Le mandat de tous les leurres

Il y a un grand faussé entre la société et la classe politique.
Il y a un grand faussé entre la société et la classe politique.

L’information de la dernière minute nous accule à garder espoir quand même, devant la prochaine baisse du prix du pétrole, notre premier ministre minimise la chose en nous rassurant que ces mêmes prix vont remonter après une période de déclin. Alors je conseille au peuple de dormir tranquillement, la catastrophe est loin d’être à nos portes ! Merci monsieur le ministre !

La rentrée de l’année en cours a mis à nu le système algérien en matière de gouvernance. La gabegie remarquée dans la quasi-totalité des secteurs, en mal de stabilité, est la conséquence confirmée de l’insouciance officielle que nos pseudo- gouvernants affichent avec arrogance, à travers cette façon de promettre un paradis purement algérien. Pourtant, lors des campagnes électorales, ceux-là n’ont pas cessé de vanter leur politique de réformes dans tous les domaines, une politique ornée de mensonge, pleine de démagogie, l’essentiel pour eux c’est de se maintenir au trône du pouvoir même au prix de l’effritement de notre république. Les signes d’une fièvre sociale multidimensionnelle sont déjà à la limite de l’explosion tant le désespoir et la précarité ont gagné dangereusement la dignité de la couche prolétaire du peuple algérien. Partout dans le pays, les travailleurs crient au phénomène de l’exclusion, en voyant ceux qui détournent quotidiennement des milliards au vu et au su des autorités qui feignent une cécité très périlleuse.

Une espèce de paradoxe émaille les couches sociales du pays, ceux qui détiennent plutôt spolient les richesses illégales et qui divulguent leur caractère mafieux sont ceux- là mêmes qui gèrent le sort de ce pays, il y a l’autre couche qui sanglote toujours sous les fouettements d’une injustice salariale et sociale très éprouvante, dans une Algérie nantie, pourvue d’une colossale fortune naturelle, avantagée par une incommensurable superficie qui envie plus d’un pays. Cette contradiction occasionne un état de défaitisme chez cette grande masse de jeunes qui accepte de se risquer en mer en quête d’une vie meilleure fuyant la misère et le dénuement des siens.

La stratégie plus tôt le chaos qu’adoptent nos décideurs nous donne l’impression de croire à une impossibilité de sortir de cette acerbe crise. Une effervescence sans égale parsème le décor national, un pessimisme sauvage reflète l’état d’âme du mineur peuple qui subit encore les contrecoups d’une voyoucratie hissée au sommet de l’État par le silence et la lâcheté de la couche intellectuelle ! Les soi-disant politiciens alias les opposants simulent une activité très proche d’une connivence voilée avec les forces réactionnaires du système. Le revirement vil de quelques partis et la basse cupidité de leurs chefs ont réduit cette pauvre patrie à une jungle où ceux qui revendiquent un changement sont ceux-là mêmes qui infligent la continuité.

Rachid Chekri

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Commentaires (2) | Réagir ?

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sarah sadim

Un peuple n'a que les dirigeants qu'il mérite, alors ne faudrait il pas saigner un peu ce nouvel peuple de couards, tubes digestifs assistés, aculturés et non algériens pour au moins deux à trois millions.

Vous serez abasourdi de comptabiliser ces centaines de milliers de marocains et tunisiens algérianisés "Taiwan" Bouteflika est l'illustre exemple dans ce bordel actuel.

Seul le feu et le glaive chassera ce faux peuple de chacals, pas raciste mais réaliste à l'extreme.

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khelaf hellal

La nouvelle Algérie , celle du quatrième mandat et plus est en train de se façonner selon le code de l'indigénat de l'administration coloniale, l'indigène ce forçat des temps modernes celui qui n'est même déclaré aux assurances pour un salaire de misère, ce prolétaire en haillons qui se contente de peu et qui se gave de hamdoulilah à profusion, cet indigène qui se voit infliger une justice à deux poids deux mesures, celle qui laisse se débiner en toute tranquilité des voleurs corrupteurs de gros calibre et qui s'acharne sur lui au moindre écart , à la moindre exhibition de preuves. Cet indigène-là que l'on fait retourner en seconde zone et auquel on destine un chapelet de lois et de décrets pour lui signifier sa condition inférieure et que désormais tout se décidera sans lui sauf lorsqu'on aura besoin de lui pour soulever le trône ou tirer la charette.