avait aucune existence jusqu’à ce que les États légifèrent et lui donne un statut. "Il y a à peine une poussière de secondes à l’échelle du temps paléontologique, ils en faisaient tout au mieux un esclave quand ils ne le sacrifiaient pas à une quelconque instance divine où qu’ils ne le précipitaient dans le feu au cours des rituels d’ordalie… Jusqu’à la fin du XIXe siècle, la médecine, ignorante de la perfection de ses mécanismes physiologiques, aggravera plus encore sa situation en le traitant comme un adulte en miniature." (5) La Finlande n’a pas régressé en se laissant détrôner par la Chine. Cette dernière ne l’a devancée dans le classement PISA (programme international de suivi des acquis des élèves) qu’en mettant à rude épreuve les petits Chinois déjà fortement discipliné génétiquement.

La Chine n’a pas seulement le plus grand nombre de bras. Avant même de connaitre l’école apparue avec l’impérialisme occidentale, elle a offert au monde ses plus grandes inventions. 2000 ans avant J.C., l’empereur chinois, tous les 3 ans faisait passer des examens à ses administrateurs, en cas d’échec il les renvoyait. 1000 ans plus tard, l’empereur Chang inventa le système du mandarinat qu’admiraient tant Voltaire et ses contemporains. Pour recruter ses fonctionnaires, tous les 3 ans, l’empereur organisait un concours ouvert à tous ses sujets dans les matières : musique, tir à l’arc, équitation, calligraphe et arithmétique…La sélection était tellement sévère qu’un scribe recopiait le texte du candidat avant de le soumettre au jury afin d’éviter qu’on puisse reconnaitre une écriture familière. L’histoire de la Chine nous démontre que l’école n’est pas seule source de savoir. Combien de génies n’ont jamais été scolarisés comme James Watt inventeur de la première machine à vapeur qui a permis à l’Angleterre de s’industrialiser et inaugurer l’ère industriel. Faraday, considéré comme l’homme le plus important de son siècle, ses parents vivaient dans une écurie et ne pouvaient lui assurer que la première année primaire. Abraham Lincoln n’a pas été plus chanceux, vivant dans une cabane et bénéficiant de l’école que le temps de déchiffrer l’alphabet. Georges Washington, ce fils d’une esclave n’a occupé le banc scolaire que pour le quitter quelques mois plus tard. Rien à apprendre de plus pour devenir le «savant noir dont les talents devaient enrichir toute l’humanité» (3) L’école n’a pas séduit La Fontaine ni Einstein ni la plupart des génies. On estime que 70% des enfants doués sont rejetés du circuit scolaire. Au dernier Wise au Qatar, on a demandé aux spécialistes de l’Education venus du monde entier si l’école détruit la créativité de l’enfant. Majoritairement, ils répliquèrent par l’affirmatif. Elle est devenue à défaut d’un pôle d’excellence, le pôle de l’exclusion avec une élite conçue dans le même moule pour une mondialisation au seul bénéfice des favoris. Si en Algérie, on exclut 200000 enfants par an, en France, le pays de Jules Ferry, le nombre de 150000 n’est pas plus honorable. C’est le pays classé le plus inégalitaire d’Europe alors qu’il dépense par élève plus que la Finlande. Déjà en 1970, Ivan Illich écrivait dans «Une Société sans École» que l’éducation est une chose trop importante trop personnelle pour la livrer à une seule institution étatique qui impose un programme unique à des enfants inégaux par nature. «Par le système de la scolarité universelle, on espérait… ne plus faire dépendre la place future dans la société que des mérites de chacun placé au départ avec des chances égales. Beaucoup continuent à croire, à tort, que l’école mérite la confiance publique… alors même qu’elle n’est plus que la détentrice d’un monopole et que, loin d’égaliser les chances, elle en assure la répartition.» L’école est un gouffre financier sans assurer à aucun pays même les USA de réaliser le rêve d’un Nixon : faire que chaque enfant sache lire. Tous les pédagogues s’accordent à dire que si l’élève ne maitrise pas la lecture dès le début, il n’a aucune chance plus tard.

