Le Professeur Bouraoui répond à la chaîne Numedia News

Amira Bouraoui, membre du Mouvement Barakat, est la cible d'une campagne haineuse.
Amira Bouraoui, membre du Mouvement Barakat, est la cible d'une campagne haineuse.

Amira Bouraoui, membre fondatrice du mouvement Barakat, a été longtemps, comme d'autres militants, traînée dans la boue, calomniée par les chiens de garde du pouvoir. Le mouvement auquel elle appartient dérange parce qu’il porte une parole juste et vraie. La propagande distillée par certaines chaînes de télé inféodées au clan Bouteflika pour salir la réputation des animateurs de Barakat a atteint l’insupportable. Le Professeur en médecine Mohamed Saleh Bouraoui, père de la militante répond ici à la chaîne Numedia News et interpelle les institutions de "l’Etat sur ses nouvelles responsabilités".

"La multiplication des organes de presse donne de nouvelles responsabilités pour l’État s’agissant de la protection de la liberté d’expression contre toute dérive préjudiciable à travers la calomnie, le dénigrement et la médisance ou dépassement au détriment du citoyen".

Il n’est pas dans ma nature d’étaler mes états d’âme par voie de presse, mais la gravité des évènements semble m’y contraindre. Je la limiterai aux effets collatéraux sur la dignité de ma personne de la dernière élection présidentielle de laquelle j’étais pourtant très éloigné, n’étant d’aucune chapelle politique partisane, mais qui néanmoins ont touché mon honneur d’officier supérieur de l’ANP, celle d’un Professeur en mMédecine, mais encore plus grave celui de l’ANP, voire encore la médecine algérienne en qu’elles puissent, les deux, d’avoir eu à garder en leur sein et plus tard en toute impunité ce type de personnage dont m’accuse une chaîne.

Diffamé, calomnié par des propos mensongers de cette chaîne «algérienne» de télévision de droit suisse :

- Responsable d’une grande institution militaire, j’aurai été radié de l’Armée pour corruptions et malversations avec cet argent

- L’érection d’une clinique pour sa fille le Docteur gynécologue Amira Bouraoui, activant dans des avortements illégaux et commerce du sexe

- Intelligence avec l’ennemi en association avec des organisations sionistes et terroristes, rien que ça !!!

Attendu des mois que, ni l’institution que j’ai pourtant servi pendant 32 ans de bons et loyaux services, ni celle des retraités de l’ANP de laquelle je suis pour le moins membre, ne sont intervenus pour dénoncer ces calomnies, dénigrements et médisances, encore moins l’Ordre de Médecins dont je suis affilié et pour l’étonnant mes confrères avec qui j’ai partagé notre noble mission de soins de formations et de recherches, je me trouve dans la situation contraignante de sortir à mon corps défendant, du cadre de la réserve à laquelle je me suis astreint voilà maintenant 18 ans en appelant "à la responsabilité de l’Etat" afin de défendre mon honneur, celui de ma famille mise à l’index et au lynchage par ce média satellitaire Numedia News, avec un reportage intitulé "la manœuvre", fait de mensonges et de délations.

Ce reportage mis en boucle pendant une semaine plusieurs fois par jour lors de la dernière compagne électorale présidentielle s’apparente à un véritable terrorisme médiatique qui aux fins de l’orienter pour des considérations peu avouables l’ont à mon sens polluée en la rendant éruptive. Cette chaîne en m’insultant semble méconnaître ma carrière; permettez- moi de lui donner quelques précisions afin de corriger leurs informations erronées.

Pour le premier point, je suis officiellement en retraite de l’ANP depuis presque 20 ans «après 32 ans de bons et loyaux services», d’une réforme médicale due à une exposition intensive aux rayons X, conséquence pour avoir dès 1979 démarré la salle de cathétérisme du CHU Mustapha pour un examen (la cardiologie interventionnelle) alors inexistant dans notre pays ; et former des générations de cardiologues pendant qu’on transférait presque par charter vers l’étranger nos patients en payant rubis sur ongle chaque année à l’étranger l’équivalent du coût d’un CHU de 1000 lits, méritant peut-être ainsi la qualification des Professeurs Toumi/Boudjellab ; de celui du «père de la Coronarographie en Algérie». Ces Professeurs émérites eux même pères de la médecine de l’ALN et de la Cardiologie de l’indépendance. Ceci pour le CHU Mustapha.

