L'enseignement de tamazight en voie de généralisation partout en Algérie

Le rêve de plusieurs générations de militants serait-il donc en passe de se réaliser ?
Le rêve de plusieurs générations de militants serait-il donc en passe de se réaliser ?

La ministère de l’Education est prêt à travailler avec toutes les instances de la République concernées pour élargir et généraliser l’enseignement de tamazight, a indiqué la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, samedi à El Khroub (Constantine).

Nouria Benghbrit l'avait annoncé déjà il y a quelques mois. Même si elle s'est gardé d'annoncer une date de lancement de cette généralisation, sa volonté de faire de tamazight une langue enseignée partout en Algérie est donc intacte. Elle l'a réaffirmé à la cérémonie d’ouverture du colloque international ‘‘Massinissa, au cœur de la consécration du premier Etat Numide’‘, organisé au centre culturel M’hamed-Yazid à l’initiative du Haut-commissariat à l’amazighité (HCA). Mme Benghebrit a annoncé que son département était disposé à travailler de concert avec le HCA pour "améliorer, répartir et généraliser l’enseignement de la langue amazighe à travers les établissements scolaires".

S’exprimant en présence de la ministre de la Culture, Nadia Labidi, du secrétaire général du HCA, Si El Hachemi Assad, du diplomate Saâd Belabed, représentant personnel du ministre des Affaires étrangères et du président du Conseil supérieur de la langue arabe, Azzedine Mihoubi, ainsi que des autorités locales, la ministre de l’Education nationale a également annoncé l’ouverture, au collège d’enseignement moyen (CEM) Kerboua d’El Khroub, de la première classe d’enseignement de tamazight dans la wilaya de Constantine.

De son côté, la ministre de la Culture a souligné, dans son allocution d’ouverture du colloque, "la nécessité, pour les universitaires, hommes de culture et chercheurs, de remonter loin dans le temps pour interroger notre histoire (…) et en faire une référence identitaire d’une Algérie plurielle, moderne et unie".

La ministre a mis l’accent, à ce propos, sur le rôle que doivent jouer les hommes de culture et les chercheurs, appelés à relancer la culture amazighe en mettant à profit la relation étroite entre la culture, l’enseignement supérieur et l’éducation nationale.

Le représentant du ministre des Affaires étrangères a rendu public le contenu d’une lettre du ministre, Ramtane Lamamra, à l’occasion de ce colloque de trois jours, aux termes de laquelle il est mis en exergue l’intérêt accordé par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à ces rencontres académiques.

Ce colloque revêt, est-il souligné, une importance majeure et démontre la détermination du HCA à relancer notre patrimoine (...) sur des bases solides et des preuves concrètes afin de mettre en évidence la contribution de notre pays dans la construction de la civilisation humaine en général et africaine en particulier.

De son côté, le président du Conseil supérieur de la langue arabe, Azzedine Mihoubi, a appelé au renforcement de l’appartenance identitaire nationale qui revêt, selon lui, un caractère essentiel dans l’équilibre des constances et des valeurs de la nation Algérienne, dont (...) la langue amazighe fait partie.

Un agenda définissant une approche pour la généralisation de l'enseignement de la langue amazighe sera élaboré par un groupe mixte composé de cadres du département de l'Education nationale et des membres du Haut-commissariat de l'amazighité (HCA), a indiqué samedi à Constantine la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit.

Elle a ajouté au cours d'une conférence de presse que le groupe mixte s'affaire, à travers les wilayas, "à l'ébauche des grandes lignes de cette approche, et aux moyens à mettre en œuvre pour la mise en pratique de cette stratégie".

Soulignant que la langue Amazighe est enseignée en Algérie depuis 1995, la ministre a ajouté que le groupe mixte "se prononcera aussi sur la graphie à adopter dans les manuels scolaires amazighs, entre l'alphabet tifinagh, les lettres latines ou les lettres arabes". Au-delà de la graphie qui devrait normalement être tranchée par des scientifiques, il restera aussi la question de la formation d'enseignants de tamazight qui n'est pas aussi réglé pour le moment.

R.N./APS

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Commentaires (8) | Réagir ?

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chilmoune

Ce n'est pas l'enseignement de tamazight qui pose probléme , c'est plus tot l'enseignement de l'arabe

qui est déjà un grand probléme et un grand frein pour tout dévellopement aussi petit soit il. IL Faut

cibler le probléme de l'arabe qui fait mal à notre ALGERIE et non cibler le probléme TAMZIGHT qui

n'existe meme pas encore sur terrain.......................... L'épé de damoclés c'est la culture arabo-

islamique vehiculé par la langue arabe qui tue tout initiative d'ouverture sur le monde moderne.

Kamel ATATURK a vu que le caractere arabe est un danger pour l'avenir de la TURKIE, il a vite

compris et a pris une décision courageuse pour transcrire la langue turke en caractere latin et le résultat

est devant nous aujourdh'ui, ce pays sans hydrocarbure est mille fois dévellopé que l'Algerie.

IL ne faut pas tourner en rond autour de TAMAZIGHT il y'a des solutions hors de tamazight... il suffit de

débattre le probléme dans la transparence et prendre des décisions qui s'imposent pour notre interets

à tous. Si la majorité trouve que la langue juive est la meilleure solution pour l'Algérie et bien il faut y

aller et commencer à travailler sans tenir compte des sentiments archaique tel que EL MOUATANA.

EL ISLAME - EL MOUDJAHDE EL AKBAR -- EL KHORTI EL AKBAR... ETC..

THANEMITH........

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mohand tawdect

Ils espèrent, par ces annonces de mauvaise foi, trouver l'antidote à la progression des discours, de bonne foi, qui affirment que tamazight a besoin de son Etat pour s'épanouir !

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