En Finlande, l’enfant est maintenu à la crèche jusqu’à l’âge de 8 ans avec l’accord des parents s’il n’est pas prêt. On n’a jamais cessé de reformer l’école notamment après 1945 et 1968 sans succès. À l’exception d’une seule : de l’enfant-esclave à l’enfant-roi. De l’enfant crucifié à l’enfant-drogué, c’est kif-kif osent dire aujourd’hui les psychanalystes. Cet «être neuf au formidable potentiel» ne veut ni être un paria ni un dieu, simplement être lui. Quand on demande à un Finlandais pourquoi il a choisi l’enseignement, il répond généralement parce que j’aime les enfants. En France, il a tendance à répliquer parce que j’aime la matière. En Algérie, le plus souvent c’est l’emploi du temps qui rend la fonction attractive. Une plus grande liberté pour les femmes et les hommes afin de s’occuper de la famille, d’un commerce... On se souvient de ce drame qui a eu lieu il y a plusieurs années dans un collège. La mort d’une adolescente de 15 ans, Meriem, dont l’avenir s’annonçait bien prometteur. Pour les besoins de ses activités extrascolaires, le professeur de sport a laissé ses élèves sous la surveillance d’un gardien et d’une collègue qui avait à gérer en même temps sa classe. Les filles jouaient un match sur un terrain de poche goudronné où la moindre chute pouvait s’avérer fatale tandis que les garçons s’activaient à l’extérieur sur la terre battue. L’agonie de la victime dura plusieurs minutes sur le bitume noir face à une armada d’adultes tétanisés. Aucune sanction même pas administrative. Aucune réaction à part celle "maladroite" des camarades de la victime : colère rage et refus de reprendre les cours. Prise de panique, l’administration leur envoya un psychologue et sollicita l’aide des enseignants et de l’association des parents d’élèves pour les calmer. Situation inimaginable en Finlande, l’enseignant-commerçant serait passé illico devant un juge avec son complice le directeur. Situation impossible en Finlande parce qu’il y a des endroits spéciaux pour faire du sport, parce que l’enseignant n’est jamais seul, toujours entouré d’assistants de collaborateurs et de spécialistes à temps plein autour de lui. Au moindre problème, ils accourent sachant que ce n’est pas l’État qui les recrute, mais les parents des élèves qui votent pour le sommet et le centre de la pyramide.

