Syrie : après la chute de Kobané, une intervention terrestre se précise

Les Kurdes prennent la fuite devant l'avancée des jihadistes.
Les Kurdes prennent la fuite devant l'avancée des jihadistes.

La ville syrienne de Kobané, près de la Turquie, est "sur le point de tomber" entre les mains des jihadistes de l'Etat islamique (EI), a déclaré mardi le président turc Recep Tayyip Erdogan. Ce dernier juge nécessaire une opération militaire terrestre pour arrêter l'EI.

La chute de Kobani servira-t-elle de prétexte pour une prochaine intervention terrestre de la coalition en Syrie et en Irak. C’est l’option qui semble se préciser si l’on sait que les frappes aériennes ont montré leurs limites et l’appel deTayyep Erdogan à envoyer des troupes sur les sols syrien et irakien ne va pas tomber dans l’oreille d’un sourd. Le temps juste de préparer l’opinion internationale pour cette opération et les soldats de la coalition commenceront à opérer dans ces deux pays.

L’argument

"La terreur ne sera pas arrêtée (...) tant que nous ne coopérerons pas en vue d'une opération terrestre", a déclaré M. Erdogan en s'adressant à des réfugiés syriens dans un camp de Gaziantep, dans le sud de la Turquie. "Des mois ont passé et nous n'avons obtenu aucun résultat. Kobané est sur le point de tomber", a-t-il alerté.

Et des F-16 néerlandais ont lancé leurs premières frappes contre l'Etat islamique (EI) en Irak, a annoncé le ministère néerlandais de la Défense. L'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri a appelé de son côté la coalition internationale à faire bien davantage dans sa lutte contre les jihadistes.

Irruption dans le Parlement européen

A Bruxelles, plusieurs dizaines de manifestants kurdes ont fait irruption dans le Parlement européen pour attirer l'attention sur l'avancée de l'Etat islamique (EI) sur Kobané. Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a ensuite accepté de recevoir une délégation et les a assurés "du soutien du Parlement européen aux efforts internationaux déployés pour stopper l'EI et promis de convoyer leur message à l'OTAN", a indiqué une source du Parlement. A l'issue de cette rencontre les protestataires ont quitté les lieux dans le calme à la mi-journée, selon la même source.

Plus de 400 morts

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG basée à Londres s'appuyant sur un réseau de contacts en Syrie, plus de 400 personnes, en grande majorité des combattants kurdes et des jihadistes, ont péri depuis le début de l'offensive de l'EI, le 16 septembre dernier, pour prendre Kobané.

"Au moins 20 civils, 219 jihadistes de l'EI et 173 combattants kurdes et leurs alliés ont été tués" dans cette bataille, selon l'OSDH. Ce bilan est toutefois sans doute bien supérieur, observe l'ONG, les deux parties en conflit essayant de cacher leurs pertes.

R.N./AFP

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Commentaires (2) | Réagir ?

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ali chemlal

Erdogan l' islamiste confie la tache de nettoyage éthnique (Kurdes) a son allié Etat islamique. IL est trés dangereux pour tous les pays de la région. Erdogan est un double face, il joue sur les deux bords

avec les intégristes qu' il manipule et encourage et avec l' occident qu' il trompe, par son allure de démocrate.

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klouzazna klouzazna

C'est le fruit amère d'une ATOMISATION d'un pays en réserves indiennes autonomes incapables de guarantir même la défense de leurs populations !!! c'est le cadeau empoisoné qu'à offert une minorité de BARONS locaux à leurs poprulations.... et qui se préparent aujourd'hui à capituler ou à fuire les lieux...