J’étais à l’origine, avec le Professeur K. Merad dès 1980, de l’ouverture de l’ex CNMS en service de cardiologie et de chirurgie cardio-vasculaire après avoir attiré l’attention par écrit les plus hautes autorités du pays et en premier lieu celle de Monsieur le Président de la République de l’époque sur la situation de cet établissement réalisé dans le contexte de celui du complexe du 5 juillet et resté fermé des années durant pour cause de !? Ce service de cardiologie n’a eu plus tard sa gloire qu’avec les assistants formés par le service de cardiologie de l’HCA dont je fus le promoteur et le chef jusqu'à ma mise à la retraite en 1996. Ceci pour le CNMS.

J’ai contribué à la délicate mission d’ouverture et de mise en fonction de l’Hôpital Ain Naadja dont j’ai assuré pendant dix ans la direction administrative et plus tard la Direction Générale sans toutefois quitter la cardiologie durant la période noire du pays et ce, dans la plus grande intégrité sacralisant par-dessus tous les deniers publics. Qui et où étaient-ils pendant ces moments douloureux vécu par notre pays eux et leurs mécènes -mandataires ? Je peux vous assurer moi de le savoir. Ceci pour l’intégrité dans la gestion des deniers publics.

Pendant ce temps j’ai en ce qui me concerne crée et laissé derrière moi des Assises Scientifiques d’un niveau International «Les entretiens cardiologiques d’Aïn Naadja» qui ont maintenant un quart de siècle d’âge que je n’ai jamais ratées : la 26e année a eu lieu justement le 3 mai 2014. Cela honore l’ANP et la Société algérienne de cardiologie qui les prend en charge, pas moins que celui du Collège de cardiologues libéraux, association à but non lucratif qui devait faire le pont avec la santé publique en vue de consensus en cardiologie pour le bénéfice de nos patients loin de ceux inadaptés des plagiats de nos universités. Ceci pour la cardiologie algérienne.

J’ai créé l’un des meilleurs services de Cardiologie du pays qui a formé des promotions entières de cardiologues interventionnistes qui font toujours le bonheur des services de cardiologie algériens (Mustapha CNMS Constantine, Oran et Annaba), voire étrangers, de France, de Jordanie et même plus loin les Iles Maurices. L’ANP a été très loin avec ses honorables enfants en médecine comme dans les autres spécialités mais surtout pas dans les banques suisses. Suivez mon regard !!Ceci pour la Santé Militaire et son joyau l’HCA Aïn Naadja.

Peut-être et même sûrement ont-ils été soignés eux ou leurs proches au niveau de ces services ou même ailleurs a tout le moins par un médecin qui a été un de mes élèves ; comme mes aînés j’en ai formé des générations.

Je suis honoré d’être membre de l’Association El Ihcène pour la population du 3e âge en difficulté afin de leur porter gracieusement à l’instar d’autres confrères les soins nécessaires et à leurs médecins -traitants la formation et la remise à niveau ; une de nos missions au profit de l’hôpital de Tamanrasset quelques heures après les évènements douloureux de Tiguentourine. Ceci pour la société civile.

Avec des Professeurs de Ain Naadja, mes anciens collaborateurs actuellement en retraite et avec nos modestes moyens nous activons bénévolement à ce jour pour forcer le destin à faire entrer l’Algérie dès cette année 2014 dans l’ère de la télémédecine. Le dossier étant en phase de finalisation au Ministère de l’Intérieur. J’ai même offert gratuitement mes meubles et mon matériel pour le futur bureau de cette activité pour l’Association des retraités de l’ANP. Ceci pour l’université.

Administrateur gestionnaire diplômé des écoles supérieures de Lyon et du Val-de-Grâce de Paris, j’ai muté vers la carrière médicale dès 1968 non sans difficultés car justement, je ne supportais ni l’incompétence ni les malversations. Voilà pour ces malversations.

"Clinique d’avortement" ?

