"Aucune intervention militaire n'est prévue en Libye", affirme Lamamra

La Libye est plongée depuis début juillet dans une guerre de milices.
La Libye est plongée depuis début juillet dans une guerre de milices.

Y a-t-il convergence entre Alger et Paris sur le traitement du chaos qui règne en Libye. Peu sûr quand on entend les déclarations des uns et des autres.

L'Armée algérienne ne franchira pas les frontières est vers la Libye. C'est le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra qui l'a affirmé mercredi à Alger. Aucune intervention militaire n'était prévue, mais qu'il était question actuellement de "réunir les Libyens, à travers un dialogue national".

Plus précis, le patron de la diplomatie algérienne ajoute : "Aucune intervention militaire n'est prévue en Libye pour l'heure". Donc un éventuel envoi de troupes de l’ANP dans le pays voisin est exclu. Certains journaux se sont fait l’écho il y a quelques semaines de la présence d’unité de l’armée algérienne en Libye avant qu’Abdelmalek Sellal ne vienne affirmer qu’il n’est pas question que l’armée algérienne mette les pieds en Libye.

Pour l’Algérie, il est surtout question «de réunir les Libyens, à travers un dialogue national, une réconciliation nationale et la consolidation des institutions démocratiques", a indiqué Ramtane Lamamra qui s'exprimait en marge de la conférence sur "le rôle des femmes dans la cohésion familiale et la stabilité sociale". Il est paraît de plus en plus probable que l’Algérie semble hériter du dossier libyen, comme auparavant de celui du nord-Mali.

Devant la complexité de l’équation libyenne, tous les faisceaux d’informations convergent vers une reprise en main de ce dossier brûlant par le département de Lamamra et des services de renseignement. L’Algérie qui était contre une intervention militaire dans ce pays a eu le temps de changer de fusils d’épaules en ouvrant des canaux de dialogue avec les nouvelles autorités. D’où les réunions conjointes notamment sur la sécurité et l’échange d’information sur les groupes qui écument plusieurs régions dont notamment le Fezzan, frontalier avec l’Algérie.

Dialogue contre intervention militaire

Si l’Algérie s’emploie à ramener les différents groupes autour de la table de négociations, la France veut partir en guerre. Comme en 2011 sous Nicolas Sarkozy. «Rappelons-nous ce que nous avons collectivement entrepris et réussi au Mali : une opération militaire de grande ampleur pour libérer ce pays de la menace djihadiste, et un processus politique démocratique, s’enorgueillit le ministre de la Défense français, Jean-Yves Le Drian dans un entretien au Figaro, quotidien de l’armurier Serge Dassault. La dégradation de la situation sécuritaire en Libye pourrait entamer cet acquis. J'alerte aujourd'hui sur la gravité de la situation en Libye».

Le ministre français de la Défense a rappelé que le dispositif militaire français en Afrique de l'Ouest, "Barkhane", pourrait être amené à "“monter” vers la frontière libyenne". Puis d’ajouter : "Tout cela se fait en bonne intelligence avec les Algériens, qui sont des acteurs majeurs de cette région et dont c'est aussi l'intérêt. “Barkhane” doit rassembler l'ensemble des Etats de la région pour assurer une défense et une sécurité communes".

En réponse à ces déclarations, Ramtane Lamamra, s’est voulu prudent. Et pour ne pas apporter la contradiction, il a répondu très diplomatiquement qu'il ne croyait pas que "de tels propos auraient été tenus par le responsable français et il est nécessaire de se référer à la déclaration intégrale du ministre". Pourtant ce sont bien les propos du ministre de la Défense français puisqu’aucune mise a point n’a été rendue publique par le concerné.

Par la même occasion, Ramtane Lamamra a minimisé l’importance de la visite du chef d'Etat-Major français précisant qu'elle n'avait "aucun lien avec les développements survenus dans la région", mais répond à une proposition faite lors de la visite du président français en Algérie.

Sur le dialogue intermalien, dont un round vient de s’achever à Alger, le chef de la diplomatie a avoué que les choses "sont compliquées et demandent beaucoup de patience et de persévérance".

Yacine K.

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Commentaires (2) | Réagir ?

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uchan lakhla

Pauvre Lamamra, ce n'est pas ce que disent les maîtres de votre chef ! Chanté fièrement la Marseillaise quand ses propres fesses brûlent, c'est comme à l'époque du Mali, l'Algérie à une position de principe, pas de guerre à ses frontières dixit sir Mourad Medelci, quand le maître Hollande à débarqué ses bidasses, Bouteflika à baissé sa culotte en humiliant le pays, continuez dans votre aveuglement ! Mais c'est une blague.

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sarah sadim

Ridicule monsieur le ministre des affaires étrangéres de Bouteflika. Vous allez intervenir, non, heureusement pour votre clan, car votre armée en l'état actuel ne pourra meme pas repousser une agression d'envergure à nos frontiéres lybiennes.

vos voisins et les autres s'amusent follement de votre impuissance, normal à l'age de vieillesse on perd ses capacités de vigueur, mais pas la sagesse, bande de nuls.