La grande spécialiste et avocate de l’enfant, Françoise Dolto, n’a fait que confirmer une sagesse ancestrale : le verbe ne suffit pour instruire un enfant, il faut donner l’exemple. Or l’école ambitionne d’instruire et d’éduquer cet être prodigieux qui à 4 ans a déjà multiplié son cerveau par 4. "Si on définit l’intelligence comme une faculté d’apprendre des choses nouvelles, de trouver des solutions à des problèmes se présentant pour la première fois, qui donc est plus intelligent que l’enfant ?" s’interroge Michel Tournier. Si on a un conseil à donner au ministre de l’Instruction et de l’Education, au lieu de dépenser de l’argent de la rente, l’argent et le savoir-faire de l’Unesco et autres organismes internationaux venus au secours de l’école algérienne notamment pour la formation d’enseignants qui ont marre de se former. Se former pour rien, pour des diplômes "cosmétiques", pour des cours télévisés qui ont montré leur limite, il vaut mieux pour une fois se tourner vers le grand oublié : l’élève. Il suffit de visiter n’importe quelle classe de n’importe quelle wilaya pour se demander où va l’argent ? Pourquoi il n’y a pas plus de violence de fous de terroristes de drogués ? Le bien-être du petit être est le dernier souci de l’Institution nationale. Alors que la Finlande en a fait sa priorité au point où le petit finlandais est chez lui en classe. L’enfant algérien non seulement ne se sent pas chez lui à l’école, mais son seul désir et celui des adultes qui l’entourent c’est d’entendre la sonnerie de la délivrance. Ajoutons que l’école performante ne peut exister que dans un pays performant et encore. L’urgence aujourd’hui pour l’école algérienne est de se réconcilier avec les élèves, d’essayer de les séduire pour atténuer leur mal-vie, leur violence, leur désir de vengeance. Il faut former en priorité le directeur, premier responsable, pour les accueillir avec le sourire à la porte, les inciter en cas de problème à venir le voir car, «chaque enfant est important» comme l’affirme son collègue finlandais. Il faudrait que l’établissement accueille l’élève dès son ouverture et ne l’«expulse» qu’à sa fermeture : officiellement l’école a été construite pour lui. C’est désespérant de voir les parents passer leur journée à faire le va-et-vient de l’école à la maison en gardes du corps de leur progéniture. Besoin d’une bibliothèque, d’une salle de jeux, d’un terrain de sport que d’une cantine qui bizarrement est seule à séduire l’administration à l’exemple du cartable pour l’orphelin et le couffin du Ramadan. Au mieux, le maire ne se ruinera pas s’il assure une «soupe populaire» chaude en hiver à tous les élèves et en été au moins un verre d’eau fraiche … En Finlande les murs des classes sont tapissés de livres, on pourra en faire autant avec tous les invendus de la Foire des Livres, les stocks anciens ou les livres de seconde main même en chinois. Il suffit d’observer la fascination des tout-petits pour les livres pour saisir qu’il faut éveiller leur curiosité en premier. Algérianiser ? Dans les constantes arabe-islam-amazigh, seule cette dernière n’a de constant que son invisibilité. Quant aux deux premières, historiquement les Arabes sont venus «ouvrir» un désert. On se demande comment l’anthropologue allemand Leo Frobenius considéré comme l’un des grands «découvreurs» européens des civilisations africaines a pu sillonner l’Afrique du Nord pour recueillir ses célèbres «Contes Kabyles». En profiter pour les mettre à la disposition des élèves pour qu’ils puissent avoir une idée de cette espèce disparue qui posent problème : les Homo amazighs. À défaut d’y croire, ils peuvent toujours se distraire sachant que les contes sont utilisés même dans les universités américaines. Côté arabe, c’est le désert même les Mille et une Nuits puisent l’essentiel de leurs racines en Inde, en Chine, en Perse... Imiter les pays européens qui ouvrent les écoles aux enseignants retraités aux artisans et autres bénévoles qui mettent leur savoir et leur expérience au profit des générations futures. Renouer avec les activités qui «parlent» même aux vaches dit-on comme la musique sans oublier le chant la danse la poésie le théâtre… Que l’école récupère ceux qui sortent chaque année de la plus grande fabrique de chômeurs qu’est devenue l’université. À temps plein ou partiel, ils peuvent assister l’enseignant, aider les élèves en difficulté surtout quand l’effectif de la classe dépasse 40. Au lieu qu’ils se retrouvent vendeurs à la sauvette de n’importe quoi, serveur de pizza de friandises, plongés dans de louches trafics, parasites ou en errance. Ils pourront qui sait se découvrir une vocation… Pour accéder à la faculté de l’Education, les candidats à l’enseignement en Finlande doivent impérativement passer par ce test. Il faut aussi épurer le programme de toutes les formes de violences de discrimination de sexisme, revenir au Texte sacré libéré des prédicateurs du moi ou le chaos. S’ouvrir aux autres religions en ce temps où l’Islam est perçu comme une menace chez des étrangers qui sont sommés de faire de la place chez eux pour accueillir les musulmans exilés. S’il y a une formation à donner aux enseignants c’est de leur apprendre à aimer les enfants ou à les quitter. Des enfants noirs d’un quartier mal famé ont été condamnés par une étude sociologique américaine à un avenir de «gibier de potence». 20 plus tard, à de rares exceptions, on les a retrouvés occupant de brillants postes d’avocats de médecins de hauts fonctionnaires. À l’unanimité, ils ont donné le nom d’une enseignante pour expliquer leur étonnante réussite. Questionnée sur son secret, la vieille femme a répondu : «J’aimais ces enfants !» En recevant le Prix Nobel, Camus a remercié en premier son ancien instituteur. Si l’enfant ne trouve ni famille ni école pour le soutenir lui témoigner un peu d’amour, il devient un poids mort ou un danger pour la société. Une armée super équipée avec un matériel super sophistiqué ne pourra jamais protéger un État si 70% de la population risque d’être demain une véritable arme de destruction totale. "Nous voulons de la place au soleil. C’est normal mon garçon. Alors, fait du soleil au lieu de chercher à faire de la place." (6) Mais l’enfant ne peut pas le faire dans le non-exemple, dans le désamour, toute sa vulnérabilité est dans ce besoin vital de vérité, de tendresse. Dolto avant de mourir a demandé qu’on écrive sur sa pierre tombale : «N’ayez pas peur !» La psychanalyse de l’enfant est là et l’école algérienne fait peur à tout le monde.