Passons au deuxième point, celui des moyens qui m’ont permis d’ériger « la clinique d’avortements !». Cette clinique n’est, en fait, comme peuvent l’attester les services du Ministère de la Santé pour l’avoir plusieurs fois visitée et expertisée, n’est qu’une modeste extension de mon cabinet lui-même situé au niveau du seul bien que je possède en Algérie et ailleurs : mon domicile familial ; en vue d’enseigner la cardiologie interventionnelle, une technique qui me passionnait et que j’ai introduite en Algérie dès 1979.

Cette clinique restée sans agrément pendant plus de 15 ans du fait de réserves du ministère de la Santé que j’ai pourtant levées : monte-malade et extensions inutiles blocs opératoires et étages supplémentaires réalisés au prix d’un lourd prêt (familial et bancaire CPA) et de parents dont je suis encore en train de rembourser les échéances alors qu’elle n’est entrée en exploitation faute d’agrément :

Projet abandonné dont je m’acquitte encore de ses dettes et de ses impôts à l’aide de ma pension de retraite et d’invalidité permanente d’une activité de deux heures par jour au niveau de mon cabinet : problèmes d’âge et de santé.

Ma fille que l’on crédite "d’activer de la salle d’avortements de cette clinique à celui de la défense des chômeurs" n’est qu’une simple résidente de 4e année de gynécologie d’un service public qui après une activité de 10 ans de médecin -conseil de la CNAS et un difficile concours national, elle qui voulait "devenir cardiologue comme son père" et qui par la faute d’une éducation faite d’intégrité et d’amour pour le pays dont elle a mal et qui le manifeste pacifiquement (c’est son droit) n’est pas «le moustique qu’on peut tuer au Moubyd» même si je la comprends, je ne partage pas sa démarche. 40 ans, mariée, mère de famille, citoyenne à le crier. Où est ma responsabilité dans tout ça ?

La politique est trop sérieuse pour la céder à la rue, mon cursus de militaire m’en donne une autre conception. J’ai eu à l’occasion lors du 2e mandat du Président, alors que j’étais en retraite et sans attendre rien de sa part, contrairement aux courtisans de conjoncture et d’intérêts, de lui traduire par écrit le bonheur de ma citoyenneté libérée au prix d’une torsion au coup de la morale eu égard la fracture de la société, ceci pour ramener la Paix dans le sillage de celui des enfants sincères de l’ANP que nous sommes (Rahma -conciliation). Il se rappellera de ce que je lui ait dit quand simple citoyen je l’ai reçu dans mon Bureau de DG de l’ Hôpital son ouverture du pays souvent avec les surcoûts offerts au monde étranger dans nos rapports économiques qui a fait de notre administration un corrupteur bienveillant dans le but de desserrer l’embargo asphyxiant que nous imposait le terrible choix cornélien entre la République des claquettes et celle des casquettes. C’était peut-être le Prix à payer et la Politique éclairée qui transcende la morale pour une cause noble. Hélas pour nous, cette dernière entorse à la morale sans garde-fous a engendré un mal endémique sociétal : la corruption qui a atteint les sommets de l’Etat et porter ainsi atteinte à l’économie nationale devenant même un levier politique et c’est alors la mafia politico-financière tant décriée.

Revenons à cette clinique-étage dénommée clinique –Institut maghrébin de formation supérieure que je voulais rayonnante avec des confrères Professeurs du Maghreb qui ont travaillé avec moi à Aïn Naadja gracieusement sans contrepartie et dans la discrétion à l’instar du Pr R. Mechmèche cardiologue et Doyen de la Faculté de médecine de Tunis) pendant plus de 20 ans est restée fermée et non exploitée durant 15 ans !! Là où d’autres ont vu des activités faute d’agréments !! Des ministères de tutelles (Santé et Enseignement Supérieur).

"Intelligence avec l’ennemi"

Je préfère ne pas le commenter tellement il est pathétique ! La seule fois ouverte, elle l’a été à titre de prêt gratuit et gracieux pour un domaine culturel d’une chaîne de télévision algérienne sur sol algérien Chourouk TV pour un feuilleton de divertissements Fakr Mental qui a certainement égayée les soirées du Ramadhan 2014 de nos concitoyens sur l’état de la santé mentale de certains Algériens de ce type de Média. Une autre façon de faire du média que celle de la désinformation et de l’insulte. Ceci pour la Culture.

