Le prix du pétrole continue de baisser dans un marché inquiet

Les cours du pétrole en baisse
Les cours du pétrole en baisse

Les prix du pétrole baissaient un peu lundi en fin d'échanges européens, dans un marché sans grande direction où règnent toujours les attentes d'une poursuite de la baisse des prix sur fond d'offre mondiale abondante et de demande faible.

Les cours du prix du pétrole ne cesse de dégringoler. De nombreux pays comme l'Algérie dépendant entièrement de l'or noir risque d'en pâtir. L'écrasante majorité des pays de l'OPEP comme l'Algérie, l'Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis, Iran, Irak, Koweït, Qatar, Venezuela, Equateur, Libye, Nigeria, dépendent du pétrole pour maintenir les investissements à flots. Aussi la baisse des cours du pétrole pourrait à moyen ou à court terme avec des conséquences dramatiques sur les économies de ces pays.

Ainsi vers 17h00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 85,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 44 cents par rapport à la clôture de vendredi.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 11 cents, à 80,90 dollars. Le WTI est tombé lundi en séance à 79,44 dollars, son niveau le plus faible depuis fin juin 2012. Les prix du pétrole ont démarré la semaine avec peu de changement, observaient les analystes de Commerzbank. Mais le marché de l'or noir s'est rapidement de nouveau retrouvé sous la pression de craintes d'une surabondance persistante de l'offre mondiale face à une demande demeurant en berne.

L'offre mondiale de brut est notamment alourdie par l'exploitation du pétrole de schiste aux États-Unis, dont la production s'est affichée début octobre à des records depuis juin 1985. Même s'ils ne l'exportent pas, cela déséquilibre le marché mondial en forçant leurs anciens fournisseurs à trouver d'autres débouchés sur un marché déjà bien approvisionné.

Le surplus (d'offre) vers lequel s'avance l'industrie pétrolière l'année prochaine semble décourageant, même sans levée des sanctions envers l'Iran et avec une production libyenne erratique, soulignait David Hufton, analyste du cabinet PVM. Ainsi, le pessimisme sur les prix reste très répandu et les analystes abaissent tous leurs prévisions de prix pour l'année prochaine, relevait M. Hufton.

La semaine dernière, les prix avaient amorcé un rebond après la publication d'informations de presse laissant entrevoir une réduction de l'offre de l'Arabie saoudite, le chef de file de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), en septembre par rapport à août.

Mais la probabilité d'une baisse unilatérale de l'offre saoudienne a diminué malgré les bas prix après des commentaires de responsables saoudiens qui ont estimé qu'ils étaient prêts à tolérer une période de prix bas, relevaient les analystes de Deutsche Bank.

Les investisseurs continuaient ainsi de surveiller tout commentaire des membres de l'Opep, avant la réunion du cartel le 27 novembre prochain à Vienne au cours de laquelle ils discuteront notamment de leur plafond commun de production, fixé à 30 millions de barils par jour depuis fin 2011.

Avec AFP

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