La triste réalité qui se cache derrière la mort d'Ebossé !

Le pouvoir a fait du football l'opium du peuple
Le pouvoir a fait du football l'opium du peuple

Triste qu'elle soit, cette tragédie, qui a fait le tour du monde, est révélatrice d'un profond malheur du peuple algérien.

Elle est tout simplement une conséquence, plus au moins directe, de la politique de manipulation de masse que mène l'Etat algérien, depuis plusieurs années ! Personne n'est dupe pour ne pas comprendre que le football est, sans égal, l'opium des peuples à notre époque. L'Etat algérien a fait de l'équipe nationale de football son arme de destruction massive.

Nos jeunes, à défaut de trouver des centres d'intérêts plus intéressants (livres, voyages...), prennent leur patience pour le foot comme une raison d'être. Ils mettent en avance leur appartenance au récit national grâce à un total dévouement pour l'équipe nationale quand elle joue un match. Donc s'étonner de trouver des fous furieux qui jettent des projectiles sur les joueurs est une conidie et un "foutage" de gueule, comme vient de nous le démontrer le responsable de la FAF, qui est sans détour le premier responsable de cette dérive ! 

Il faut savoir, sinon rappeler, que Rome antique avait été un théâtre de ce genre de manipulation de masse avec leur "Panem et circenses" (du pain et des jeux). Nos contemporains n'ont rien inventé à ce stade, si ce n'est d'introduire plus de baraterie, qui ne dit pas son nom, dans leurs méthodes, dissuasive et persuasive.

Il y a toujours un intérêt que tirent les uns des malheurs des autres ! A notre niveau, simples spectateurs, nous avons juste à dire que c'est très triste et que nous avons, bien évidemment, touché le fond de l'abîme.

Cependant, essayons de tirer des leçons sur un autre niveau d'analyse. A savoir, des analyses plus sérieuses et fondées sur des études sociologiques, qui devraient dépasser les limites d'un stade de football et les commentaires de caniveau de nos journalistes.

La situation est très critique. Il ne faut pas tarder, si nous voulons remédier à son mal qui ronge la jeunesse. L’addition à une drogue est plus facile à freiner dans les premiers temps qu'après. Cela dit, essayons de trouver des solutions durables à cette jeunesse perdue, qui ne cherche qu'à vivre dignement, travailler, fonder une famille, s’épanouir...

Pour le joueur, Ebossé, lui-même, je n'ai rien de plus à dire que de prier pour lui: paix à son âme et qu'Allah aide sa famille pour surmonter cette souffrance !

Nabil de S'biha

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Commentaires (2) | Réagir ?

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albert smail

Les livres, le theatre, le sport et la culture, n'interessent plus personne ;Monsieur !... et les salles de cinema à moins d y projetter des films X ne serviront à rien. Un jeune algerien qui ne sait ni lire ni ecrire ni s'exprimer corrcetement dans aucune langue, est porté vers la debauche, l'alcool, la drogue et les filles ou il sombre dans l'obscurantisme et le fanatisme religieux.

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Atala Atlale

Tout le problème de l'Algérie se posera de manière grave au niveau de la population juvénile.

Nous sommes arrivés à une constatation inquiétante, la majeur partie de cette population n'a aucun loisir digne de ce nom, à part une partie minoritaire issue de cette fulgurante et nouvelle "bourgeoisie" qui a ses propres moyens pour s'évader. Elle, elle vit sa jeunesse dorée avec ses voitures dernier cri, ses boîtes huppées, femmes d'autres moyens d'évasion. Comment n'a t-on pu penser et gérer les besoins d'une société en pleine mutation dont les besoins ne peuvent être différents de ceux de autres pays, méditerranéens ou occidentaux en général. Où sont les petits théâtres, les cinémas, les structures sportives au niveau des communes ? Il y a des messages que l'on devrait saisir pour ceux qui sont aux commandes : ces billards et autres appareils posés sur les trottoirs et coins des quartiers populaires... Il y a trop de choses anormales qui se passent dans ce pays.