Le Comité national de réappropriation et de sauvegarde de l’UGTA avertit

L’indéboulonnable Sidi Saïd a fait de l'UGTA, le syndicat de Bouteflika.
L’indéboulonnable Sidi Saïd a fait de l'UGTA, le syndicat de Bouteflika.

Le Comité National de réappropriation et de sauvegarde de l’UGTA nous a transmis cet appel.

En date du 05 août 2014, une réunion des secrétaires généraux des unions de wilaya et des fédérations s’est tenue à El-Achour à l’effet d’installer une commission de préparation des assises du 12e congrès de l’UGTA. Cette initiative vise en réalité à supprimer de facto les prérogatives de la Commission Exécutive Nationale (CEN) issue du 11e congrès national. Prise en violation des statuts et règlement intérieur, cette démarche démontre une fois de plus si nécessaire et on ne peut mieux, les luttes intestines et d’appareils qui gangrènent le fonctionnement de cette organisation et mettent à nu les visées réelles du secrétaire général et de ses nervis. Elles démontre clairement les tentatives de mainmise et d’OPA sur l’organisation, devenue l’enjeu des forces bureaucratiques et rentières antisyndicales, antinationales et antipatriotiques incrustées à tous les niveaux des structures tant horizontales que verticales.

Cette violation manifeste du statut de l’organisation et par extension des lois de la République, crée inévitablement une situation de crise qui, si elle venait à perdurer, entrainerait l’éclatement et la dislocation de cette organisation. Ce syndicat, dont l’histoire se confond avec les luttes de libération nationale et dont les missions, les valeurs et les objectifs ont été écrits par le sang des martyres et gravés dans leur chaire depuis 1956 à nos jours, est aujourd’hui dévoyé par des aventuriers et des mercenaires tapis dans ses rangs.

A titre de rappel, le secrétariat national actuel issu du 11e congrès et élu par la CEN, n’est autre qu’un organe exécutif dont les responsabilités et les missions sont définies par le statut de l’organisation. Lequel consacre dans ses dispositions la primauté et la prépondérance de la CEN sur le bureau exécutif national et lui attribue le droit et les prérogatives d’instance dirigeante entre deux congrès. Alors par quel miracle ou tour de passe-passe, le secrétaire général de l’UGTA et ses acolytes peuvent-ils expliquer cette inversion des rôles ? Un bureau national exécutif qui destitue et balaye d’un revers de main l’instance suprême qui l’a élue cela s’appelle un coup de force pour ne pas dire un "coup d’Etat syndical". Par quelle magie pourront-ils justifier la décision prise lors de cette réunion de limiter le nombre des membres de la future CEN alors qu’elle est du ressort exclusif du congrès national ?

Par quel moyen légal pourront-ils aussi expliquer la raison de l’achat et la source de financement d’une centaine de voitures neuves offertes à titre gracieux aux secrétaires généraux des fédérations et des unions de wilaya à la veille d’un congrès ? Comment le secrétaire général de l’UGTA, Hmarnia et consort peuvent-ils argumenter et au besoin justifier l’éviction de notre organisation syndicale de toutes les instances internationales telles que la Confédération internationale des Syndicats Libres, du Bureau International du Travail, de l’Organisation Syndicale Maghrebine et prochainement de l’Organisation des Syndicats Arabes ? Comment peuvent-ils par ailleurs expliquer que cette organisation syndicale sensée appartenir aux travailleurs et libre de toute tutelle politique est devenue, grâce à ce secrétariat national et en partie le secrétaire général, l’anti chambre et le prolongement d’un Parti politique qui s’appelle le Parti dit des Travailleurs dirigé, à l’image de l’UGTA, depuis plus de vingt ans par la même personne ?

Les initiateurs de cette dérive et de ces pratiques illégales et illégitimes fondent leur action, d’une part, sur la base des statuts et règlement du 10e congrès et d’autre part sur les recommandations et résolution du 11e congrès. Cette dichotomie binaire et unique dans les anales de l’histoire de l’UGTA et au demeurant illégale, constitue un précédent extrêmement grave auquel les autorités en charge du respect des lois régissant le fonctionnement des organisations syndicales doivent répondre par l’annulation de toute la procédure engagée et les décisions prises lors de cette réunion et les déclarer comme caducs, nulles et non avenues.

