Hausse du coût de la centrale de Koudiet Eddraouch : Youcef Yousfi s'explique

Le ministre Yousfi explique la flambée de ce projet devant le Sénat.
Le ministre Yousfi explique la flambée de ce projet devant le Sénat.

La hausse du coût de réalisation de la centrale de Koudiet Eddraouch (Tarf) à plus de 2 milliards USD a été imposée par l'envolée du marché du préfabriqué lors de l'octroi du marché aux firmes américaine General Electric et espagnole Eberdrola, a affirmé jeudi à Alger le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi.

A une question du sénateur, Khaled Boudjaber du FLN sur les raisons d'un écart flagrant entre le coût de réalisation de la centrale de Koudiet Eddraouch et celle de Cap Djinet (Boumerdès) en dépit de leur capacité de production similaire, le ministre a précisé que la passation du marché de réalisation de la centrale de Koudiet Eddraouch a été marquée par "l'envolée des prix du marché du préfabriqué".

Le coût de construction de la centrale de Cap Djinet dont les travaux ont été lancés en février dernier s'élève à près d'un (01) milliard USD pour une capacité de production de 1.200 MW soit environ la même capacité de production de la centrale de Koudiet Eddraouch détenue par les groupes Sonelgaz et Sonatrach et qui est actuellement en cours d'exploitation.

La réalisation des deux centrales dans des sites différents a accentué l'écart en terme de coût, a expliqué le ministre selon lequel Koudiet Eddraouch située à 45 m au-dessus de la mer a nécessité des investissements supplémentaires pour la réalisation de grandes infrastructures en mer destinées au refroidissement de la centrale.

A une autre question de savoir pourquoi les deux entreprises nationales chargées d'une partie des travaux du génie civil et du montage des centrales électriques n'ont pas été mises en demeure pour retard d'exécution, M. Yousfi a précisé que les travaux ont été confiés à l'ENERGA et l'entreprise de montage industriel dans l'esprit de renforcer et promouvoir les moyens locaux de réalisation.

Le ministre a, en effet, reconnu que l'ENERGA a accusé un retard dans les travaux en raison des difficultés qu'elle a rencontrées dans la mobilisation des moyens et l'installation du chantier. Le ministre a rappelé que ces deux entreprises détenues à 100% par Sonelgaz ont contribué à la réalisation de la plupart des centrales électriques en cours d'exploitation.

APS

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