Kabylie : encore des enlèvements de citoyens

La multiplication des enlèvements inquiètent les investisseurs et les citoyens.
La multiplication des enlèvements inquiètent les investisseurs et les citoyens.

A Ath Zmenzer et Azazga, ce sont deux citoyens qui n'ont pas donné signe de vie depuis pas mal de jours. Quelque 80 personnes ont été enlevées ces dernières années en Kabylie.

Alma, chef-lieu de la commune de Béni Zmenzer (11 km environ au sud de Tizi-Ouzou), a été paralysé, mercredi, par une grève générale, organisée à l'appel de la cellule de crise de cette localité pour exiger la libération, "sans conditions", d'un citoyen, enlevé lundi dernier, a-t-on constaté.

Tous les commerces ont baissé rideau en signe de solidarité avec la famille de la victime, alors que des citoyens de la commune ont commencé à affluer, en début d'après-midi, vers le domicile de la famille victime pour prendre part à une caravane de recherche qui devait sillonner la région et exiger la libération sans conditions de l'otage.

Des citoyens de Béni Zmenzer ont indiqué à l'APS qu'ils sont déterminés à maintenir ce mouvement de mobilisation et de solidarité pour "dénoncer ce nouvel enlèvement d'un des leurs". G. Amar, un ancien émigré de 67 ans, a été enlevé, lundi, alors qu'il travaillait dans son champ. Depuis, sa famille est sans nouvelle de lui, a-t-on appris de ses proches.

Un autre jeune d'Azazga n'a pas donné signe de vie depuis le 13 juillet. En effet, Saïd Djennad, 23 ans, étudiant et enfant d'Azazga a disparu depuis 4 jours. Des appels à témoin sont lancés sur la toile pour le retrouver. 

La Kabylie est depuis une décennie en proie aux enlèvements avec pour certains demande de rançons. La situation s'est très fortement dégradée depuis le terrible printemps noir en 2001 et 2002 et la mort de 127 jeunes Kabyles tués par les services de sécurité. Cette région est fortement éprouvée par la présence de groupes islamistes armés et la multiplication de groupes crapuleux, qui a conduit à une recrudescence de l'insécurité.

Quelque 80 personnes ont été enlevées ces dernières années, dont certaines ont été retrouvées assassinées. Ainsi, Amirouche Mebarek, un commerçant de 38 ans d’Ath Zmenzer, a été retrouvé mort mercredi 29 janvier, soit six jours après son enlèvement. Z. L., un taxieur, retrouvé assassiné à Boghni mardi 4 février 2014.

Cet état de fait ne laisse pas indifférents les Kabyles qui se posent des questions. Car ils ne comprennent pas comment, malgré les renforts militaires dépêchés dans la région, les services de sécurité se montrent incapables de neutraliser ces groupes qui pourrissent la vie des gens. Le silence des autorités locale et nationale sur ces enlèvements interpellent également les résidents de cette région qui se sentent abandonnés à leur sort. Les tentatives d'organisations citoyennes ou de solidarité villageoise comme cette grève qui a paralysé Ath Zmenzer sont un cautère sur une jambe de bois. 

En attendant, une vraie volonté de sécurité, les habitants d'Ath Zmenzer et d'Azazga attendent avec l'engoisse le retour des deux personnes disparues.

L.M. avec APS

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Commentaires (6) | Réagir ?

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karim haddad

ENLEVEMENT A TIZI OUZOU PAS EN KABYLIE..... NUANCE!!!... la kabylie ne se resume pas a tizi ouzou de grace cessez cette monopolisation..

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Khalida targui

la Kabylie est seule faut qu'elle se protege seule, point barre

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