On est donc loin et à l’opposé des propos diffamatoires de cette chaine dont j’attends jusqu’à la fin de l’année en cours des excuses par voie médiatique et réparation matérielle et morale sur ma profession et celui de ma fille a la mesure de la gravité des faits.

Je pourrais si besoin est et à défaut les traduire directement devant la juridiction helvétique et de celle des droits de l’homme où je m’étais présenté le mois même de la diffusion de ordurier reportage) et de laquelle relève cette chaîne de droit suisse tombant sous le coude de son code pénal notamment les articles 129, 176, 179, 322. Sans prescription légale hélas, je respecte trop mon pays pour étaler ses problèmes devant des instances étrangères les laissant seuls face à leur conscience et si comme moi ils sont musulmans ou prétendus tels devant le tout Puissant qui «Youmhil ouala youhmil»

Laissez -moi quand même leur dire avant de retourner à ma réserve que je n’aurais jamais du quitter, n’eut été leur désobligeance : que la différence qui les caractérise eu égard le docteur Amira Bouraoui qu’ils semblent vouloir épingler à travers moi est qu’elle défend pacifiquement sa citoyenneté et son pays éternel et celui de ses enfants, sans aucune allégeance à un parti politique, alors que eux semblent plutôt défendre par opportunisme pour je ne sais quel récompense un pouvoir autoritaire (par le jeu de l’argent sale) mais sursitaire comme tout pouvoir :

- Hélas pour eux et leur sinistre reportage seraient plutôt tôt que tard jeté dans la poubelle de l’Histoire. "ma yabka fi el oued ghir ehdjarou". Je n’étais pas jusqu’ici en phase voire même plutôt opposé au mouvement qui l’anime et qu’elle anime, mais leur attitude m’ont convaincu du contraire, alors vraiment je peux leur dire maintenant sans rougir BARAKAT !!

"La réussite dans la vie d’un Professeur en Médecine, c’est de l’avoir passé a servir ses semblables, former ses élèves porter la science très loin avec une intégrité jamais prise à défaut et sentir enfin derrière lui un passé qui se prolonge". Ma carrière cela y ressemble, j’ai tout fait pour enfin en tirer fierté et bonheur d’une mission fort accomplie.

"Tayabet el hammam"

Qu’il ait au moins la décence de se taire et ne pas trahir la noble mission que leur confère le "4e pouvoir" qui garantit les citoyens que nous sommes du risque des déviations voire de dérapage de celui de l’Exécutif, ils risquent un jour ou l’autre eux aussi comme leurs mandataires d’être de l’autre côté de la barrière.

Avec cette réponse apaisée et sans passions j’espère avoir remué le reste de leur conscience non dévoyée du mal qu’ils font leurs auditeurs moins qu’à moi, car en ce qui me concerne «nous n’avons pas les mêmes valeurs».

J’ai longtemps cherché les médias que le Président accusait dès son premier mandat de "tayabet el hammam" je viens de les découvrir à l’occasion de cette dernière campagne électorale : la leur et pour notre malheur ils ne sont pas les seuls.

De quelle démocratie et de quelle économie de marché sources de progrès parle-t-on quand on utilise loin de la concurrence loyale les pouvoirs et les deniers de l’Etat pour étrangler certaines médias et entreprises et booster celles qui comme la leur gesticulent et aboient à l’appel de leur maître du moment ?.

C’est là tout le programme de la réforme constitutionnelle pour cette Algérie à la recherche de panser ses blessures pour entrer dans la modernité que ce type d’individus contrarie, tout le reste est de la poudre aux yeux toutes constitutions confondues.

Nous serons tous comptables devant Dieu et responsables devant l’Histoire de ce que l’on a fait mais surtout de ce que l’on n’a pas fait en ces moments douloureux où notre pays et sa juvénile démocratie nous interpellent car "l’important n’est jamais ce que l’on fait mais surtout les raisons qui nous ont poussé à le faire".

Professeur M. S. Bouraoui, ancien D.G. de l’HCA

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Commentaires (14) | Réagir ?

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fateh yagoubi

merci

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fateh yagoubi

merci

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