Il est clair par ailleurs que si la motivation principale étant de faire l’impasse sur tout ce qu’a généré le 11e congrès et qu’il y a unanimité pour que les référents et la source légale de préparation du 12e congrès deviennent les textes et matériaux issus du 10e congrès, il va de soit que la direction actuelle avec les Hmarnia, Telli et autres, ne peut en aucune façon organiser et diriger le prochain congrès et qu’à cet égard, il est tout à fait nécessaire, voir logique et obligatoire de revenir à une forme de légalité en chargeant les membres de la direction précédente (secrétariat et membres de la CEN sortants) seuls habilités dans ce cas à superviser les travaux des prochaines assises.

Nous, syndicalistes de base, membres de syndicats nationaux et d’entreprises, membres d’unions locales et de wilayas, responsables de fédérations et membres de la CEN, considérons que l’innommable a été commis et que l’organisation syndicale de Aïssat Idir et de Abdelhak Benhamouda a atteint un niveau de déchéance jamais égalé. Cette situation caractérisée essentiellement par l’autoritarisme, le clientélisme, le népotisme, l’arbitraire, l’exclusion, la désignation, l’intéressement au profit et surtout le partage de la rente, nous a interpellé en tant que syndicalistes, militants et patriotes ayant à cœur les intérêts des travailleurs, qui de notre point de vue, se confondent d’une part avec les intérêts supérieurs de la Nation et d’autre part, avec l’existence d’un syndicat crédible, unitaire, rassembleur et réellement démocratique, capable d’apporter les solutions les plus justes aux problèmes sociaux professionnels du monde du travail et compétent pour faire les propositions les meilleurs sur le plan économique, seule condition qui permettra à l’UGTA de jouer un rôle pour apporter la paix sociale dont notre pays a besoin, surtout dans ces moments difficiles caractérisés par des dangers intérieurs et extérieurs, par l’inquiétude sans cesse grandissante et le désespoir de larges couches de la société.

Cette approche et notre manière de voir les choses est largement partagée par une majorité de syndicalistes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’organisation et à tous les niveaux de responsabilité. Pour cela, nous lançons un appel à tous les autres syndicalistes honnêtes encore hésitant ou ayant peur de l’appareil répressif de l’UGTA, sans oublier tous les Mahgourines wal Madhloumines à prendre leur responsabilité et à rejoindre cette initiative qui ne vise en réalité qu’a rendre l’UGTA aux travailleurs, a revenir à la légalité et a consacrer le fonctionnement démocratique de cette organisation tout en condamnant tout ce qui se trame contre l’intérêt des travailleurs et l’intérêt de l’Algérie.

Nous lançons aussi en direction des pouvoirs publics, un appel solennel pour leur dire que ce n’est pas de cette organisation qu’ont rêvé le chahid Aïssat Idir et les membres fondateurs de cette organisation. Nous sommes aussi convaincus qu’en cas de risque majeur ou de déflagration sociale, ce n’est pas cette organisation telle qu’elle est maintenant et par voie de conséquence sa direction actuelle, qui a perdue toute crédibilité et toute légitimité, éclaboussée par des scandales de tous genres et des affaires de justice, qui pourrait mobiliser si besoin est, rassembler ou apaiser le front social. Ce n’est pas non plus en restant sourds et aveugles à toutes les velléités de changement et aux cris de détresse des opprimés qui montent des profondeurs et des bas fonds de la société, que vous auriez fait acte et preuve de responsabilité et de lucidité. Nous vous invitons à revoir cette approche dans l’intérêt du pays parce qu’elle porte en elle les germes d’un danger imminent et mortel.

"Toujours se battre, sans jamais s’abattre, mort je me relèverais", disait quelqu’un.

Alger le 17 août 2014

P/Le CNRS-UGTA

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Commentaires (7) | Réagir ?

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bachir annabi

ILS NE PARTIRONT JAMAIS TANT QUE LE MAFIA BOUTEF EST ENCORE LA ET NE COMPAREZ JAMAIS SIDI SAID A BENHAMOUDA 5HACHAKOUM°

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sarah sadim

Que Bouteflika part d'abord, ensuite Sidi Said s'en ira, et toute la smala de vauriens gravitant autour de Fakhamatouhou.

Qu'il reste Sidi Said, l'UGTA vendue aux pouvoirs du moment ne sert à rien depuis longtemps, alors ou est le probléme soulevé.

Avez vous oublié que Bouteflika avait remis une bague de fiancaille publiquement à sidi Said, et oui, les archives TV sont là, alors jusqu'à la mort rester Sidi Said, go, ya dazou mahoum les autres faux syndicalistes comme toi d'ailleurs, grand vaurien devant l'éternel.

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