Mimi Massiva

Renvois

(1) Jean-Loup Dherse et Dom Hugues Minguet

(2) Wikipédia

(3) Quotidien d’Oran 23/07/2014

(4) Sarah Bolton : Partis de Rien

(5) Aldo Naouri : Eduquer ses Enfants, l’Urgence d’Aujourdhui

(6) Jean Giono

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Commentaires (8) | Réagir ?

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adil ahmed

merci

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Ahmed Reggab

L'auteur de l'article compare l'Algérie à la Finlande, soit le dernier au premier de la classe. La distance est trop grande, bien qu'il soit toujours agréable de rêver.

En Algérie les réformes nécessaires sont à la fois très simples et impossibles.

Elles sont simples:

- réintroduire très tôt et en force l'enseignement de la langue française,

- bannir la religion de tous les programmes, dispenser un enseignement laïque,

- rétablir des systèmes d'évaluation des connaissances honnêtes et sans complaisance.

Elles sont impossibles:

- le lobby arabo-islamiste s'y opposera, quitte à mettre le pays à feu et à sang,

- l'arabo-islamisation de la société est trop avancée pour en espérer un accueil favorable,

voire un encouragement ou soutien,

- le pouvoir politique a dépassé le point de non-retour en matière d'incompétence et de

corruption. Il ne peut rien entreprendre qui puisse froisser les milieux arabo-islamistes.

Vous l'aurez compris, les mots « arabo-islamiste » reviennent à chaque fois. Alors, rêvons que l'Algérie puisse un jour être la Finlande, comme Bouteflika a promis d'en faire un Dragon économique.

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Massinissa Umerri

"le lobby arabo-islamiste s'y opposera " -> erreur: Cela suppose que ce n'est pas l'arabo-islamiste qui est en charge.

"le francais en force" -> Double erreur: C'est le francais qui Vous a araboislamise's !

L'education revient aux parents et se doit d'etre gere'e (logistique seulement) par l'instance la plus proche de ceux-ci. La mairie.

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chilmoune

"le francais en force" ce n'est pas une double erreur Y a si drole de massinissa ! il faut accepter les choses logiques, le francais ce n'est qu'un outil bien maitisé par le subconscient des algériens à cause de la longue histoire de colonisation et son utilisation permettra a nos enfants d'accéder à la modernité et au developpement économique. Par contre l'arabe elle ne fait que détruire et plonger le pays vers le chaos. l'arabe n'est pas une langue scientifique, il faut l'accepter, elle est juste utile à la lecture et la diffusion du coran et d'autre bla bla inutiles. la preuve montrez moi un pays arabe développé ? je ne suis pas contre l'arabe quand elle est utilisée dans son juste milieu limité mais par contre dans le domaine scientifique il faut y aller vers le francais et l'anglais dans l'interet de nous tous. D'ailleurs si on donne le choix àux citoyens de choisir la langue d'enseignement pour leur enfants en toute démocratie je vous assure que les résultats seronts etonnants 90% choisiront le Francais. Je deteste la france mais pour les interets de nos enfants il faut bien distinguer entre la langue ent tant qu'outil et laisser de coté le politique.

En maitrisant le francais vous accéder aux autres langues (espagnol-anglais-allemand-italiens-portuguais-ec) d'une facon automatique et de cette façon vous accéderez a un champ trés large du savoir universel. Par contre si vous vous focalisez que sur l'arabe et sa culture religieuse vous resterez un eternel ignorant (HABES-KAVI). Pour votre information le japon, l'inde, la chine se develloppent grace à lenseignement de l'anglais dans toutes les matieres scientifiques et dés la premiere année dans leur école et sans complexe ! Et leur culture est toujours est toujours preservé...... L'arabo islamisme est notre malédiction, comment s'en sortir !.... Thanmirth.

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