Le CNRS- UGTA sonne la charge contre les "fossoyeurs et menteurs"

Sidi Saïd qui a confiné l'UGTA au service du pouvoir est de plus en plus contesté.
Sidi Saïd qui a confiné l'UGTA au service du pouvoir est de plus en plus contesté.

Le Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l’UGTA (CNRS-UGTA) répond dans ce courrier aux dirigeants du syndicat du pouvoir.

En date du 21 août 2014 et en page deux du quotidien El Khabar, Guettiche et Takdjout et sur instruction de leur «chef» ont cru devoir apporter une «réponse» à l’appel du CNRS-UGTA du 17 août 2014, alors qu’il ne s’agit en vérité que d’un ensemble d’inepties, d’amalgames, de contrevérités et de mensonges n’ayants aucun lien ni aucun rapport avec les problèmes de fond posés par cet appel.

Nous pensons et certainement aussi, tous les lecteurs qui ont pris connaissance de leur réponse et qu’à travers son contenu, tout le monde s’est aperçu du décalage grossier et mensonger de la réponse du secrétaire général de l’UGTA par le biais de ces deux individus. Cette prétendue réponse dans laquelle les problèmes de fond posés par l’appel du comité ont été éludés, s’est limitée à attaquer grossièrement Ahmed Badaoui sur un contentieux administratif et strictement personnel l’opposant à l’administration des Douanes depuis 2005. 

Ils affirment, toute honte bue, que la réintégration de ce syndicaliste au sein de l’administration des Douanes est du fait de l’intervention du secrétaire général. Faux. Sa réintégration est due seulement et uniquement, d’une part au fait qu’il a été relaxé par la justice pour l’ensemble des plaintes déposées à son encontre et d’autre part à la décision de la commission paritaire et surtout à la décision du Conseil d’Etat qui a ordonné l’annulation de la suspension prise illégalement à son encontre en 2005, ordonnant sa réintégration à son poste de travail et lui attribuant à titre de dommage et intérêt le montant indiqué dans leur réponse.

Ils reconnaissent par ailleurs que cette affaire est vieille de dix ans, cela démontre une fois de plus la faiblesse, la déchéance et l’incompétence des dirigeants de cette organisation qui n’arrivent pas, malgré la justesse de cette cause et l’iniquité de cette affaire, à lui trouver la moindre des solutions depuis presque une décennie. Cette injustice aussi manifeste et ce déni de droit ne s’est éteint en partie, qu’avec la décision du Conseil d’Etat que l’administration des Douanes a tout bonnement exécutée.

Ils considèrent que l’initiative du CNRS-UGTA est un coup de poignard planté dans le dos de leur chef. Nous disons à cet effet que cette pratique n’est ni dans notre nature, ni dans notre éduction, ni encore moins dans nos parcours de militants syndicaux et politiques fussent-ils différents. Connu pour notre loyauté, notre franchise et notre sincérité, nous voudrions rappeler aux uns et aux autres que les adeptes des coups de poignards dans le dos des syndicalistes et les travailleurs c’est bien les dirigeants actuels de l’organisation. Cet illustre inconnu, M. Guettiche venu au mouvement syndical à la faveur d’un accident de l’histoire et devenu secrétaire national sans en avoir ni la dimension ni la stature, a oublié que tous les malheurs de cet ex membre de la CEN et ex-secrétaire général du syndicat des Douanes, proviennent de son asservissement au SG de l’UGTA, quand il était président de la commission de discipline de l’UGTA en 2005 et qu’il a décidé de son exclusion de l’organisation en application de l’instruction du secrétaire général, offrant par-là, la possibilité à l’administration des Douanes de le suspendre à son tour de ses fonctions administratives.

 Nous n’avons pas souvenir aussi que le Sieur Takdjout Ammar, retraité et parachuté secrétaire général d’une fédération fantomatique du textile, a refusé de cautionner cette exclusion lors de la réunion de la CEN qui s’est tenue juste après et plus précisément au début de l’année 2006. Le cas d’Ahmed Badaoui n’est pas isolé, les victimes des coups de poignards de Sidi Saïd et de ses sbires sont légion. Nous citerons à titre d’exemple le cas de Azzi Abdelmedjid, de Mahdi Ammar et bien d’autres encore.

