Pouvoir et opposition, dos à dos, en Algérie

Bouteflika n'a qu'une seule attitude face à l'opposition : le mépris !
Bouteflika n'a qu'une seule attitude face à l'opposition : le mépris !

Si les gouvernements élaborent des stratégies pour la conservation du pouvoir le plus longtemps possible, non seulement pour servir le pays mais aussi pour profiter des avantages et privilèges matériels et moraux qu'il procure, les oppositions ont des stratégies de conquête du pouvoir, dans le cadre des lois et règlements qui régissent leurs pays respectifs.

Lorsque ces stratégies cessent d'être démocratiques et pacifiques, à cause d'un blocage durable dans le fonctionnement des institutions, les uns et les autres recourent à la violence, comme c'était le cas dans plusieurs pays et c'est le cas actuellement au Pakistan et au Yémen notamment.

En Algérie, l'opposition, qui a eu, par le passé, des expériences dramatiques avec les différents pouvoirs qui se sont succédé depuis 1962, préfère aujourd'hui se rassembler pour mieux isoler et mettre en quarantaine le pouvoir. Cette oppostion aussi éclatée qu'elle est a compris que le pouvoir maintient par la force et la fraude massive, comme lors de la mascarade du 17 avril 2014, d'où le boycott des initiatives douteuses et son refus systématique de collaborer avec lui, sous quelque forme que ce soit. A l'exemple de la pseu-réforme consitutionnelle que Bouteflika et son clan entend imposer à l'Algérie.

Ainsi, l'opposition algérienne avait successivement rejeté les offres du Président Bouteflika de faire partie d'un gouvernement de consensus national et d'être associée au processus de consultations, en vue d'une révision de la Constitution, mené par M. Ahmed Ouyahia, ancien Premier Ministre et chef de cabinet à la Présidence de la République.

Si l'on ajoute à cela l'indifférence grandissante du peuple algérien, préoccupé par un quotidien de plus en plus dur et incertain et majoritairement désabusé de la chose politique, d'où les taux d'abstention très élevés enregistrés lors des différentes "élections", qui ont eu lieu ces dernières années. A la lumière de ces éléments, on pourrait déduire que, malgré les énormes avantages matériels qu'ils tirent, à titre personnel, de la mauvaise gouvernance du pays, les membres du gouvernement algérien devraient être les plus malheureux au monde car il n'y a pas pire, pour un homme politique et public, doté d'une conscience nationale que la méfiance, le désaveu, l'absence de crédibilité, le mépris et l'indifférence quasi-générale des concitoyens à qui il est imposé.

C'est pour cela peut-être que les 9/10 des 1000 ministres et Premiers mnistres que notre pays a eus depuis 1962, se sont installés à l'étranger après leur retraite dorée.

En tout état de cause, la majorité des partis de l'opposition et des associations de la société civile représentatifs considère que la mascarade du 17 avril 2014 est en train de tourner à la tragédie et que la page Bouteflika, qui devient le problème n°1 du pays, en raison de sa dérive dictatoriale et de la paranoïa qui s'empare de lui et de son entourage, grosses de tous les risques pour la cohésion, la stabilité, la sécurité et l'unité nationales, devrait donc être tournée au plus vite pour que l'Algérie : Etat, nation et société, retrouve la confiance et sérénité politique et sociale perdues.

Les uns et les autres se doivent d’assumer pleinement leurs obligations constitutionnelles pour arrêter la mise à mort de la République par les aventuriers du clan présidentiel.

Non à la mort à crédit de l'Algérie ! Vive l'Algérie ! Vive la République !

Rabah Toubal

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Commentaires (5) | Réagir ?

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Atala Atlale

Une citation de Victor Hugo : " Un petit peuple libre est plus grand qu'un grand peuple esclave. "

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sarah sadim

Rien à attendre des deux : Pouvoir et opposition, ont un seul et unique objectif, le premeir se péreniser au pouvoir par peur de représailles, le second pour exactement faire (sans les formes) ce que fait l'actuel pouvoir, jouissance sans rendre compte.

Ce ne sont pas des hommes du systéme, tous anciens premiers ministres aigris qui vont faire la révolution, et, ce ne sont pas les palabres, discours, et autres conférences qui vont renverser un pouvoir mortellement menacé.

Le chemin le plus simple, le plus court et le plus direct est un combat sur le terrain économique, politique en affrontement ouvert avec ce pouvoir plein de vanités mais aussi de lachetés en son sein, facilement fracturable.

Pour cela d'autres hommes et une toute autre opposition demeure un préalable, à moins que tous les deux: Opposition et Pouvoir espérent que les puissances occidentales vont basculer dans un choix, nécessairement perdant pour l'algérie.

Alors qu'ils aillent tous les deux au diable, dos à dos ou fricotant incestueusement en secret, le pouvoir et l'opposition seront détruits, car, le stade du chaos est déjà pleinement entamé.

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