Ces concitoyens subissent le diktat de groupuscules extrémistes, manipulés par des apprentis-sorciers qui sèment la zizanie dans cette wilaya stratégique du Sud algérien pour assouvir des appétits politiques et économiques voraces.

Comme en Kabylie, depuis le Printemps noir d'Avril 2001, le gouvernement algérien fait montre d'une impuissance inquiétante à régler les problèmes explosifs auxquels Ghardaïa fait face, au grand dam des populations locales, victimes d'une violence meurtrière qui a déjà fait plus d'une douzaine de morts et des dizaines de blessés et causé d' importants dégâts matériels, évalués à des milliards de dinars algériens.

Si le drame de Ghardaïa, qui interpelle nos consciences engourdies, la dignité et l'honneur de l'Algérie, Etat, nation et Société, venait à persister, la classe politique algérienne, gouvernement et opposition, devrait s'attendre à une ingérence étrangère directe dans nos affaires intérieures, qui pourrait s'étendre, par la suite, à d'autres parties de notre immense pays, qui est convoité pour ses ressources naturelles et financières importantes et dont la plupart des pays frontaliers connait des bouleversements tragiques, dont l'impact sur la situation interne algérienne est inévitable, d'autant plus que la mauvaise gouvernance politique et économique de notre pays a amplifié sa vulnérabilité structurelle.

La mascarade du 17 avril 2014, qui a sérieusement fragilisé le front intérieur et favorisé un isolement et une mise en quarantaine du pouvoir algérien sur les plans interne et externe, en constitue la preuve éclatante.

Rabah Toubal