Vous semblez par ailleurs être détenteur d’un droit divin et absolu qui vous permet de décréter qui peut parler de cette organisation et qui ne peut pas le faire. Nous vous informons que la plupart d’entre nous ont passé plus de cinquante année de leur vie au sein de cette organisation et qu’ils ont contribué chacun à sa façon et un tant soit peu à sa crédibilisation et à sa moralisation. Elle est l’héritage des martyrs de la révolution et elle est le patrimoine de tous les travailleurs et qu’à cet effet, personne ne détient le monopole de la représentativité de cette organisation. Pour ce qui est du fait que nous n’appartenons à aucune structure, nous vous répondons encore une fois : faux. Notre comité est constitué essentiellement d’anciens secrétaires nationaux, de membres de la CEN, de secrétaires généraux de Fédérations, de membres de conseils exécutifs d’union de wilaya et d’unions locales, de secrétaires généraux de syndicats nationaux et d’entreprises, de sections syndicales et surtout de travailleurs.

Nous prenons à témoin l’opinion publique qu’au moment où le CNRS-UGTA parle de légalité, Sidi Saïd, Hmarnia, Guettiche et les autres parlent de voitures et d’un syndicat qui se substitue aux concessionnaires-auto. Au moment ou nous parlons de démocratie syndicale, lui exerce son autoritarisme et son diktat. Quand nous parlons de respect des statuts, lui décrète par la voix d’un de ses soutiens que la CEN est dissoute tout en oubliant de préciser que si la CEN est dissoute nécessairement et obligatoirement le secrétariat national est dissout de fait. Quand nous parlons du choix libre des travailleurs, lui parle de désignation. Quand nous parlons de rajeunissement lui installe des retraités et des vieillards impotents à la tête des structures de l’UGTA. Quand nous parlons de limitation de mandats et d’alternance aux postes de responsabilités, lui parle d’un pouvoir éternel et infini malgré ses trente années à la tête de l’organisation (dont deux mandat en qualité de secrétaire national), quand nous parlons de refondation de l’organisation, lui parle de ses soutiens politiques. Nous appartenons à deux mondes différents, à deux cultures syndicales différentes et nous sommes heureux de constater que nous ne partageons pas les mêmes valeurs.

Vous nous aviez opposé la lettre qu’a faite le frère Ahmed Badaoui à propos de son affaire et adressée au secrétaire général de l’UGTA, il n’a fait en vérité que lui rappeler ses engagements qu’il n’a jamais tenu ni respecté. Pour ce qui est des termes de politesse utilisés dans la lettre, cela prouve son éducation et le respect qu’il a pour les fonctions et les responsabilités syndicales électives, mais cela prouve aussi par ailleurs, puisque vous en parlez, votre inculture et votre niveau réel. En guise de réponse à nos doléances et à nos griefs contenus dans la déclaration du CNRS, le secrétaire général de l’UGTA vient de donner instruction à la sécurité de nous interdire l’accès de la centrale. Je pense que par cette décision, l’exécrable et l’intolérable ont été atteint et cela nous renseigne une fois de plus sur le niveau de déchéance atteint par cette organisation.

Alors s’il vous plait, taisez-vous et partez.

Signé : Les membres du bureau de liaison A. Badaoui , A. Debiane, A. Meziane, K. Benabou, A. Guermache, L. Zourourou.

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Commentaires (4) | Réagir ?

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rachid bendraham

depuis que sidhoum said et sa bande de brigands sont au commande de l'UGTA, tous le monde sait qu'ils roulent pour le pouvoir en place et jamais pour les travailleurs, bien au contraire celui qui ose dénoncer une pourriture du pouvoir est immédiatement écarté du syndicat et licencié de son travail, c'est des milliers de cas similaires qui se sont produits, l'ugta de sidhoum said, n'a jamais été considérée comme un syndicat proprement dit, n'on seulement il à contribué efficacement dans le licenciement de millions de travailleurs, mais collaborer dans la création d'un écart considérable entre les fonctionnaires et entre les fonctionnaires et les travailleurs des entreprises nationales, c'est une véritable machine à broyer tous ce qui est syndicat.

il est grand temps de s'unir pour déloger ces RATS qui se sont accaparé l'UGTA, par une participation massive au foyer civique le jour ou ces rats tiendront leur "congrès u diable".

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ahmed djaber

En voyant la gueule de ce KDS marabout, j'ai envie de vomir. Les Sidi Said sont connus et notemment Hamid ex ministre et ex wali de tizi ouzou qui a annule la conference de Mameri en 1980 et qui a engendre le printemps berbere. Maintenant., la releve c'est son fils nassim, membre du RND. Tous des khobzistes et vendus a la solde du pouvoir. Mais la vie tourne. Tot ou tard, l'histoire les rattrappera.

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