Yémen : les djihadistes chiites continuent d'avancer

La situation est très confuse au Yémen.
La situation est très confuse au Yémen.

Alors que les combats s'intensifient au Yémen, les services de sécurité ont été appelés à "ne pas affronter" les rebelles chiites d'Ansaruallah.

Après que le Premier ministre Mohamed Basindawa a démissionné et que les rebelles chiites ont pris le contrôle du siège du gouvernement, les services de sécurité au Yémen ont été appelés dimanche à "ne pas affronter" les rebelles chiites d'Ansaruallah, d'après une déclaration mise en ligne sur le site du minstère de l'Intérieur.

Selon le site, "le ministre de l'Intérieur, Abdo Hussein al-Tirb, invite tous les agents de son département à ne pas affronter les combattants d'Ansaruallah (...) et à coopérer avec eux pour consolider la sécurité et la stabilité" dans la capitale, théâtre depuis plusieurs jours de violents affrontements entre les rebelles et les miliciens du parti islamiste sunnite Al-Islah. 

Les combats s'intensifient

Depuis quelques jours les combats font rage au Yémen. Les rebelles chiites d'Ansaruallah, engagés dans des affrontements avec des combattants islamistes sunnites soutenus par l'armée, ont pris dimanche le contrôle du siège du gouvernement et de la radio d'Etat dans la capitale yéménite, ont indiqué de hauts responsables. 

Après avoir paralysé l'aéroport de Sanaa, les insurgés chiites avaient également attaqué la télévision d'État. Les autorités yéménites avaient alors décrété un couvre-feu nocturne samedi dans le nord de la capitale en proie à des combats meurtriers entre rebelles chiites et combattants sunnites. Le président Abd Rabbo Mansour Hadi, cité par les médias, a qualifié de "tentative de coup d'État" l'offensive des rebelles d'Ansaruallah à Sanaa où les heurts avec les combattants du parti al-Islah épaulés par l'armée ont fait depuis jeudi des dizaines de morts dans les deux camps et une vingtaine de morts civils.

Les vols suspendus

Ces événements font suite à une intensification des heurts qui se poursuivaient samedi soir entre les rebelles du groupe d'Ansarullah et les combattants sunnites malgré les efforts de l'ONU pour une trêve. Les combats ont provoqué la suspension depuis vendredi des vols des compagnies étrangères à l'aéroport de Sanaa, ainsi que la fermeture des écoles jusqu'à nouvel ordre et des universités jusqu'à la mi-octobre. Le plus grand marché de la capitale, le souk Ali Mohsen, est fermé depuis trois jours, ce qui commence à affecter l'approvisionnement en fruits et légumes, selon les habitants restés terrés chez eux.

Durant les combats, le campus d'une université a été touché par des obus, de même qu'un hôpital. Le siège de la télévision publique, situé dans la zone des combats, a été de nouveau samedi soir la cible de tirs, provoquant la suspension pendant une heure des émissions des trois chaînes de la télévision.

Avec AFP

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